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Cotentin Diffusion 9 r Croix D'Epines 50390 Saint sauveur le vicomte Contacter Cotentin Diffusion par email Contacter Cotentin Diffusion par voie postale Siege social 9 r Croix D'Epines 50390 Saint sauveur le vicomte ActivitĂ©s Meubles magasins Directeur Effectif 1 personnes Code Naf Siret Contact Email Internet * 2,99 €/appel. Ce numĂ©ro valable 10 minutes n'est pas le numĂ©ro du destinataire mais le numĂ©ro d'un service permettant la mise en relation avec celui-ci. Ce service Ă©ditĂ© par Pourquoi ce numero ? Contacter par tĂ©lĂ©phone Entreprises semblables ... IndĂ©pendants, Entreprises, Organismes ou Associations, crĂ©ez portail internet et votre fiche de prĂ©sentation gratuitement sur ce portail. Contactez-nous - © -
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G. 26 rue d’Auditoire. TĂ©l. 02 33 58 28 72. Jardin des Plantes Visite libre. Sam-dim 8h30-20h. G. Place Carnot TĂ©l. 02 33 58 00 22. MusĂ©e d’art et d’histoire d’Avranches OE. Visite libre des collections ethnologie normande, art et histoire de la ville. Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. G. Place Jean-de-St-Avit. TĂ©l. 02 33 58 25 15. Scriptorial d’Avranches MusĂ©e des manuscrits du Mont-St-Michel Visite des collections permanentes archĂ©ologie, statuaire, orfĂšvrerie, peintures, mettant en valeur les manuscrits du Mont, visite libre ou guidĂ©e de l’exposition temporaire Corps recomposĂ©s. La greffe dans l’art contemporain ». Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. G. Place d’Estouteville. TĂ©l. 02 33 79 57 00. Azeville Batterie d’Azeville Visite libre de cet ouvrage du Mur de l’Atlantique. Sam-dim 11h-18h. 2 € avec audioguide. G. TĂ©l. 02 33 40 63 05. Barfleur Église de Barfleur - Visite libre et exposition d’orfĂšvrerie et broderies liturgiques. Sam-dim 9h30-18h. - Visite guidĂ©e. Sam-dim 15h, 17h. G. Quai Henri Chardon. TĂ©l. 06 80 60 67 14. Visite du village Visite guidĂ©e Barfleur, histoire d’un port ». Sam-dim 15h. G. Office de Tourisme. RĂ©sa. 02 33 54 02 48. Barneville-Carteret Cap de Carteret DĂ©couverte des dunes d’Hatainville avec le garde du littoral. RĂ©sa. souhaitĂ©e Ă  l’Office de Tourisme de la CĂŽte des Isles. Sam 14h. G. RDV au parking du phare de Carteret. RĂ©sa. 02 33 04 90 58 ou 02 33 04 03 07. Chapelle St-Louis PO. Concert de flĂ»te de pan, suivi d’une visite guidĂ©e nocturne. Sam 20h30, 21h30. G. Avenue des Douits. DĂ©couverte de Barneville-Carteret Visite guidĂ©e. Sam 10h. RĂ©sa souhaitĂ©e. G. Office de Tourisme, 15 bis rue Guillaume-le-ConquĂ©rant. RĂ©sa. 02 33 04 90 58 ou 02 33 04 03 07. Train touristique du Cotentin DĂ©couverte du patrimoine ferroviaire rame des annĂ©es 30. Dim 15h. 5 € aller et retour. DĂ©part de la gare de Carteret. RĂ©sa. 02 33 04 90 58 ou 02 33 04 03 07. Beuzeville-la-Bastille ChĂąteau de Plain-Marais Place forte des XIVe-XVIIe s. Visite guidĂ©e. Sam-dim 15h. 3 €.. Blainville-sur-Mer Installations conchylicoles de Blainville OE. PO. Visite commentĂ©e par un guide-confĂ©rencier. Sam 17h. G. RDV Ă  la cale de Gonneville, Ă  Blainville. TĂ©l. 02 33 07 90 89. BrĂ©cey ChĂąteau de la SemondiĂšre XVIe s. Demeure des comtes de BrĂ©cey. Visite guidĂ©e dĂ©couverte de Jean de Julienne, directeur de la manufacture des Gobelins. Sam 14h-18h et 21h30 et dim 14h-19h. 3 € 1,50 € Ă©tudiants et < 18 ans, G. < 12 ans et personnes en recherche d’emploi. Route de la Chaise Baudouin. TĂ©l. 02 33 68 19 10. Bricquebec ChĂąteau Chasse au trĂ©sor. Sam 15h. Visite guidĂ©e, sam-dim 16h30. TĂ©l. 02 31 95 01 26. Brouains La VallĂ©e aux 100 moulins OE. Promenade pĂ©destre Ă  la dĂ©couverte de l’histoire industrielle du lieu. Sam 14h30. G. Parking du Moulin de la SĂ©e, 2 le Moulin TĂ©l. 02 33 79 35 61. Brucheville Église de Brucheville Canisy ChĂąteau de Canisy OE. Visite guidĂ©e. Sam-dim 14h-18h. G. 6-8 rue de Kergorlay. TĂ©l. 02 33 56 61 06. CollĂšge Jean-Follain PO. Visite libre de l’oeuvre créée dans le cadre du 1 % artistique. Lun-ven 8h30-18h. G. 33 rue de Kergorlay. Carnet Chapelle Ste-Barbe OE. Chapelle fin XVe s. en granite. Visite libre. Dim 14h30-18h. G. Le Manoir. TĂ©l. 02 33 48 33 24 Église de Carnet Statues de ste Anne XIVe s. et st SĂ©bastien. Visite libre. Sam-dim 10h-18h. G. TĂ©l. 02 33 48 33 24 Carneville ChĂąteau de Carneville ChĂąteau XVIIIe s., jardin Ă  la française, parc Ă  l’anglaise. Visite libre. Sam 10h-16h30 et dim 15h-19h. Tarif rĂ©duit 2 €. TĂ©l. 06 06 40 93 83. Cerisy-la-ForĂȘt Abbaye de St-Vigor Monument historique considĂ©rĂ© comme un joyau de l’art roman bas-normand. Visite libre. Sam-dim 11h-18h. Visite guidĂ©e des souterrains. Sam-dim 15h, 15h30. G. Rue Sangles TĂ©l. 02 33 57 34 63. Cerisy-la-Salle ChĂąteau de Cerisy-la-Salle XVIIe-XVIIIe s. Visite guidĂ©e. Dim 11h, 14h, 16h. ConfĂ©rence Cerisy un lieu oĂč se mĂȘlent patrimoine et prospective » par Pierre Bouet et Edith Heurgon dim 15h. PrĂ©sentation de livres aprĂšs les visites et la confĂ©rence. Places limitĂ©es, rĂ©sa. ConseillĂ©e. 3 € 1 € pour les 10-17 ans. RĂ©sa. 02 33 46 91 66. Chef-du-Pont Église de Ste-Colombe XIIe s. Visite guidĂ©e. Sam 14h. G. TĂ©l. 02 33 41 43 18. Cherbourg-Octeville Abbaye ND-du-Voeu OE. Visite guidĂ©e des vestiges et de l’exposition estivale Hors d’atteinte », par Florane Blanche. Dim 15h. G. 110 rue de l’Abbaye. TĂ©l. 02 33 87 88 39. Ancien cimetiĂšre de Cherbourg Visite guidĂ©e durĂ©e 1h30. Sam-dim 9h, 14h30. G. Chemin des Aiguillons. TĂ©l. 02 33 03 99 00 ou 06 14 57 92 22. Chalutier Jacques-Louise Visite libre du chalutier et confĂ©rence sur la forme de radoub NapolĂ©on » de Cherbourg. Sam-dim 15h-18h. Participation libre. Quai de l’EntrepĂŽt, bassin de commerce TĂ©l. 06 14 40 85 31 ou 06 14 40 85 31. MusĂ©e de la LibĂ©ration Visite guidĂ©e. Cherbourg 1944, objectif un port ». Sam 10h30, 14h, 15h, 16h. G. Fort du Roule. TĂ©l. 02 33 20 14 12. Museum Emmanuel Liais Visite guidĂ©e Du registre ancien aux bases de donnĂ©es les processus d’inventaire des collections du musĂ©um Emmanuel Liais », par groupe de 10 personnes. RĂ©sa Ă  l’accueil. Sam-dim 14h30, 15h30, 16h30. G. Parc Emmanuel Liais, rue de l’Abbaye. RĂ©sa. 02 33 53 51 61. RĂ©sidence du PrĂ©fet Maritime OE. XIIIe s., Visite libre. Sam-dim 14h-17h. G. 12 rue des Bastions TĂ©l. 02 33 92 65 09. Service historique de la DĂ©fense Ă  Cherbourg OE. - Visite guidĂ©e des fonds par groupe de 12 personnes. Sam-dim 11h, 14h, 15h30 et 17h. - Exposition de documents originaux. Sam-dim 11h-12h30 et 14h-18h30. RĂ©sa. Par tĂ©lĂ©phone ou sur place piĂšce d’identitĂ© obligatoire. G. Caserne de l’Abbaye, 57 rue de l’Abbaye. RĂ©sa. 02 33 92 65 07. Temple protestant OE. PO. Exposition sur l’histoire de la construction du temple 1834-1964 et du protestantisme. Sam 14h-18h. G. Angle du bd Schuman et de la place Divette TĂ©l. 02 33 53 04 04. Théùtre Ă  l’italienne de Cherbourg-Octeville XIXe s. Visite guidĂ©e Au temps du théùtre d’or ». Dim 11h, 14h30, 16h, 17h30. G. Place du GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle. Coutances Atelier de l’imagier OE. Atelier de gravure, xylographie et taille douce avec presses des XVIIIe et XXe s. dans un cadre d’époque, reconstitution d’un atelier de gravure du XVIIIe s. Visite guidĂ©e, dĂ©monstration d’une impression de gravure un burin » Ă  la presse Ă  bras, exposition Le jardin et la plume ». Dim 14h-19h. G. 9 rue St-Martin. TĂ©l. 02 33 93 08 90. CathĂ©drale de Coutances XIe-XIIIe s. Visite guidĂ©e des parties hautes. Dim 13h30, 15h, 16h30 groupes de 14 personnes, enfants < 10 ans non admis. RĂ©sa. jusqu’au 18 / 09. RĂ©sa. 02 72 88 14 25. Circuit Ă  Coutances Visite Coutances, la modernitĂ© et ses racines ». Dim 14h30. G. RDV sur le parvis de la cathĂ©drale . TĂ©l. 02 33 19 08 10. Parc des ĂȘvĂȘques OE. XIe s. Visite guidĂ©e Ă  deux voix, sur les patrimoines culturel et naturel du parc. Dim 14h30. G. RDV place de la CroĂ»te TĂ©l. 02 33 19 08 10. Crasville Église de Grenneville Mobilier protĂ©gĂ© et vue panoramique sur la baie. Visite libre. Sam-dim 9h-19h. G. La Picoterie. Crosville-sur-Douve ChĂąteau XVe-XVIIe s. dĂ©cor peint de 1689. Visite libre. Sam-dim 14h-18h. 5 € G. enfants, Ă©tudiants, personnes sans emploi. TĂ©l. 02 33 41 67 25. Cuves Moulin de Cuves XVIe-XIXe s. Visite guidĂ©e du moulin Ă  eau et dĂ©monstration de mouture du sarrasin. Sam-dim 9h-12h et 14h-18h. G. TĂ©l. 02 33 48 74 06. Dangy Église St-Martin Visite de l’église et prĂ©sentation du tableau restaurĂ© de Guillaume HĂ©bert, La donation du rosaire Ă  saint Dominique et sainte Catherine » fin XVIIe s.. Dim 15h. G. Donville-les-Bains Église St-Clair OE. XVIIe et XVIIIe s. Visite libre. Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. G. Rue Pasteur. TĂ©l. 02 33 91 28 56. Ducey ChĂąteau des Montgommery XVIIe s., Visite guidĂ©e des piĂšces du grand pavillon. Sam-dim 10h, 11h, 14h, 15h, 16h. G. Rue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc. TĂ©l. 02 33 60 21 53. Ecausseville Hangar Ă  dirigeables Visite guidĂ©e du hangar Ă  dirigeables destinĂ©s Ă  la lutte anti sous-marine. Sam-dim 10h-18h. 3 €. La Lande. TĂ©l. 02 33 08 56 02. Equilly Logis d’équilly XIIIe-XVIIIe s. Ancienne seigneurie de la baie du Mont-St-Michel. Visite guidĂ©e. Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. 3 € G. < 10 ans. TĂ©l. 02 33 61 04 71. Etienville Domaine historique d’Etienville Seigneurie comprenant presbytĂšre 1450, Ă©glise XIIIe-XVIIe s. et chĂąteau 1650. Visite guidĂ©e. Sam-dim 14h-18h toutes les demi-heures. Tarif rĂ©duit 2 €. Route de l’Église. TĂ©l. 02 33 41 05 50. Fermanville Église St-Martin PrĂ©sentation par le restaurateur M. Roucher des statues classĂ©es rĂ©cemment restaurĂ©es. Dim 11h-12h. G. Place Marie-Ravenel. Fierville-les-Mines Moulin Ă  vent du Cotentin Moulin Ă  vent de 1744, Visite guidĂ©e. Atelier P’tit meunier » de fabrication de farine pour les enfants. Sam-dim 14h-17h 20 mn. Tarif rĂ©duit 3,30 € 1,60 € pour les 6-25 ans. 23 rue de la Lande. TĂ©l. 02 33 53 38 04. Flamanville De la mine de fer au nuclĂ©aire Visite guidĂ©e sur le patrimoine industriel du site, avec une confĂ©rence par un ancien mineur et un guide confĂ©rencier sur les liens entre les activitĂ©s passĂ©es et actuelles, un tour en bus dans Flamanville Ă  la dĂ©couverte des lieux de l’activitĂ© miniĂšre, une visite du musĂ©e de la mine. Inscription obligatoire par tĂ©lĂ©phone ou par mail Sam-dim 9h-12h et 14h-17h. G. CNPE de Flamanville / Centre d’information du public. TĂ©l. 02 33 78 70 19. Fontenay-sur-Mer ChĂąteau de Courcy XVIIe s. Jardins Ă  la française, potager fortifiĂ©. Visite guidĂ©e des extĂ©rieurs. Sam-dim 14h30, 15h30, 16h30. G. 6 avenue de Courcy. TĂ©l. 02 33 21 41 10. Gathemo La TourbiĂšre du PrĂ© Maudit OE. Visite guidĂ©e sur la faune et la flore de cet espace naturel sensible bottes indispensables. Sam 10h30. G. RDV sur la place de l’église Ă  Gathemo. TĂ©l. 02 33 59 19 74. Ger MusĂ©e rĂ©gional de la poterie Village potier avec trois grands fours-tunnels et plusieurs bĂątiments restaurĂ©s ateliers, maison de maĂźtre, sĂ©choir
. Ouverture d’un nouvel espace consacrĂ© Ă  l’histoire de la communautĂ© des potiers. Atelier de modelage. Sam-dim 14h-19h. G. Le PlacĂźtre. RĂ©sa. 02 33 79 35 36. Granville Hauts lieux de la Garnison de Granville Visite guidĂ©e avec des personnes en costumes traditionnels livret-jeu pour les enfants. Sam-dim 15h. G. RDV place Cambernon . MusĂ©e Christian Dior Visite libre du musĂ©e Christian Dior. Sam-dim 10h-18h30. G. Villa les Rhumbs, rue d’Estouteville. TĂ©l. 02 33 61 48 21. MusĂ©e d’art et d’histoire de Granville Visite libre des collections histoire et ethnographie. Sam-dim 14h-18h. G. La Haute Ville, 2 rue Lecarpentier. TĂ©l. 02 33 50 44 10. MusĂ©e d’art moderne Richard AnacrĂ©on Visite libre des collections permanentes et des expositions temporaires. Sam-dim 11h-18h. Visite guidĂ©e. Sam-dim 15h. G. La Haute Ville, place de l’Isthme. TĂ©l. 02 33 51 02 94. Les Dior et Granville, Granville et Dior Visite guidĂ©e. Sam 15h et dim 11h, 15h tĂ©lĂ©chargement prĂ©alable de l’application KitM recommandĂ©e. Informations Ă  l’Office de Tourisme. G. RDV Ă  l’entrĂ©e du jardin Christian Dior, 1 rue d’Estouteville. TĂ©l. 02 33 91 30 03. Gratot ChĂąteau de Gratot XIIIe-XVIIIe s. Visite libre. Sam-dim 10h-19h. G. 80 rue d’Argouges TĂ©l. 02 33 45 18 49. Ermitage St-Gerbold OE. XVe-XVIIe s. Visite libre de la chapelle et des appartements de l’ermite visite commentĂ©e sur demande. Sam-dim 14h-18h. G. Route de l’Ermitage. TĂ©l. 02 33 05 94 17. GrĂ©ville-Hague La batterie Tourville au Castel Vendon OE. ConfĂ©rence sur la batterie Tourville, site de dĂ©fense du port de Cherbourg des annĂ©es 1930, jamais achevĂ©, suivie d’une sortie sur le terrain les souterrains ne seront pas accessibles aux cours de la visite. Places limitĂ©es Ă  25, sur rĂ©sa. uniquement. Sam 14h-17h. G. Mairie de GrĂ©ville-Hague. RĂ©sa. 06 07 45 17 16. Maison natale Jean-François Millet Visite libre des expositions Gruchy, une souce d’inspiration », Sous mon arbre », et Millet sĂšme, Van Gogh moissonne ». Sam-dim 14h-18h. G. Hameau Gruchy. TĂ©l. 02 33 01 81 91. Hambye Abbaye d’Hambye XIIe - XVe s. Visite du site, exposition permanente sur l’histoire de l’abbaye, exposition temporaire sur la peinture religieuse dans la Manche Tableaux de coeur, au coeur des tableaux. » Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. - AgnĂšs Archimbaud, restauratrice de peintures sur toile, installe son atelier Ă  l’abbaye. Dim 14h-18h. G. Route de l’Abbaye. TĂ©l. 02 33 61 76 92. HĂ©bĂ©crevon Eglise St-Martin Église de la Reconstruction Ă  l’architecture novatrice vitraux de Paul Bony et Adeline HĂ©bert-Stevens. Visite libre. Sam-dim 10h-18h. G. Rue de l’Église. HĂ©mevez Eglise OE. Concert d’HĂ©mĂ©vez Dittersdorf & Beethoven » par l’Orchestre rĂ©gional de Normandie - Quintette Ă  cordes 2 violons, 1 alto, 1 violoncelle et 1 contrebasse. Sam 18h. 10 € G. < 15 ans, demandeurs d’emploi, dĂ©tenteurs des cartes Cart’too et Cezam. RĂ©sa. 06 45 63 88 39. Jobourg Eglise abbatiale XIIe s. Visite libre. Sam-dim 10h-18h. G. TĂ©l. 02 33 10 00 40. La Croix-Avranchin Eglise de la Croix - Avranchin Visite libre du MĂ©morial du Pays de la Croix. Sam-dim 10h-18h. G. TĂ©l. 02 33 48 33 17. La Glacerie MusĂ©e Connaissance du Cotentin ÉcomusĂ©e sur le monde agricole du Cotentin et sur l’ancienne manufacture royale des Glaces, créée par Colbert au XVIIe s. Visite libre du musĂ©e et de l’exposition temporaire Le grenier revisitĂ© ». Sam-dim 14h30-18h. 2 € G. < 12 ans. Village de la Verrerie, Hameau Luce. TĂ©l. 02 33 20 33 33 ou 02 33 22 27 15. La Haye-du-Puits Circuit la Haye-du-Puits Circuit commentĂ© La Haye-du-Puits, un bourg en Ă©volution », par un guide-confĂ©rencier. Dim 14h30. G. RDV devant l’Office de Tourisme. TĂ©l. 02 33 46 01 42. La Lucerne-d’Outremer Abbaye de la Lucerne - XIIe s. Visite libre avec panneaux explicatifs sur l’histoire du lieu et sa restauration. Sam 10h-23h et dim 10h-18h30. Visite guidĂ©e, sam 11h, 14h, 15h30 et dim 11h, 14h, 16h. - Balade Ă  la torche. Sam 21h torche 2,50 €. - DĂ©monstration - Ă©change avec Pascal Thomas, sur son chantier de maçonnerie. Sam-dim 10h-12h30 et 14h-17h. - Concert de musique vocale Tu es Petrus » Brahms, Mendelssohn, DuruflĂ©, par le Madrigal de CondĂ©. Sam 17h. Droit d’entrĂ©e au site 3 €. TĂ©l. 02 33 60 58 98 ou 07 83 10 75 52. Le Chefresne Temple protestant du Chefresne - Exposition-diaporama photos et explications par Mme de Villars, conseillĂšre presbytĂ©rale rĂ©fĂ©rent patrimoine. Sam Ă  partir de 14h30. G. - Projection en plein air, film La Ritournelle » sur le site des temples sur rĂ©sa., lun et ven 9h-12h. Sam 21h. 5 €. RĂ©sa. 02 33 61 17 10 ou 06 35 51 47 56 Mme Duval. - Repas champĂȘtre de sam 18h30-20h30, sur rĂ©servation. - RandonnĂ©e commentĂ©e Chemins d’histoire protestante au Chefresne », de 8 km durĂ©e 4h, dim 14h30 verre de l’amitiĂ© Ă  la fin. G. DĂ©part du parking des temples. Village Neufbourg. Le Ham Seigneuries du Ham Visite guidĂ©e Comprendre la fĂ©odalitĂ© Ă  partir de l’exemple du Ham ». Sam 10h terminĂ©e par la visite du manoir de Sigosville. G. Place de l’Église. TĂ©l. 06 87 50 88 76. Le Mesnil-au-Val Tour de Barville OE. Unique vestige du manoir de Gilles de Gouberville. Visite libre ou guidĂ©e Ă  la demande par les propriĂ©taires. Sam 14h-18h et dim 10h-18h. G. 189 rue du Bourg. TĂ©l. 02 33 52 54 61. Le Mont-St-Michel Abbaye du Mont-St-Michel Visite guidĂ©e de l’abbaye durĂ©e 1h15. Sam-dim 9h30-17h dĂ©parts rĂ©guliers toute la journĂ©e. G. TĂ©l. 02 33 89 80 00. Le Vast Parc du chĂąteau de la GermoniĂšre OE. Visite libre du parc, site d’une ancienne filature. Sam 10h-18h et dim 10h-17h. G. 6 rue des Cascades. TĂ©l. 06 72 21 63 31. Lessay Abbaye de Lessay XIe s. Visite guidĂ©e sur l’architecture, la restauration et le mobilier de l’abbaye de Lessay. Sam-dim 14h30. G. 1 avenue Paul-Jeanson. TĂ©l. 02 33 45 14 34. Magneville Église de Magneville XIIe-XVe s. fonts baptismaux. Visite libre. Sam-dim 9h-19h. G. TĂ©l. 02 33 52 26 81. MĂ©autis Manoir de Donville 1778. Manoir en bauge charpente marine. - Visite guidĂ©e. Sam-dim 10h, 14h, 16h, 18h. 3 €. - SoirĂ©e spectacle sur les fantĂŽmes du manoir de Donville. Sam 20h, 21h30. 10 €. 1 route de la Chapelle. TĂ©l. 02 33 42 03 22. Montanel La forge de Montanel Ancienne forge en fonctionnement du XIXe s. Ă  1969. Visite et dĂ©monstration. Dim 14h-18h. G. 15 rue de Rennes. TĂ©l. 02 33 60 22 39. Moulin de Roche Garret XVIIIe s. Visite guidĂ©e du moulin qui a fonctionnĂ© jusqu’en 1995 vidĂ©o sur la restauration de la roue. Dim 14h-18h. 3 €. G. < 12 ans. TĂ©l. 02 33 48 36 82. Montchaton Circuit Ă  Montchaton Circuit De Montchaton Ă  Lingreville, techniques modernes pour saveurs d’antan », prĂ©sentation des techniques de production agroalimentaire qui assurent la transmission des saveurs traditionnelles, dans un monde agricole en mutation ferme Ă©levage laitier, production lĂ©gumes anciens. Sam 14h30. G. RDV sur le parking de l’église de Montchaton. TĂ©l. 02 33 47 51 80. Montjoie-St-Martin Brittany American Cemetery Visite libre. Sam-dim 9h-17h. G. TĂ©l. 02 33 89 24 90. Montviron ChĂąteau de Bellevue PO. Visite guidĂ©e des extĂ©rieurs. Sam 15h45. G. RDV Ă  la mairie TĂ©l. 02 33 89 64 00. Église Notre-Dame PO. XIIe-XVIIIe s. mobilier classĂ©. Visite libre. Sam 10h-18h et dim 11h-18h. Visite guidĂ©e durĂ©e 45 mn. Sam 14h30 et dim 15h. - Concert avec la Chorale Free Gospel d’Avranches 35 chanteurs. Sam 20h30. G. TĂ©l. 02 33 89 64 00. Mairie PO. - Circuit en libertĂ© Ă  la dĂ©couverte du patrimoine, fiche guide au point d’accueil Ă  la mairie. Sam-dim 10h-18h. - Exposition artistique photos de Sylvie Thuilliez, dessins, tableau, exposition de vieux outils agricoles. Panneau sur l’histoire et le patrimoine de la commune. Spectacle MĂ©moires de poilus » avec lecture de correspondances et chansons d’époque durĂ©e 40 mn. Dim 17h. G. TĂ©l. 02 33 89 64 00. Manoir de Mizouard PO. Visite guidĂ©e des extĂ©rieurs. Sam 14h30 et dim 15h. G. RDV au village de Mizouard parking flĂ©chĂ©. TĂ©l. 02 33 89 64 00. Visite de villages de la commune PO. - Visite guidĂ©e du quartier de la gare trĂšs actif entre fin du XIXe s. et 1950. Dim 14h. - Visite guidĂ©e des villages de La Colomberie et de Pont-Oury, Ă©vocation des familles Lecomte et Turgot. Dim 16h. Parking flĂ©chĂ© au village de La Colomberie. G. RDV au parking de la gare. TĂ©l. 02 33 89 64 00. Moon-sur-Elle Fabrique de carrelages en terre cuite Visite guidĂ©e de la fabrique artisanale. Sam 10h30-12h et 14h-17h30. G. 3 La-Croix-sous-l’Ange. RĂ©sa. 02 33 56 83 31. Mortain CollĂ©giale St-Evroult XIe-XIIIe s. Visite guidĂ©e dont salle du trĂ©sor et chrismale. Dim 15h, 16h30. G. Place de la CollĂ©giale. TĂ©l. 02 33 59 19 74. La petite chapelle St-Michel OE. Lieu de mĂ©moire des combats d’aoĂ»t 1944. Visite libre de la chapelle statue en bois XVe s. autel polychrome, occulus avec blason d’Eisenhower. Dim 15h-18h. G. Rue de la Petite Chapelle. TĂ©l. 02 33 59 19 74. Omonville-la-Petite Maison Jacques PrĂ©vert Visite libre de la maison, du jardin et de l’exposition Dans ma maison, vous viendrez... De la Provence Ă  la Normandie, Jacques PrĂ©vert nomade de toujours ». Sam-dim 11h-18h. G. Le Val. TĂ©l. 02 33 52 72 38. Omonville-la-Rogue Manoir du Tourp Maison de la Hague - Atelier crĂ©atif avec rĂ©alisation d’un support artistique, en lien avec une chanson ou un conte traditionnels du Cotentin. Dim 13h30, 15h30. - Visite musicale Le Tourp en chansons », par l’association La Loure de l’exposition Cotentin, mĂ©moire en chansons ». Dim 11h, 15h, 16h30. G. TĂ©l. 02 33 01 85 89. PĂ©riers Circuit Ă  PĂ©riers - Visite guidĂ©e PĂ©riers, un patrimoine en renouvellement » sur les architectures de la Reconstruction de la commune et les nouveaux Ă©quipements dans des bĂątiments rĂ©habilitĂ©s ou tenant compte des prĂ©occupations liĂ©es au dĂ©veloppement durable. Sam 14h30 prĂ©sentation du PĂŽle Enfance en prĂ©sence des Ă©lus en fin de journĂ©e. G. RDV Ă  l’ancienne gare de PĂ©riers. TĂ©l. 02 33 47 82 57. Picauville Salle Tom Porcella Tourisme info ou mĂ©diathĂšque. Exposition photographique sur l’architecture des constructions de notre commune entre 1900 et 2000, encore existantes Ă  ce jour. Sam-dim 14h-17h. G. Rue de la Marne ou place GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle. TĂ©l. 02 33 41 03 19. Pirou ChĂąteau fort de Pirou XIIe s. Visite libre avec guide pas Ă  pas. Sam-dim. 10h-12h et 14h-18h30. La tapisserie de Pirou », broderie Ă  la maniĂšre de la Tapisserie de Bayeux, prĂ©sente la conquĂȘte de l’Italie du Sud par les Normands. 3 €. TĂ©l. 02 33 46 34 71. Poilley Abbaye de Montmorel Visite libre des extĂ©rieurs. Dim 14h30-17h. G. Pontorson HĂŽtel Montgomery Manoir anglo-normand de 1526. Visite guidĂ©e encadrĂ©e par l’Office de Tourisme de Pontorson. Sam 10h, 14h. G. 13 rue Couesnon. RĂ©sa. 02 33 60 20 65. Office de Tourisme de Pontorson Visite guidĂ©e encadrĂ©e par l’Office de Tourisme de Pontorson. Sam 10h, 14h. RĂ©sa. par tĂ©lĂ©phone ou courriel. G. Place de l’HĂŽtel-de-Ville. RĂ©sa. 02 33 60 20 65. Portbail DĂ©couverte de Portbail Visite guidĂ©e. Sam 14h30. G. Querqueville Chapelle St-Germain Visite guidĂ©e. Dim 15-16h. G. Rue de l’église. TĂ©l. 02 33 01 65 00. RegnĂ©ville-sur-Mer ChĂąteau de RĂ©gneville-sur-Mer XIVe s. Visite libre. Sam-dim 14h-18h. Exposition Les moissons de la mer » sur l’exploitation des algues. G. 2 route des Fours Ă  chaux. TĂ©l. 02 33 46 82 18. MusĂ©e de RĂ©gneville Les fours Ă  chaux du Rey XIXe s. Visite libre parcours sonore et insolite, des fours Ă  chaux et des expositions Du calcaire Ă  la chaux » et RegnĂ©ville, port d’échouage » sur l’histoire maritime de RegnĂ©ville qui fut jadis l’un des ports importants du Cotentin. Sam-dim 14h-18h30. G. 14 route des Fours Ă  chaux. TĂ©l. 02 33 46 82 18. Remilly-sur-Lozon ChĂąteau de Montfort XVe s. Visite libre des vestiges diaporama sur les restaurations et exposition Les fibres vĂ©gĂ©tales, de la tradition vers la modernitĂ© ». Sam-dim 14h30-18h30. G. 8 le ChĂąteau de Montfort. TĂ©l. 02 33 55 99 85. RĂ©thoville Moulin Ă  eau de Marie Ravenel XVIIIe s. Visite libre du moulin vente de pain fabriquĂ© sur place, appeler au prĂ©alable pour assister Ă  la boulange. Sam-dim 14h-17h30. G. La Coudrairie. TĂ©l. 02 33 54 56 18. St-Aubin-de-Terregatte Église de St-Aubin-de-Terregatte Clocher de 1836. Visite libre. Sam-dim 8h-18h. G. TĂ©l. 02 33 48 42 07. Manoir de Dougeru Manoir jadis fortifiĂ©, pigeonnier, chapelle reconstruite en 2000. Visite libre. Sam-dim 10h-17h. G. TĂ©l. 02 33 89 62 10. St-ClĂ©ment-Rancoudray La TourbiĂšre de la Lande Mouton Sortie nature avec un animateur Ă  la dĂ©couverte des espĂšces plantes carnivores... qui peuplent cet espace naturel sensible. Sam 15h30. G. Parking du site direction indiquĂ©e Ă  partir du bourg de St-ClĂ©ment. TĂ©l. 02 33 59 19 74. St-CĂŽme-du-Mont Église des saints CĂŽme et Damien XIIe s. Visite libre. Sam-dim 9h-18h. G. TĂ©l. 02 33 42 41 87. Maison du parc naturel rĂ©gional des Marais du Cotentin et du Bessin - Visite libre des collections permanentes, de l’exposition En cours d’éco construction » et du jardin pĂ©dagogique petits amĂ©nagements pour accueillir la faune et la flore sauvages dans son jardin. Sam-dim 10h30-12h30 et 14h-17h30. - Visite guidĂ©e Des marais Ă  dĂ©couvrir ». Dim 10h. RĂ©sa. 02 33 71 65 30. - Visite guidĂ©e Les marais ? Pas si sauvages ! ». Dim 15h. RĂ©sa. 02 33 71 65 30. G. - Balade en attelage et visite guidĂ©e Dune, bocage, marais des paysages au coeur de la guerre ». Sam 13h30. 17,50 €. 3 village Ponts-d’Ouve. RĂ©sa. 02 33 71 65 30. St-Fromond Église abbatiale XVe s. Visite guidĂ©e. Dim 14h-18h. G. TĂ©l. 02 33 55 96 98. St-Georges-de-Rouelley La Fosse Arthour Visite guidĂ©e de cet espace naturel sensible, marquĂ© par la lĂ©gende du roi Arthur. Dim 10h30. G. RDV sur le parking prĂšs de la vieille auberge. TĂ©l. 02 33 59 19 74. St-Germain-le-Gaillard Manoir de Bunehou XIVe-XVIIe s. Visite guidĂ©e. Sam 14h30, 16h30 et dim 10h30, 14h30, 16h30. Au programme l’histoire, l’architecture et les salles derniĂšrement restaurĂ©es. Promenade libre dans les jardins. 3 € G. < 18 ans. TĂ©l. 02 33 93 54 48. St-Gilles Église St-Gilles XIIIe s., vitraux de 1954. Visite libre. Sam-dim 8h-18h. G. TĂ©l. 02 33 56 63 16. St-Hilaire-du-HarcouĂ«t La VerriĂšre - Exposition ChaumiĂšres et ModernitĂ© XIXe et dĂ©but XXe s. », animations sur la faune et la flore. Sam-dim 14h-18h. - Petit marchĂ© sur le thĂšme de la pomme. Dim 14h-18h. G. 37 Bd Gambetta. TĂ©l. 02 33 49 13 43. St-Jacques-de-NĂ©hou Manoir de Gonneville Ferme manoir des XIIIe-XVIe s. Visite libre. Sam-dim 14h-18h. G. St-James Site du Bas des riviĂšres Visite libre du sentier racontant l’histoire des anciennes filatures et des Tricots Saint-James. Sam 10h-12h30. G. TĂ©l. 02 33 89 62 38. Sortie patrimoine de vĂ©hicules anciens Balade de 15 Ă  20 vĂ©hicules anciens. Dim 9h30. G. DĂ©part salle Patton. TĂ©l. 02 33 48 62 38. Sur les pas de la LibertĂ© PO. Circuit libre de randonnĂ©e de 7 km, de St-James au cimetiĂšre militaire de Montjoie-St-Martin. Avec panneaux sur la libĂ©ration de St-James. Sam 10h-18h et dim 10h-12h30. G. DĂ©part place du Calvaire. TĂ©l. 02 33 89 62 38. Saint-LĂŽ Archives dĂ©partementales de la Manche Exposition Une histoire de Marin. Archives et souvenirs de Marin-Marie 1901-1987 ». Sam 14h-18h. G. 103 rue MarĂ©chal-Juin. TĂ©l. 02 33 75 10 10. Centre Hospitalier MĂ©morial de St-LĂŽ Visite guidĂ©e Un bĂątiment classĂ© tournĂ© vers l’avenir » de cet hĂŽpital phare de la Reconstruction par AurĂ©lie Barnier historienne de l’art et critique d’art. DurĂ©e 2h. Sam 10h. G. 715 rue Dunant. RĂ©sa. 02 33 06 30 20. Église protestante unie Visite libre. Sam-dim 14h-18h. G. 6 rue Fontaine Venise. TĂ©l. 02 33 55 15 00. Haras national de St-LĂŽ, pĂŽle hippique Visite libre des Ă©curies, du centre technique, des diffĂ©rentes infrastructures, de l’espace dĂ©couverte avec les voitures hippomobiles, la sellerie d’honneur et l’exposition estivale, dĂ©couverte du nouvel espace ludique pour les enfants. Sam-dim 14h-18h. G. Épreuves du National Élite d’Attelage. G. 437 rue MarĂ©chal-Juin. RĂ©sa. 02 14 29 00 17. Le Normandy PO. BĂątiment de 1806 abritant aujourd’hui une scĂšne de musiques actuelles. Visite guidĂ©e Le Normandy d’hier, d’aujourd’hui et de demain » salle, loges, bureaux, charpente historique en bois. Dim 14h-18h. G. Place du Champ-de-Mars. RĂ©sa. 02 33 57 60 96. MĂ©diathĂšque municipale OE. Promenade littĂ©raire Au pied de l’arbre » Ă  partir de 6 ans, durĂ©e 1h15. Sam 14h, 16h. G. RDV Ă  la mĂ©diathĂšque, place du Champ-de-Mars. RĂ©sa. 02 33 72 52 53. MusĂ©e des Beaux-Arts et d’histoire Visite libre des collections peintures, tapisseries, dessins, de l’espace musĂ©ographique Les Hommes font l’Histoire de St-LĂŽ » et de l’exposition Collectionneur 1 Daniel Hurstel ». Sam-dim 14h-19h. G. Centre culturel Jean Lurçat, place du Champ-de-Mars. TĂ©l. 02 33 72 52 55. MusĂ©e du bocage normand, Ferme de Boisjugan Exposition sur l’histoire des hĂŽpitaux Ă  St-LĂŽ. Sam-dim 13h30-18h30. Pour les JEP. G. Ferme de Boisjugan, bd de la Commune TĂ©l. 02 33 56 26 98. PrĂ©fecture de la Manche HĂŽtel de la prĂ©fecture OE. Visite guidĂ©e de cet Ă©difice de la Reconstruction mobilier annĂ©es 50. Exposition intitulĂ©e Le bĂąti ancien de la Manche ». Dim 10h-12h30 et 14h-18h. G. Place de la PrĂ©fecture. TĂ©l. 02 33 75 49 50. Temple rĂ©formĂ© Visite libre du temple de 1955 et de l’exposition 50e anniversaire de la mort d’Albert Schweitzer ». Sam 14h-18h. G. 6 rue Fontaine Venise. TĂ©l. 02 33 55 15 00. St-LĂŽ-d’Ourville Manoir du Parc XIIIe et XVe s. Visite guidĂ©e des extĂ©rieurs du manoir et des intĂ©rieurs de la grange, de la chapelle, du moulin et des parties fortifiĂ©es du logis. Sam-dim 14h-18h. G. TĂ©l. 02 33 94 02 22. St-Marcouf MusĂ©e de la batterie de Crisbecq Visite libre durĂ©e 1h avec un plan en français, anglais, allemand, hollandais, italien et espagnol. Sam-dim 10h-18h. Tarif rĂ©duit 5 €, G. < 12 ans. Route des Manoirs. TĂ©l. 06 68 41 09 04. St-Martin-le-HĂ©bert La Cour Manoir fortifiĂ© des XVe et XVIIe s. Visite guidĂ©e cour, colombier, boulangerie, lavoir intĂ©rieur, salle basse avec cheminĂ©e, anciens jardins en terrasse. Sam 14h-18h dernier dĂ©part 17h30. 2 € 1 € pour les 12-18 ans, G. < 12 ans. Hameau Couppey-de-Haut. TĂ©l. 01 45 07 10 63. St-Maurice-en-Cotentin Circuit sur St-Maurice-en-Cotentin Circuit pĂ©destre de 5 km, Les diversitĂ©s du patrimoine », sur le patrimoine de la commune exposition Ă  l’église, fontaine du Bienheureux-Thomas-HĂ©lye, bouilleur de cru, ferme de l’HĂŽtel Fauvel avec dĂ©gustation des produits du terroir, jardin de la Bizerie. Sam 10h-17h. G. Église XVIIe s. Visite libre de l’église statuaire, mobilier, inscriptions funĂ©raires et de l’exposition de peintures. PrĂ©sentation des projets de restauration de l’édifice. Sam 10h-17h. G. Ferme HĂŽtel Fauvel Visite de la ferme. Sam 10h-17h. G. TĂ©l. 02 33 04 62 28. Jardin de la Bizerie Visite libre du jardin sĂ©lection bas normande dans le Jardin prĂ©fĂ©rĂ© des Français en 2014 ». Sam 10h-17h. G. TĂ©l. 02 33 04 94 56. St-Michel-de-Montjoie Parc-MusĂ©e du Granit Visite libre du parc musĂ©e avec sa carriĂšre reconstituĂ©e, dĂ©monstration de taille de granit. Sam-dim 14h-18h. G. TĂ©l. 02 33 59 02 22 ou 07 61 13 40 64. St-Pair-Sur-Mer St-Pair-sur-Mer Balade théùtralisĂ©e avec l’association Espace Théùtre Ă  la dĂ©couverte du patrimoine historique de la ville. Sam 20h30. G. Office de Tourisme, 85 route de Granville. TĂ©l. 02 33 50 52 77. St-Sauveur-le-Vicomte Abbaye Ste-Marie-Madeleine-Postel - Visite guidĂ©e de l’abbaye Ste-Marie-Madeleine-Postel. Sam 17h. TĂ©l. 02 33 95 01 26. - Chasse au trĂ©sor. Dim 15h. TĂ©l. 02 31 95 01 26. ChĂąteau mĂ©diĂ©val - Xe-XVe s. Visite guidĂ©e durĂ©e 1h15 du donjon, de la cour des prisons et du logis Robessart. Sam 11h, 15h, 16h30, 18h. G. Le Vieux ChĂąteau. RĂ©sa. 02 33 21 50 44. - Chasse au trĂ©sor. Dim 15h. RDV Ă  l’Office de Tourisme. RĂ©sa. 02 31 95 01 26. Circuit Un guide nommĂ© Barbey d’Aurevilly » Visite guidĂ©e. Dim 18h. RDV Ă  l’Office de Tourisme. TĂ©l. 02 31 95 01 26. Le jardin de Pamela Visite libre de ce jardin de collection de 2 000 mÂČ, aux formes et aux couleurs contrastĂ©es. Sam 15h30-18h et dim 10h-12h30 et 15h30-18h. 4 €. Le Clos, rue Croix d’Épines. TĂ©l. 02 33 41 69 95. MusĂ©e Barbey d’Aurevilly Visite libre de l’exposition permanente Barbey d’Aurevilly contre son temps ». Sam-dim 12h-18h. G. 64 rue Bottin-Desylles. TĂ©l. 02 33 41 65 18. St-Symphorien-des-Monts Parc St-Symphorien-des-Monts Visite libre du parc des XVIIIe-XIXe s. chaumiĂšre du XVIe s, petite maison en chaume de 1830 et de l’allĂ©e des CartĂ©siĂšres, monument mĂ©galithique funĂ©raire datant de 3 500 ans avant JĂ©sus-Christ. Dim 11h-18h. 8 € 5 € pour les 5-18 ans, G. < 5 ans. Tarifs spĂ©cifiques familles et groupes. Parc St-Symphorien-des-Monts. TĂ©l. 02 33 51 64 09. St-Vaast-la-Hougue Fort de la Hougue Visite libre de la Tour de la Hougue conçue par Vauban. Sam-dim 9h30-12h et 13h30-19h. G. AccĂšs par la Porte-aux-Dames. TĂ©l. 02 33 88 62 30. Île Tatihou Visite guidĂ©e Quel patrimoine pour Tatihou demain ? ». Sam 11h10-12h30 et 15h10-16h30 et dim 11h15-12h30 et 15h15-16h30. RĂ©servation passage bateau obligatoire. G. TĂ©l. 02 33 54 33 33. Ste-MĂšre-Eglise Ferme-MusĂ©e du Cotentin Ancienne ferme manoir. Visite libre des bĂątiments salle commune, laiterie, charreteries
 et dĂ©couverte du parc agricole avec les animaux de race locale, vergers de sauvegarde pommiers, poiriers et le potager. Sam-dim 14h-19h. G. 1 chemin de Beauvais. TĂ©l. 02 33 95 40 20. Ste-Suzanne-sur-Vire Église de Ste-Suzanne sur-Vire OE. PO. XVe s. Visite libre Ă  la dĂ©couverte de l’église, du parc et de l’ancien port. Sam-dim 10h-12h et 14h-18h. L’église sera Ă©clairĂ©e, sam 20h30-23h avec diffusion de musique. G. Servon Église St-Martin XVIIIe s. lambris de plafonds peints des XVIe-XVIIIe s.. Visite libre. Sam-dim 10h-18h. G. TĂ©l. 02 33 60 25 44. Surtainville A la dĂ©couverte du patrimoine de Surtainville RandonnĂ©e de 6 km sous-forme de rallye pĂ©destre, Ă  la dĂ©couverte du patrimoine surtainvillais. Dim 14h30. G. RDV place de la Mairie. TĂ©l. 06 31 93 74 99. Tocqueville ChĂąteau de Tocqueville XVIe-XIXe s. Visite libre des extĂ©rieurs et de l’exposition sur Alexis de Tocqueville. DĂ©couverte du fonctionnement du four Ă  pain. Sam-dim 14h-18h. G. 42 rue Alexis-de-Tocqueville. TĂ©l. 02 33 53 31 43. Torigni-sur-Vire CollĂšge Albert-Camus DĂ©couverte des oeuvres créées dans le cadre du 1% artistique. Lun-ven 9h-17h. G. Rue du Bon-FossĂ© Visite de Torigni-sur-Vire Visite de l’intĂ©rieur du chĂąteau, de la cour aux canons, des Ă©tangs, du fameux Mur Grimaldi. Visite de la ville de Torigni-sur-Vire et du chĂąteau des Matignon et des sites incontournables de la cĂ©lĂšbre famille des Matignon. Vous vous baladerez dans les rues de la ville accompagnĂ©e d’une guide qui vous contera lĂ©gendes et anecdotes qui ont ponctuĂ© l’histoire de la ville inscription nĂ©cessaire. Sam-dim 10h, 14h. G. Rue Victor-Hugo. RĂ©as. 02 33 77 42 22. Tourlaville ChĂąteau des Ravalet - ChĂąteau Renaissance, remaniĂ© au XIXe s. Visite guidĂ©e du chĂąteau salle des gardes, salle Ă  manger, salons, chambre bleue. Sam 17h. - Visite guidĂ©e du domaine labellisĂ© Ă©co-jardin, parterres, piĂšces d’eau, serre Ă  rocaille. Dim 17h. G. TĂ©l. 02 33 87 89 13. Église Notre-Dame Visite guidĂ©e de l’église. Dim 14h30. G. Avenue de Verdun. TĂ©l. 02 33 88 15 15 ou 02 33 88 15 15.

CotentinDiffusion, 9 Rue Croix d' Épines, 50390, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Normandie, +33 2 33 41 78 52: directions, commentaires, contacts.

Olivier TrĂ©het Texte intĂ©gral 1 Voir la synthĂšse de Jean Chagniot, Guerre et sociĂ©tĂ© Ă  l’époque moderne, Paris, PUF, 2001, au chap ... 2 John. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle. The French Army, 1610-1715, Cambridge, Cambridge Univers ... 3 David Parrott, Richelieu’s Army. War, Government and Society in France, 1624-1642, Cambridge, Camb ... 4 Guy Rowlands, The Dynastic State and the Army under Louis XIV. Royal Service and Private Interest, ... 5 On peut citer les ouvrages de Jean-Marie Constant, La noblesse française aux XVIe et XVIIe siĂšcles ... 6 James B. Wood, The Nobility of The Élection of Bayeux 1463-1666. Continuity through Change, Prin ... 1Le XVIIe siĂšcle est marquĂ© par de grandes mutations, tant pour l’armĂ©e et l’institution militaire en gĂ©nĂ©ral que pour la noblesse. En effet, d’une part, depuis une vingtaine d’annĂ©es, toute une gĂ©nĂ©ration d’historiens, tant français qu’anglo-saxons, a questionnĂ© le concept de rĂ©volution militaire » pour rĂ©pondre Ă  une problĂ©matique plus gĂ©nĂ©rale sur la construction de l’État dit moderne1. Ainsi, pour les seuls rĂšgnes de Louis XIII et de Louis XIV, les publications de John A. Lynn2, de David Parrott3 et de Guy Rowlands4 sont-elles dĂ©sormais devenues incontournables. D’autre part, la noblesse française, un temps dĂ©laissĂ©e puis remise Ă  l’étude par l’approche novatrice de Jean Meyer, fait l’objet d’un renouveau bibliographique important, avec les recherches de Jean-Marie Constant, de Laurent Bourquin et de Michel Nassiet entre autres, diffusĂ©es dans des synthĂšses rĂ©centes5. Pour la Normandie, c’est le travail de James B. Wood6 sur l’élection de Bayeux, qui remonte Ă  1980 qui sert d’étude de rĂ©fĂ©rence. 7 On peut citer les articles d’AndrĂ© Corvisier, La noblesse militaire aspects militaires de la n ... 8 AndrĂ© Corvisier, Les contrĂŽles de troupes de l’Ancien RĂ©gime, Vincennes, ministĂšre de la DĂ©fense, ... 9 HervĂ© DrĂ©villon, L’impĂŽt du sang. Le mĂ©tier des armes sous Louis XIV, Paris, Tallandier, 2005, don ... 2Et la noblesse aux armĂ©es ? À la croisĂ©e de ces deux grands axes de recherche, les publications se font plus rares7. Car de fait les sources permettant des enquĂȘtes systĂ©matiques sur l’engagement des gentilshommes dans les armĂ©es font dĂ©faut. Du moins avant le dernier quart du siĂšcle. Au Service historique de la DĂ©fense, fonds de l’armĂ©e de terre SHD les dossiers personnels des officiers ne commencent guĂšre avant 1690 ils ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s entre autres par Guy Rowlands, les registres d’admission aux Invalides s’ouvrent en 1670 et les contrĂŽles des rĂ©giments tant d’infanterie que de cavalerie ne sont disponibles qu’à partir du tout dĂ©but du XVIIIe siĂšcle8. D’oĂč l’apport prĂ©cieux des travaux d’HervĂ© DrĂ©villon, proposant une synthĂšse rĂ©cente, parue en 2005, contenant un chapitre intitulĂ© Noblesse au service, noblesse de service9 ». 3C’est dans ce cadre gĂ©nĂ©ral que nous allons tenter de prĂ©senter l’engagement de la noblesse du Cotentin dans les armĂ©es au XVIIe siĂšcle. Mais prĂ©cisons tout d’abord le sujet car ce thĂšme serait trop vaste pour tenir dans le cadre de cet article. D’une part, qu’entendons-nous par Cotentin au XVIIe siĂšcle ? Il s’agit en fait de l’étendue couverte par le grand bailliage de Cotentin. La province de Normandie est alors divisĂ©e en trois gĂ©nĂ©ralitĂ©s et en sept bailliages. La gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen n’en contient que deux celui de Caen et celui de Cotentin. Le bailliage ou grand bailliage de Cotentin est lui-mĂȘme subdivisĂ© en six Ă©lections, du moins en 1640 celles de Valognes, de Carentan, de Saint-LĂŽ, de Coutances, d’Avranches et celle Ă©phĂ©mĂšre de Saint-Sauveur-Lendelin. Le bailliage de Cotentin couvre donc un espace plus vaste que le Cotentin au sens purement gĂ©ographique, mais plus petit que l’actuel dĂ©partement de la Manche. Certes, l’élection de Saint-LĂŽ s’étend dans l’actuel dĂ©partement du Calvados, mais le bailliage de Cotentin ne contient pas le pays de Villedieu, compris dans l’élection de Vire ni le comtĂ© de Mortain, possession des OrlĂ©ans. D’autre part, nous limitons l’étendue chronologique de cette Ă©tude au deuxiĂšme tiers du XVIIe siĂšcle. En effet, mĂȘme encore dans les premiĂšres annĂ©es du rĂšgne de Louis XIII les sources, y compris celles des archives dĂ©partementales de la Manche comme du Calvados sont extrĂȘmement lacunaires. Et, Ă  partir des annĂ©es 1670, l’institution militaire connaĂźt de grandes mutations et impose alors Ă  l’historien de nouvelles problĂ©matiques. 4Tenant compte des problĂ©matiques actuelles et des sources disponibles, nous avons retenu les principaux temps forts et les grandes prĂ©occupations de la noblesse aux armĂ©es, depuis le ban et l’arriĂšre-ban, le dĂ©part et la campagne militaire elle-mĂȘme, la recherche du fait d’armes et le service Ă  l’étranger jusqu’aux soucis pour la parentĂšle et les assauts roturiers en vue de l’anoblissement. Le ban et l’arriĂšre-ban 10 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 63. 5C’est pour pallier le grave dĂ©ficit de cavalerie face Ă  l’armĂ©e espagnole que Richelieu a recours Ă  la levĂ©e du ban et de l’arriĂšre-ban en 1635 et 1636. Le dĂ©sĂ©quilibre des forces Ă©tait, en effet, flagrant David Parrott relĂšve qu’en juillet 1636, Ă  5 000 cavaliers espagnols les Français ne purent opposer que 150 chevaux ! Aussi, le cardinal compte-t-il sur l’aide des gentilshommes du royaume, rĂ©pondant Ă  l’appel de ce vieux service fĂ©odal et censĂ©s se prĂ©senter avec tout l’équipement militaire nĂ©cessaire et Ă  cheval bien sĂ»r, comme il sied Ă  leur rang. Le cardinal confiant en attend un renfort important Dans le 20e de ce mois, Ms d’Angoulesme et de La Force seront fortifiez du regiment de cavalerie de Matignon et de plus de 2 500 gentilshommes10. » 11 Gustave Dupont, Histoire du Cotentin et de ses Ăźles, Caen, Le Blanc-Hardel, 1870-1885, t. 4, p. 78 ... 12 AD du Calvados, Fonds Petitville, 1 F 352 1635. 6Qu’en est-il pour le bailliage du Cotentin ? La revue des gentilshommes est passĂ©e le 27 aoĂ»t 1635 Ă  Coutances par le bailli RenĂ© Le Cesne, seigneur de Pont-Rilly. On ne possĂšde malheureusement pas la liste de ceux ayant rĂ©pondu Ă  la convocation, mais Gustave Dupont estime leur nombre Ă  80011. Combien ne s’y sont pas rendus, malgrĂ© les risques de confiscation du ou des fiefs ? Il n’est guĂšre possible de le savoir. En revanche, lĂ  comme ailleurs, un certain nombre de gentilshommes se font remplacer pour ce service. Charles de Billeheust, sieur de Beaumanoir ĂągĂ© de 20 ans sert ainsi pour son pĂšre et pour son oncle, ĂągĂ©s tous deux de prĂšs de 60 ans et Pierre Le Roy, sieur de BrĂ©e retenu au lit par maladie » se fait remplacer par un autre gentilhomme Charles Lecomte, sieur du Bouret12. À Coutances, ces troupes du ban et de l’arriĂšre-ban apprennent qu’elles vont aller rejoindre l’armĂ©e du duc de La Force en Lorraine ce qui, semble-t-il, entraĂźne quelques dĂ©sertions
 Quelques jours aprĂšs le 27 aoĂ»t, les gentilshommes du Cotentin rejoignent ceux des autres bailliages de Normandie Ă  Évreux. Et c’est le 15 septembre que le contingent normand arrive Ă  ChĂąlons-en-Champagne. 13 JoĂ«l Cornette, Les annĂ©es cardinales. Chronique de la France, 1599-1652, Paris, Sedes, 2000, p. 27 ... 7Mais l’optimisme initial de Richelieu va vite retomber face au rĂ©sultat rĂ©el de cette levĂ©e. Ces gentilshommes se montrent turbulents, plutĂŽt indisciplinĂ©s et trĂšs sourcilleux du respect de la hiĂ©rarchie nobiliaire et donc des droits au commandement ! Il est clair alors que pour eux la naissance prime sur la compĂ©tence. MĂȘme Louis XIII en est fort irritĂ©. Il Ă©crit ainsi le 4 octobre 1635 Quand on les veut envoyer seulement Ă  trois heures d’ici [
] ils disent tout haut qu’on les veut perdre et qu’ils s’en iront. [
] Depuis hier, nous avons perdu huit Ă  neuf cents chevaux de noblesse, quelles que harangues, promesses, flatteries, menaces que je leur aie pu faire13 ! » 14 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 63. 15 MĂ©moires de Henri de Campion, Marc Fumaroli Ă©d., Paris, Mercure de France, 1990, p. 81. 16 Charly Guilmard, MĂ©moire gĂ©nĂ©alogique sur la maison de Billeheust, Valognes, chez l’auteur, 2007, ... 8Et, de fait, d’une part les troupes levĂ©es lors du ban et de l’arriĂšre-ban de 1635 sont beaucoup moins nombreuses que prĂ©vu, mĂȘme si David Parrott ne peut donner de chiffres prĂ©cis14. Le gentilhomme normand Henri de Campion, dĂ©jĂ  en Champagne avec son rĂ©giment, se fĂ©licite quant Ă  lui d’un renfort de quinze cents gentilshommes de Normandie, bien montĂ©s et fort dorĂ©s15 », mais peut-ĂȘtre la joie de revoir quelques compatriotes n’est-elle pas Ă©trangĂšre Ă  ce tableau flatteur. D’autre part, comme le dĂ©plore Louis XIII, un certain nombre de ces gentilshommes s’en retournent chez eux bien vite ! Quelques certificats de service, dĂ»ment signĂ©s par le chef de corps et pieusement conservĂ©s dans des archives familiales en attestent. Celui de Charles de Billeheust, dĂ©jĂ  citĂ© ci-dessus, certifiant que ce gentilhomme s’est trouvĂ© avec armes et chevaux pour le service du roi16 » signĂ© par le bailli de Cotentin, Le Cesne, date du 7 octobre 1635
 Il semble que dans tous les cas ces gentilshommes Ă©taient rentrĂ©s chez eux pour la Saint-Martin 11 novembre. 17 Service historique de la DĂ©fense dorĂ©navant notĂ© SHD A1 30, fo 337, 27 novembre 1636. Lettre cit ... 9Le cardinal va tout de mĂȘme convoquer de nouveau le ban et l’arriĂšre-ban l’annĂ©e suivante, en 1636. Mais le degrĂ© de mobilisation de ces gentilshommes est encore plus faible et irrĂ©gulier d’une rĂ©gion Ă  l’autre
 sauf pour la Normandie ! La proximitĂ© des zones de combat les Espagnols sont alors en Picardie et la promesse faite par le duc de Longueville, gouverneur de la province, de ne pas servir au-delĂ  des frontiĂšres du royaume y sont peut-ĂȘtre pour quelque chose. Toujours est-il que Louis XIII apprĂ©cie suffisamment le service rendu par ces gentilshommes normands pour leur Ă©crire une lettre de satisfaction17. 18 PubliĂ©e partiellement par RenĂ© de BrĂ©bisson, États des nobles et des anoblis dans les neuf Ă©lect ... 19 GĂ©rard Mauduech, Recherche de noblesse de d’Aligre 1634, publication multigraphiĂ©e, archives dĂ©p ... 20 Copie manuscrite des deux rĂŽles consultable aux AD de la Manche, 1 Mi 395, R 10, fo 31-45. 21 Hippolyte Sauvage, La recherche de Paris intendant de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen, 1624 », Notices, mĂ© ... 22 Ce rĂŽle a Ă©tĂ© publiĂ© dans les Notices, mĂ©moires et documents, t. 11, 1893, p. 2-89. 10Pour ce qui concerne le Cotentin, peut-on essayer d’évaluer plus prĂ©cisĂ©ment le nombre de ces gentilshommes ? C’est paradoxalement pour la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle que les documents sont les plus nombreux et prĂ©cis pour recenser la noblesse. La recherche de noblesse de l’intendant Roissy date de 1598-159918 et celle de d’Aligre de 1634-163519. Deux rĂŽles de 1628 donnent la liste des gentilshommes, mais pour les seules vicomtĂ©s de Valognes et d’Avranches20. Une recherche a aussi Ă©tĂ© effectuĂ©e pour l’élection de Carentan en 162421. Enfin, un rĂŽle exceptionnel, complet et trĂšs bien renseignĂ© a Ă©tĂ© dressĂ© en 1640 pour recenser les gentilshommes et surtout noter leur fidĂ©litĂ©, un an aprĂšs la terrible rĂ©volte des Nu-Pieds22. C’est ce dernier rĂŽle qui va nous servir de base. NĂ©anmoins, ces rĂŽles n’étant pas exempts d’inexactitudes ou d’omissions, par exemple en ce qui concerne les enfants mineurs, mais en Ăąge tout de mĂȘme d’ĂȘtre armĂ©s, on ne donnera que des ordres de grandeur. 11Pour les six vicomtĂ©s du Cotentin, on compte prĂšs de 1 500 gentilshommes majeurs en 1640. Sur ce total, seuls 380 sont recensĂ©s comme portant l’épĂ©e, soit 25 % du total. Ce chiffre est sans doute lĂ©gĂšrement sous-estimĂ©, Ă  cause de renseignements parfois trop laconiques comme la mention de mesme ». On peut donc corriger ce premier pourcentage et estimer les gentilshommes dans les armĂ©es Ă  un tiers du total. Cette proportion est d’ailleurs presque identique pour chacune des vicomtĂ©s. Les autres gentilshommes sont soit pourvus d’un office de judicature, soit ĂągĂ©s, soit hommes de repos » soit, le plus souvent, pauvres. 23 J. B. Wood, The Nobility of the Election of Bayeux [
], op. cit., p. 77-78. 24 L. Bourquin, Les carriĂšres militaires de la noblesse au XVIIe siĂšcle reprĂ©sentations et engage ... 12On peut essayer de comparer cette proportion de gentilshommes en armes avec celle d’autres rĂ©gions. James B. Wood estime Ă  32 % le nombre de chefs de familles nobles de l’élection de Bayeux servant dans les armĂ©es en 163923. En Champagne, Laurent Bourquin chiffre Ă  17,5 % le nombre de lignages de gentilshommes prĂ©sents aux armĂ©es sous le rĂšgne de Louis XIII24. Pour le Cotentin, si l’on s’en tient aux gentilshommes recensĂ©s en 1639, pouvant parfois appartenir aux mĂȘmes lignages mais sans compter leurs enfants, les taux varient, en fonction des vicomtĂ©s, de 15 Ă  27 %. 25 J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., p. 369. 13Toujours est-il que, pour conclure sur ce service fĂ©odal, le ban et l’arriĂšre-ban ne jouent plus, dans les armĂ©es du XVIIe siĂšcle qu’un rĂŽle de plus en plus minime. Voire, comme le souligne John Lynn, un rĂŽle souvent plus tragique ou comique qu’hĂ©roĂŻque25 ». Partir servir le Roi » 26 L. Bourquin, art. citĂ©, p. 273-277. 14Au XVIIe siĂšcle, le prestige du service du Roi » est toujours aussi grand chez les gentilshommes. Certes, le propos est Ă  nuancer, car, comme l’écrit justement Laurent Bourquin, l’idĂ©al chevaleresque est malmenĂ© lors des guerres de Religion. Cependant, il semble reprendre de la vigueur sous Henri IV et Louis XIII26. Une grande partie des gentilshommes dĂ©sire donc partir Ă  la guerre, mais le service du Roi » coĂ»te cher. Il exclut ainsi un grand nombre d’entre eux. Dans le rĂŽle de 1640, de nombreux gentilshommes sont rĂ©fĂ©rencĂ©s homme de peu », peu riche », homme de rien » ou pauvre ». Pour la vicomtĂ© d’Avranches, ces quatre mentions renseignent prĂšs de 45 % des gentilshommes citĂ©s, auxquels il faudrait rajouter ceux indiquĂ©s comme porte l’épĂ©e, pauvre » ou porte l’épĂ©e, peu riche », sans doute Ă  la limite de pouvoir s’armer pour partir Ă  la guerre, ce qui fait monter le total Ă  55 % de la noblesse de la vicomtĂ©. 27 Inventaire du chartrier Simon du Buisson », Publications multigraphiĂ©es de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ol ... 15Car partir Ă  la guerre, c’est aussi s’équiper. Les frais d’équipage sont certes moins Ă©levĂ©s pour l’infanterie que pour la cavalerie, mais il faut aussi payer le voyage pour rejoindre son rĂ©giment. Toutes ces dĂ©penses peuvent mettre le gentilhomme de petite fortune dans l’embarras. Dans un acte de 1636, Michel Simon, sieur du Buisson, de la vicomtĂ© de Valognes, remontre qu’il est sur son partir pour aller au service du Roy [
] mais Ă  raison qu’il luy est nĂ©cessaire d’avoir de l’argent pour s’équiper et ayder aux frais du voyage et qu’il ne luy en est point deub que par Jacques et Jean Goueslain, fermiers de l’intĂ©gritĂ© de son bien27 », il obtient d’eux l’avancement du paiement de leur fermage de 200 livres. 28 AD de la Manche, notariat de Valognes, acte du 7 novembre 1642 cote 5 E 14594. 16Et les frais liĂ©s Ă  l’équipage peuvent ĂȘtre parfois bien plus lourds. Jean-Baptiste Le Prieur, fils aĂźnĂ© de maĂźtre Jean Le Prieur, sieur de Perruques, avocat Ă  Valognes dĂ©cide de s’engager en juillet 1642 dans le rĂ©giment protestant de cavalerie de Courtaumer appartenant Ă  la famille de Saint-Simon en Sainte-MĂšre-Église. Il veut tenter l’aventure, cĂŽtoyer dans les combats et dans les camps la noblesse et peut-ĂȘtre ainsi pouvoir y accĂ©der. Il vend donc une maison Ă  Valognes pour 1 300 livres, dont il ne lui reste que 300 livres aprĂšs avoir payĂ© ses dettes. Puis il achĂšte Ă  crĂ©dit un cheval pour 120 livres et sans doute tout l’équipage nĂ©cessaire pour partir. Malheureusement pour lui, il est fait prisonnier Ă  peine quatre mois plus tard, ayant perdu armes et chevaux ». Il revient donc Ă  Valognes dĂšs le mois de novembre et vend tout ce qui lui revient de la succession de son pĂšre pour faciliter les moyens de sa remise en Ă©quipage pour le service du roi28 [
] ». Puis il repart Ă  la guerre. 17Pour attester de tous ces frais, les certificats de service dĂ©livrĂ©s par les commandants de compagnies ou de rĂ©giments portent souvent la mention avec armes, chevaux et equipages ». 29 Inventaire citĂ© par Claude Pithois, Brix, berceau des rois d’Écosse, chez l’auteur, 1980, p. 167. 18L’équipage est d’ailleurs la fiertĂ© et l’identitĂ© du gentilhomme. L’inventaire des biens de Jean Fabien, sieur de Beauval et de la Foidre prĂšs de Valognes, mort jeune Ă  35 ans en 1692 commence ainsi Et premiĂšrement, la cavale sur laquelle le deffunt sieur de la Foydre montoit, de poil alsan, avec son Ă©quipage, pistolets, bottes, esperons, Ă©pĂ©es et fuzils29 [
]. » 30 ValĂ©rie Houlbert, Arbre gĂ©nĂ©alogique et notices biographiques de la maison des Montgomery, publica ... 19Les raisons de l’engagement militaire pour un gentilhomme, mis Ă  part bien sĂ»r la convocation du ban et de l’arriĂšre-ban, sont multiples. On trouve tout d’abord de vĂ©ritables lignĂ©es de gentilshommes vouĂ©es Ă  la guerre. Parmi les lignages les plus importants du Cotentin, sans mĂȘme parler des Matignon, on peut citer les Montgomery30, seigneurs de Ducey prĂšs d’Avranches. Gabriel II 1565-1635 est capitaine de cinquante hommes d’armes, gouverneur de Pontorson et d’Argentan, chevalier des ordres du roi. Ses cinq fils ont tous portĂ© les armes dans l’armĂ©e comme Jean colonel d’un rĂ©giment d’infanterie ou Louis gĂ©nĂ©ral des troupes françaises au Danemark ou dans le brigandage comme Jacques. Il en est de mĂȘme Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante, nĂ©e vers 1650, oĂč Jean est marĂ©chal de camp des armĂ©es du roi et Louis capitaine d’une compagnie de chevau-lĂ©gers. Mais c’est aussi le cas d’autres lignages plus modestes. 31 Jean Durand de Saint-Front, Les Pracomtal de Normandie », Publications multigraphiĂ©es de la Soc ... 20Robert de Pracomtal31 est lieutenant gĂ©nĂ©ral civil et criminel au bailliage d’Avranches sous Henri IV. Ses deux fils Jean et Louis entrent dans la carriĂšre des armes et s’engagent au service du duc de Longueville. Plusieurs certificats de service attestent de leur engagement lors de la guerre de Trente Ans. Louis a deux fils Pierre, qui sert dans les Gardes françaises Ă  la fin des annĂ©es 1660, et François, garde du corps de Monsieur avant d’entrer au service du prince de CondĂ© dans les annĂ©es 1670, puis blessĂ© en 1681. Enfin, Louis, le fils de ce François, est lui-mĂȘme gendarme de la Garde du roi de 1694 Ă  1702. 32 Notice sur M. Gombert », Revue catholique de Normandie, 6e annĂ©e, 1896-1897, p. 499-507. 33 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 317. 21Le mĂ©tier des armes est vu comme un apprentissage nĂ©cessaire pour parfaire un honnĂȘte gentilhomme. Les carriĂšres peuvent ĂȘtre ensuite fort diverses. Charles Bauquet v. 1600-1658 sert d’abord dans les armĂ©es on le trouve au siĂšge d’Arras en 1640, puis il devient prĂȘtre. De mĂȘme, Robert Gombert vers 1613-1676, originaire de l’Avranchin se destine tout d’abord Ă  la prĂȘtrise sous l’influence de son oncle curĂ©. Son pĂšre l’envoie alors Ă  Paris pour Ă©tudier la philosophie et la thĂ©ologie. Mais lĂ , sous l’influence de quelques amis, il change de vie, prend les armes, devient mĂȘme une des meilleures Ă©pĂ©es de son temps et se bat plusieurs fois en duel. Finalement, Ă  la mort de son oncle, il prend sa succession Ă  la cure d’une paroisse en 1656 avant de fonder le sĂ©minaire d’Avranches en 1669 et de mourir en odeur de saintetĂ© en 167632. Enfin, on ne peut oublier de citer ici Charles Le Marquetel de Saint-Denis 1614-1703 plus connu sous le nom de Saint-Evremond. D’une famille de gentilshommes, il suit des Ă©tudes de droit, puis s’engage dans la carriĂšre des armes auprĂšs du prince de CondĂ© et participe avec bravoure Ă  la bataille de Rocroi et aux campagnes en Allemagne et en Flandre. Dans le mĂȘme temps, rĂ©putĂ© pour sa verve et ses crĂ©ations littĂ©raires il doit s’exiler en 1661 pour avoir critiquĂ© la politique de Mazarin. Ces gentilshommes qui effectuent quelques campagnes dans l’armĂ©e du roi avant de quitter le mĂ©tier des armes confirment ainsi de maniĂšre symbolique leur noblesse. David Parrott dĂ©crit d’ailleurs ce temps de service armĂ© comme un rite de passage, marqueur dĂ©terminant pour le statut de gentilhomme33. 34 Voir J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., chap. viii, The Culture of Command », ... 22Mais l’on sait aussi qu’un certain nombre de gentilshommes entrent dans le mĂ©tier pour voir du pays, courir l’aventure, peut-ĂȘtre fuir la vie monotone au manoir ou tout simplement pour le seul dĂ©sir de la gloire ». Cette notion a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© suffisamment Ă©tudiĂ©e pour que nous n’ayons pas ici le besoin d’y revenir le courage est la qualitĂ© centrale du code de l’honneur aristocratique pour accĂ©der Ă  la gloire34. 35 LĂ©once de Pontaumont, Les olims de l’arrondissement de Cherbourg », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© acadĂ© ... 23Enfin, on peut partir pour des raisons plus personnelles. Ainsi, on accompagne un ami, un parent Ă  la guerre. Voire, on fuit la famille ! Philippe Le Fillastre, de Saint-Christophe-du-Foc dans la Hague naĂźt vers 1615, mais sa mĂšre meurt jeune et son pĂšre se remarie avec Gabrielle Ravalet de Tourlaville, famille au destin tourmentĂ©. HĂ©ritier principal de son pĂšre, Philippe ne peut supporter l’animositĂ© de sa belle-mĂšre qui cherche Ă  le dĂ©shĂ©riter au profit de ses enfants issus du second mariage. Il s’engage alors dans les mousquetaires du roi. Il sert dans quelques campagnes et participe au siĂšge de Lens en 1648 oĂč il est blessĂ©. Il obtient alors un congĂ© pour rentrer chez lui. Alors qu’il approche de ses terres, sa belle-mĂšre ourdit un complot contre lui pour le tuer et s’en dĂ©barrasser ! PrĂ©venu Ă  temps, il la dĂ©nonce et Gabrielle Ravalet prĂ©fĂšre se jeter par la fenĂȘtre de son manoir plutĂŽt que d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e par la marĂ©chaussĂ©e35. Le gentilhomme en campagne 24Au XVIIe siĂšcle, la guerre est encore essentiellement une guerre de siĂšge. Un corps d’armĂ©e se dĂ©place, attend du renfort, puis encercle les murailles d’une ville ou d’une forteresse en dĂ©ployant les tentes du campement. Pour les deux camps, les conditions d’hygiĂšne et de confort sont souvent dĂ©plorables, dĂ©gradĂ©es encore par le froid, la pluie, voire les Ă©pidĂ©mies ou la peste. Les assiĂ©geants creusent des tranchĂ©es, font des brĂšches dans les murailles et attaquent des bastions. Avant l’assaut final ou la capitulation de la place, il faut parfois attendre six Ă  dix mois. 36 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 82. 25Les gens de mĂ©tier, gentilshommes ou roturiers, savent patienter plusieurs semaines pour mieux assurer leur victoire. Mais, surtout lors de la guerre de Trente Ans, le royaume aux abois en Picardie fait appel aux gentilshommes du ban et de l’arriĂšre-ban de Normandie, province limitrophe. Or ceux-ci ne voient dans la guerre que l’occasion de faire quelque coup d’éclat, de se faire remarquer du roi, mus encore par l’idĂ©al chevaleresque. Mais la dure rĂ©alitĂ© des combats est souvent bien loin de cette vision rĂȘvĂ©e. Attendre plusieurs semaines avant de lancer l’assaut leur paraĂźt bien long. Aussi, quand les gĂ©nĂ©raux virent que la noblesse se lassait de ne rien faire, dans un poste oĂč l’on ne trouvait pas de subsistances pour de l’argent, et qu’un grand nombre cherchaient des prĂ©textes pour retourner chez eux, ils rĂ©solurent de se porter vers Baccarat », rapporte un gentilhomme en 163636. 26Les querelles entre gentilshommes Ă©clatent alors facilement. Dans la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle, les duels sont encore assez frĂ©quents. Et sans mĂȘme parler des duels, les querelles pour des questions de prĂ©sĂ©ance sont monnaie courante. Le chevalier d’Isigny Henri de BrĂ©cey, marquis d’Apilly en l’élection d’Avranches est guidon porte-Ă©tendard dans la compagnie des gendarmes du duc d’Angennes qui participe au siĂšge de Bergues en aoĂ»t 1646. Alors qu’il va pour abreuver son cheval, une dispute Ă©clate entre lui et un autre gentilhomme pour avoir le seau d’eau en premier. La dispute dĂ©gĂ©nĂšre et le chevalier d’Isigny reçoit un coup de pistolet dans la cuisse gauche, qu’il faut amputer. Il meurt des suites de l’opĂ©ration. 27Les campagnes militaires sont aussi l’occasion pour les gentilshommes, du moins quand ils le peuvent, de faire montre de leur richesse. En gĂ©nĂ©ral, mĂȘme le gentilhomme possessionnĂ© d’une simple sieurie ne part pas seul, il se fait souvent accompagner d’un ou de plusieurs serviteurs. On voit ainsi Jacques Simon, sieur de Claire en l’élection de Valognes partir Ă  la campagne de Lorraine en 1635 accompagnĂ© de son serviteur, Louis Couldran, pourtant Ă©cuyer lui aussi, mais surnommĂ© le muet ». Mais le train de vie de la grande noblesse est bien supĂ©rieur. Aller Ă  la guerre est d’ailleurs un moyen de mettre en scĂšne la puissance et donc le faste de son rang. Charles de Matignon, lieutenant-gĂ©nĂ©ral du roi en Basse-Normandie fit ainsi lors de la campagne de 1638 de grandes dĂ©penses et y mena grande noblesse ». On voit par lĂ  que les deux critĂšres vont dĂ©sormais de pair. La tente d’un grand seigneur se doit d’ĂȘtre luxueusement dĂ©corĂ©e et la qualitĂ© de son service de table signe sa richesse. Lors de la guerre en Flandre en 1656, le gouverneur de Valognes, Bernardin Gigault de Bellefonds, dit le marquis de Bellefonds, est lieutenant-gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi grade le plus Ă©levĂ© dans l’armĂ©e, venant juste aprĂšs les marĂ©chaux de France. Il participe au siĂšge de Valenciennes en juillet, mais l’armĂ©e française est elle-mĂȘme attaquĂ©e par CondĂ© alors passĂ© aux Espagnols. C’est l’échec, il faut fuir rapidement et donc abandonner une partie de son Ă©quipage et de son matĂ©riel sur place. Le marquis de Bellefonds rĂ©ussit Ă  traverser l’Escaut Ă  la nage pendant que ses serviteurs cherchent Ă  sauver ce qu’ils peuvent ! Bussy-Rabutin prĂ©sent au siĂšge et confident de madame de SĂ©vignĂ© lui Ă©crit dans sa lettre du 20 juillet 1656 37 Madame de SĂ©vignĂ©, Correspondance, Ă©d. Roger DuchĂȘne, Paris, 1972-1978, t. 1, p. 38-39. Vous saurez donc, Madame, que le 16e de ce mois, Ă  deux heures du matin, les lignes du marĂ©chal de La FertĂ© furent attaquĂ©es par l’armĂ©e des ennemis et forcĂ©es sans rĂ©sistance, hormis du cĂŽtĂ© des gardes françaises et de la marine, qui en firent beaucoup. [
] Le marĂ©chal de La FertĂ© fut pris. [
] Toute l’armĂ©e de La FertĂ© a perdu son bagage, hormis Bellefonds, qui a sauvĂ© sa vaisselle d’argent37. » 28Enfin, des tĂ©moignages plus exceptionnels et beaucoup plus rares nous permettent de dĂ©couvrir l’activitĂ© de quelques gentilshommes, du moins lorsque les troupes ne combattent pas. Sans gĂ©nĂ©raliser son exemple, le tĂ©moignage d’Henri de Campion est ici trĂšs prĂ©cieux. Gentilhomme normand de la rĂ©gion d’Elbeuf prĂšs de Rouen, il est lieutenant dans le rĂ©giment de Normandie lors de la guerre de Trente Ans. Ce rĂ©giment dont le recrutement est encore essentiellement normand au XVIIe siĂšcle est dirigĂ© jusqu’en 1635 par le sieur de Bellefonds, grand-oncle du marquis de Bellefonds. Il part en campagne avec ses livres dans sa charrette. Avec trois amis de son rĂ©giment, dont le capitaine de sa compagnie, il passe des heures Ă  discuter ou Ă  lire 38 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 106. AprĂšs avoir raisonnĂ© ensemble sur les sujets qui se prĂ©sentaient, sans dispute aigre ni envie de paraĂźtre aux dĂ©pens les uns des autres, l’un de nous lisait haut quelque bon livre, dont nous examinions les plus beaux passages, pour apprendre Ă  bien vivre et Ă  bien mourir, selon la morale, qui Ă©tait notre principale Ă©tude. Beaucoup prenaient plaisir Ă  entendre nos confĂ©rences, qui, je crois, leur Ă©taient utiles, puisqu’il ne s’y disait rien qui ne portĂąt Ă  la vertu. Je n’ai point trouvĂ© depuis de sociĂ©tĂ© si commode ni si raisonnable elle dura les sept annĂ©es que je servis dans le rĂ©giment de Normandie38. » 29Ailleurs dans ses mĂ©moires, on apprend quels sont ces auteurs de rĂ©fĂ©rence auprĂšs des gentilshommes Plutarque, pour apprendre Ă  bien vivre, Montaigne pour apprendre Ă  bien se connaĂźtre et SĂ©nĂšque pour apprendre Ă  bien mourir. Le fait d’armes 30La guerre, pour le gentilhomme du XVIIe siĂšcle, est l’occasion de montrer sa bravoure, voire son hĂ©roĂŻsme. L’esprit chevaleresque est encore bien ancrĂ© dans la noblesse. Mais la mort peut se trouver au bout de l’épĂ©e, ou alors c’est la blessure qui, si elle est grave, peut Ă©carter dĂ©finitivement le gentilhomme du champ de bataille. Olivier Morel, sieur de Saint-Cyr, prĂšs de Valognes, participe Ă  de nombreuses campagnes dans les annĂ©es 1620 et entre autres au siĂšge de La Rochelle en 1628. Puis il est plusieurs fois blessĂ© et doit se retirer Ă  Valognes oĂč il devient receveur des tailles. 39 Voir l’article d’HervĂ© DrĂ©villon, Publier nos playes et valeurs. Le fait d’armes et sa notoriĂ©tĂ© ... 40 J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., p. 251. 31Le fait d’armes victorieux peut donc servir de faire-valoir pour le gentilhomme qui recherche les honneurs et les faveurs du roi39. Comme l’écrit justement John Lynn Dans cette culture [nobiliaire] l’apparence comptait plus que le fait d’armes, et donc il ne suffisait pas d’ĂȘtre brave, encore fallait-il ĂȘtre vu et reconnu comme tel par ses pairs40. » C’est le cas particuliĂšrement flagrant du marquis de Bellefonds, mĂȘme si son exemple reste exceptionnel parmi les gentilshommes du Cotentin. DĂ©jĂ  en 1654 lors de la tentative de dĂ©barquement des troupes françaises dans la baie de Naples, Bellefonds se distingue en sautant le premier de son vaisseau Ă  la mer, puis en chargeant seul les premiers cavaliers sur le rivage. Une douzaine d’annĂ©es plus tard Ă©clate la guerre de DĂ©volution 1667-1668. Louis XIV rĂ©clame au nom de sa femme Marie-ThĂ©rĂšse, fille du dĂ©funt roi d’Espagne Philippe IV, des villes et des territoires dans les Pays-Bas espagnols. L’Espagne refuse et la guerre dĂ©bute au printemps 1667. Bellefonds y est lieutenant-gĂ©nĂ©ral et s’y fait remarquer lors de la prise de Lille en aoĂ»t. Louis XIV le nomme alors gouverneur de cette nouvelle place forte du nord du royaume, mais le marquis refuse, prĂ©fĂ©rant rester prĂšs du roi sur le champ de bataille ! C’est Charles de Batz, plus connu sous le nom de d’Artagnan qui est nommĂ© Ă  sa place. Louis XIV confie alors Ă  Bellefonds le commandement de toutes les troupes d’avant-garde, entre Sambre et Meuse. C’est en se rendant Ă  son nouveau poste en octobre 1667 que le marquis dĂ©fait la garnison de Mons, bien que ses troupes soient infĂ©rieures en nombre. Louis XIV rapporte mĂȘme le fait d’armes dans son journal 41 Charles Dreyss, MĂ©moires de Louis XIV, pour l’instruction du dauphin, Paris, Didier, 1860, vol. 1, ... Bellefonds, dĂ©tachĂ© de tous les autres, veillait sur les places qui Ă©taient entre la Sambre et la Meuse, oĂč il fit, dĂšs son arrivĂ©e, une action trĂšs-remarquable, ayant avec huit cents chevaux dĂ©fait quinze cents hommes des ennemis, qui avaient infanterie et cavalerie, et Ă©taient Ă©paulĂ©s d’un bois41. » 42 Nous avons pu en retrouver un exemplaire Ă  la bibliothĂšque municipale de Toulouse, Fonds ancien, c ... 43 SHD, A1 222, lettre du 14 juin 1668 citĂ©e par Camille Rousset, Histoire de Louvois et de son admin ... 32AprĂšs les quartiers d’hiver, la campagne reprend au printemps suivant et Bellefonds, de son propre chef prend l’offensive et s’empare, aprĂšs cinq jours de siĂšge, de la place forte de Genappe au sud de Bruxelles le 14 mars. Ce n’est certes pas une grande victoire militaire, mais le marquis va s’attacher Ă  la rendre glorieuse. La Gazette de France du 24 mars 1668 publie, sur 3 pages, la relation de La prise de Gennap, et de Benne-Laleu, par le Marquis de Bellefonds, Lieutenant gĂ©nĂ©ral des ArmĂ©es du Roy en Flandres ». Le marquis y est bien sĂ»r campĂ© dans le rĂŽle de l’acteur principal. AprĂšs avoir pris la petite forteresse voisine de Braine l’Alleud, il fait le siĂšge de Genappe jusqu’à la capitulation et la capture des prisonniers, dont des officiers et le gouverneur. L’armĂ©e de Bellefonds, quant Ă  elle, dĂ©plore quelques tuĂ©s et blessĂ©s dont Bellefonds lui-mĂȘme blessĂ© pĂ©rilleusement d’un coup de fauconneau qui luy a cassĂ© le bras gauche au dessous de l’espaule ». Dans cette relation du fait d’armes, Bellefonds n’oublie pas de faire mentionner quelques-uns de ses proches qui servent avec lui on apprend ainsi que le sieur de Bouteville, frĂšre du marquis de SĂšbeville mestre de camp d’un rĂ©giment de cavalerie allemand, se signala Ă  la tĂȘte de 40 dragons [
] ». Il s’agit de son cousin germain Henri-Robert, de la famille des Cadot, seigneurs de SĂ©beville dans les marais du Cotentin. Pour assurer la diffusion de son fait d’armes, le marquis de Bellefonds fait mĂȘme imprimer Ă  ses frais un feuillet reprenant tout le texte de la Gazette42. Certes cet exploit tombe bien mal, car Louis XIV avait conclu fin 1667 une trĂȘve des combats jusqu’à la fin du mois de mars ! Qu’importe. AprĂšs ce fait d’armes, le marquis de Bellefonds ne cache plus son ambition d’ĂȘtre nommĂ© marĂ©chal de France. Une lettre du 14 juin 1668 du secrĂ©taire d’État Ă  la Guerre, Le Tellier, Ă  son fils, Louvois, le confirme Le roi nous a dit que M. de Bellefonds a encore pressĂ© sa promotion, essayant de lui faire marquer le jour qu’elle se feroit, Ă  quoi le roi a dit qu’il n’a pas voulu entendre43 [
]. » Et c’est finalement le 8 juillet 1668 que le roi crĂ©e trois nouveaux marĂ©chaux de France, dont Bellefonds, qui est ainsi parvenu Ă  ses fins. Ses lettres de provision de marĂ©chal de France reprennent, sur plusieurs pages, toute sa carriĂšre militaire, depuis le siĂšge de Valognes en 1649 qui le distingua aux yeux du roi jusqu’à la campagne de 1667-1668, en passant par celles de Champagne, de Catalogne, de Guyenne, de Naples et d’Italie du Nord, sans omettre ses ambassades extraordinaires Ă  Madrid et en Hollande. Servir Ă  l’étranger 44 Michel VergĂ©-Franceschi Ă©d., Mes campagnes de mer sous Louis XIV par Philippe de Villette-Mursay ... 45 Ibid., p. 419. 33Tous les gentilshommes ne servent pas forcĂ©ment aux frontiĂšres du royaume. Nous ne ferons tout d’abord ici qu’évoquer briĂšvement ceux qui servent dans la Royale. Bien sĂ»r le plus cĂ©lĂšbre est l’amiral de Tourville dont le pĂšre CĂ©sar de Costentin, est capitaine d’une compagnie de chevau-lĂ©gers dans le rĂ©giment du cardinal de Richelieu. À 19 ans, Anne-Hilarion combat dĂ©jĂ  en MĂ©diterranĂ©e orientale contre les Turcs. En 1682 Ă  40 ans, il est lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales, puis vice-amiral en 1689 et marĂ©chal en 1693. Il faut citer aussi le marquis d’Amfreville vers 1640-1692 lieutenant gĂ©nĂ©ral en 1688, le comte de La Luzerne, chef d’escadre en 1715 il deviendra vice-amiral en 1741 et les nombreux commandants de vaisseaux le chevalier d’Amfreville et les trois frĂšres Cadot de SĂ©beville dont un devient mĂȘme chef d’escadre. Leurs Ă©tats de service ont Ă©tĂ© donnĂ©s par M. VergĂ©-Franceschi dans le dictionnaire qui accompagne l’édition des mĂ©moires de Philippe de Villette-Mursay44. Et, comme il le note fort justement, les Davy d’Amfreville et les Cadot de SĂ©beville illustrent la puissance militaire du clan du marĂ©chal de Bellefonds45 ». 34Il est Ă  remarquer qu’un grand nombre de ces officiers de marine ont Ă©tĂ© admis dans l’ordre de Malte, mĂȘme si le marquis d’Amfreville doit le quitter pour pouvoir Ă©pouser la fille du marĂ©chal de Bellefonds. Il y aurait lĂ  d’ailleurs quelques pistes de recherches. 46 Ferenc Toth, Saint-Gotthard, 1664. Une bataille europĂ©enne, Paris, Éd. Lavauzelle, 2007. 35Une autre grande affaire qui amena plusieurs gentilshommes du Cotentin loin de leurs terres est la bataille de Saint-Gothard en 1664 en Hongrie. Louis XIV accorde un secours de 6 000 hommes Ă  l’empereur LĂ©opold pour lutter contre les troupes ottomanes qui menacent dangereusement l’Empire. Il s’agit de cinq rĂ©giments d’infanterie, de quarante compagnies de cavalerie et de cent vingt gentilshommes volontaires, sous le commandement du comte de Coligny. Et c’est en partie grĂące Ă  eux que les Turcs vont ĂȘtre mis en dĂ©route46. Parmi les gentilshommes du Cotentin, on peut citer le comte de GacĂ©, le marquis de SĂ©beville et le seigneur de Flottemanville. Le comte de GacĂ© est Charles de Matignon 1641-1674, petit-fils du lieutenant gĂ©nĂ©ral de Basse-Normandie. Bernardin Cadot 1641-1711, marquis de SĂ©beville va revenir aprĂšs la bataille auprĂšs de l’empereur de 1681 Ă  1684 comme ambassadeur extraordinaire du roi de France. Il lui sauvera mĂȘme la vie lors du siĂšge de Vienne par les Turcs en 1683. ThĂ©odose-Trajan du Moncel vers 1634-1710, seigneur de Flottemanville est issu d’une vieille famille de militaires. Capitaine de cavalerie, il est fait chevalier du Saint-Empire par l’empereur LĂ©opold Ă  la suite de la bataille de Saint-Gothard, distinction trĂšs rarement accordĂ©e Ă  un Ă©tranger. Il peut alors rajouter Ă  ses armoiries de gueules Ă  trois losanges d’argent une croix de Hongrie d’or, plantĂ©e sur une montagne Ă  trois coupeaux de sinople et une couronne d’or au pied de la croix ». Il Ă©pouse en 1675 une des sƓurs de Cadot de SĂ©beville. 36Une autre catĂ©gorie bien particuliĂšre de gentilshommes du Cotentin qui servent Ă  l’étranger est constituĂ©e des huguenots. Jusqu’à la guerre de Trente Ans, il existe encore des rĂ©giments français clairement identifiĂ©s comme protestants. C’est le cas d’au moins deux rĂ©giments formĂ©s de gentilshommes huguenots du Cotentin le rĂ©giment de cavalerie de Courtaumer et celui de Montgomery. Jean-Antoine de Saint-Simon, de Sainte-MĂšre-Église, devenu marquis de Courtaumer en 1620, est autorisĂ© Ă  lever un rĂ©giment Ă  son nom en 1629 pour aller servir en Hollande protestante. C’est au cours du siĂšge de Bois-le-Duc restĂ©e fidĂšle au roi d’Espagne qu’il trouve la mort en septembre 1629. Mais son rĂ©giment continue Ă  servir lĂ -bas. Les Montgomery, comtes de Ducey, sont eux les plus puissants seigneurs protestants de la rĂ©gion d’Avranches. Plusieurs d’entre eux s’en vont combattre aux cĂŽtĂ©s de princes Ă©trangers protestants, mais alliĂ©s du royaume de France. Louis de Montgomery est ainsi gĂ©nĂ©ral des troupes françaises au Danemark en 1627. Ces troupes sont d’ailleurs composĂ©es pour l’essentiel de gentilshommes normands. Jean, seigneur du Breuil, frĂšre cadet de Louis en fait aussi partie. C’est grĂące Ă  l’intervention des SuĂ©dois et de Montgomery que le roi Christian IV de Danemark peut Ă©viter l’invasion de son pays par les troupes impĂ©riales et signer la paix de LĂŒbeck en 1629. Ces gentilshommes ne vont pas rentrer chez eux et vont aller servir des princes allemands et le roi de SuĂšde, Gustave-Adolphe, toujours contre l’Empire. L’engagement religieux des Montgomery est nettement affirmĂ©, voire provocateur. Jean, seigneur du Breuil, va jusqu’à faire boire son cheval dans le bĂ©nitier de la cathĂ©drale d’Avranches en 1649 ! Dans la seconde moitiĂ© du XVIIe siĂšcle, les promotions militaires des huguenots sont dĂ©sormais plus rarement accordĂ©es. Certains dĂ©cident donc de partir dĂ©finitivement Ă  l’étranger. C’est le cas aussi Ă©videmment des protestants restĂ©s fidĂšles Ă  leur foi aprĂšs la rĂ©vocation de l’édit de Nantes. Ainsi, Jacques Richier, sieur de Cerisy et de Cambernon, se rĂ©fugie en Hollande et suit le prince d’Orange en Angleterre avec le grade de lieutenant dans une compagnie de rĂ©fugiĂ©s protestants français. 37LĂ  encore, il y aurait quelques pistes de recherches Ă  explorer. Car si la plupart des Ă©tudes sur l’armĂ©e au XVIIe siĂšcle contiennent des chapitres sur les rĂ©giments et les soldats Ă©trangers servant pour le roi de France, bien peu se sont intĂ©ressĂ©s au rĂŽle des gens d’armes du royaume servant Ă  l’étranger. ClientĂšle et parentĂšle 47 Madeleine Foisil, La parentĂšle et la clientĂšle du duc de Longueville », Yves Durand dir., Homm ... 38Partir Ă  la guerre, que ce soit volontairement ou lors de la levĂ©e du ban, est souvent synonyme de fidĂ©litĂ© de type fĂ©odal ou lignager. On peut ainsi, dans certains cas, reconstituer la pyramide fĂ©odale de certaines rĂ©gions du Cotentin. Madeleine Foisil l’a dĂ©jĂ  analysĂ©e finement Ă  l’échelle de la province de la Normandie47. 48 Archives nationales, Archives du Palais de Monaco, J 46, microfilmĂ© en 590 Mi 322. 39Lorsque la monarchie française entre dans la guerre de Trente Ans, Charles de Matignon, comte de Thorigny, lieutenant gĂ©nĂ©ral du roi en Basse-Normandie, capitaine de cent hommes d’armes » passe en revue ses troupes Ă  Rotz prĂšs de Caen au printemps 1635. Elles sont en fait composĂ©es de deux compagnies de gentilshommes Ă  cheval, dont celle de La LuthumiĂšre. Nous avons pu en retrouver l’effectif complet aux Archives nationales48. Charles de Matignon, lieutenant gĂ©nĂ©ral, est parent d’Henri d’OrlĂ©ans, duc de Longueville et gouverneur de Normandie par sa femme ÉlĂ©onore d’OrlĂ©ans, tante du gouverneur. Cette alliance prestigieuse lui permet d’ailleurs de cousiner avec le roi. La compagnie de La LuthumiĂšre est celle de François de La LuthumiĂšre 1579-1658, baron de La LuthumiĂšre et de Brix, prĂšs de Valognes. Il est aussi gouverneur de Cherbourg et capitaine de la compagnie des gendarmes de M. de Matignon. Sa fille Ă©pousera quelques annĂ©es plus tard, en 1648 Henri de Matignon, petit-fils du lieutenant gĂ©nĂ©ral. On trouve aussi dans la mĂȘme compagnie Jean de La LuthumiĂšre, sieur d’Yvetot, frĂšre cadet du capitaine. Et, parmi les maĂźtres, nom donnĂ© aux cavaliers de l’époque, on relĂšve plusieurs liens de parentĂ©. Par exemple, Jacques d’Auxais, sieur du Breuil, qui est l’époux d’Avoye, la propre sƓur du capitaine de La LuthumiĂšre. 49 EugĂšne de Beaurepaire, Thomas Leroy et le manuscrit des Curieuses recherches [du Mont-Saint-Mich ... 40La fidĂ©litĂ© et les bons et loyaux services peuvent ensuite ĂȘtre rĂ©compensĂ©s par l’attribution de charges. En 1639, Jacques Le Hoult, sieur de la GuillonniĂšre, est nommĂ© lieutenant du gouverneur du Mont-Saint-Michel par Henri de Bricqueville, marquis de La Luzerne. Pour justifier cette nomination, le gouverneur du Mont-Saint-Michel se dit asseurĂ© de la fidĂ©litĂ© dudit Le Hoult et de l’affection en son endroit pour l’avoir expĂ©rimentĂ© en la cavallerie, du corps de laquelle il avoit longtemps estĂ© soubs la cornette dudit seigneur marquis49 ». 41Avec l’amiral de Tourville, l’homme Ă  la carriĂšre militaire la plus brillante est le marquis de Bellefonds. PossessionnĂ©e dans les marais de Carentan, sa famille est alliĂ©e avec plusieurs puissantes maisons du nord Cotentin. Lors de la guerre de DĂ©volution 1667-1668, l’aide de camp de Bellefonds est le marquis de Villars. Pierre marquis de Villars 1623-1698, pĂšre du futur marĂ©chal de Villars, a Ă©pousĂ© la tante du marquis de Bellefonds en 1651 et sert donc son puissant neveu. Dans les troupes commandĂ©es par le lieutenant gĂ©nĂ©ral, on trouve aussi Bernardin Cadot, marquis de SĂ©beville. Bernardin est le fils aĂźnĂ© de François, sieur de SĂ©beville sa terre ne sera Ă©rigĂ©e en marquisat qu’en 1680 grĂące aux brillants Ă©tats de service de ses fils et de Françoise Gigault de Bellefonds, autre tante du marquis. AgĂ© de 26 ans seulement, Bernardin Cadot est lieutenant-colonel d’un rĂ©giment de cavalerie allemand. Son jeune frĂšre, on l’a vu, le sieur de Boutteville, est personnellement citĂ© lors de la prise de Genappe par Bellefonds. Quelques annĂ©es plus tard, en 1674, le marĂ©chal de Bellefonds choisit comme aide de camp Bon-Thomas Castel marquis de Saint-Pierre. C’est le frĂšre de l’abbĂ© de Saint-Pierre de Saint-Pierre-Église dans le nord-est du Cotentin et le fils de Charles marquis de Saint-Pierre et de Madeleine Gigault de Bellefonds, tante du marĂ©chal. 50 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 67-68. 42La guerre peut donc ĂȘtre un moyen pour les gentilshommes de renforcer leurs liens de famille et la solidaritĂ© lignagĂšre. Claude de Pilliers est le cousin germain de la mĂšre d’Henri de Campion, gentilhomme normand dĂ©jĂ  citĂ© qui nous a laissĂ© ses mĂ©moires. Ce cousin est premier capitaine du rĂ©giment de Normandie, mais il perd Ă  la guerre en 1635 son fils aĂźnĂ© qui Ă©tait lieutenant dans sa compagnie. Le roi lui accorde alors en rĂ©compense » une charge d’enseigne correspondant au grade de sous-lieutenant actuel avec permission de la vendre. Une telle charge vaut Ă  l’époque quatre mille livres, somme Ă©levĂ©e, mais il s’agit du rĂ©giment de Normandie, un des six vieux » de l’infanterie et donc un des plus rĂ©putĂ©s. Claude de Pilliers la propose alors Ă  son jeune petit cousin Henri de Campion pour seulement 2 250 livres par rapport Ă  notre parentĂ© » Ă©crit le mĂ©morialiste, qui rajoute Et comme les vieux rĂ©giments, tels que celui dont je parle, Ă©toient en une haute rĂ©putation, et regardĂ©s comme la vĂ©ritable Ă©cole de la guerre et le chemin le plus apparent de la fortune militaire, je n’hĂ©sitai pas de profiter de la bonne volontĂ© de mon parent, me voyant sans appui50. » L’anoblissement pour services militaires 51 GĂ©rard d’Arundel de CondĂ©, Dictionnaire des anoblis normands 1600-1790, Rouen, chez l’auteur, 19 ... 52 En rappelant que toutes ces donnĂ©es ne sont pas exemptes d’approximations, car l’identification de ... 43Dans quelle mesure l’anoblissement est-il octroyĂ© pour services militaires ? La rĂ©ponse n’est pas simple. Essentiellement parce que les anoblissements peuvent l’ĂȘtre pour l’exercice d’une charge et pour plusieurs annĂ©es passĂ©es dans les armĂ©es du roi. D’autre part, un roturier peut avoir servi dans une compagnie et acheter par ailleurs son anoblissement. Essayons tout de mĂȘme de donner un ordre de grandeur. Pour cela, nous avons dĂ©pouillĂ© le Dictionnaire des anoblis normands 1600-1790 publiĂ© par GĂ©rard d’Arundel de CondĂ©51. Il s’agit d’une recension des actes d’anoblissements enregistrĂ©s par la Chambre des aides de Normandie. De 1610 Ă  1715, on compte 182 actes concernant le Cotentin, soit 20 % des actes pour toute la Normandie sur la mĂȘme pĂ©riode. Sur ces 182 actes, 146 sont des premiers anoblissements. De ceux-lĂ , 47 % sont des anoblissements pour charges ou par achat, donc prĂšs de la moitiĂ©. Des anoblissements contre finances furent, en effet, octroyĂ©s par le roi pour tout le royaume par l’édit de 1609 pour un coĂ»t de 1 600 livres, par celui de 1636 et surtout par ceux de 1697 500 anoblissements et de 1702 200 anoblissements. Les actes qui comprennent mention de services militaires, qu’ils soient ou non accompagnĂ©s de l’exercice d’une charge de judicature ou que ce soit Ă  l’occasion d’un achat d’anoblissement, s’élĂšvent Ă  44 % du total, soit juste un peu moins que ceux octroyĂ©s pour le seul exercice d’un office. À ces 91 % s’ajoutent 9 % d’actes avec la seule mention pour services » qui ne permet guĂšre d’en savoir plus
 Les 36 actes restants sont donc des confirmations d’anoblissements52. 53 Michel Le Pesant, ArrĂȘts du Conseil du Roi. RĂšgne de Louis XIV. Inventaire analytique des arrĂȘts e ... 54 GĂ©rard d’Arundel de CondĂ©, id., voir l’introduction. 44En effet, l’anoblissement n’est jamais dĂ©finitif au XVIIe siĂšcle. Et Louis XIV est le roi qui, plus que les autres, a exercĂ© une forte pression fiscale sur les anoblis. DĂ©jĂ  en 1646, un arrĂȘt du conseil du roi ordonne que dans la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen, tous les anoblis depuis 1594 sauf ceux qui l’ont Ă©tĂ© pour services militaires seront compris dans les rĂŽles de distribution des rentes53 ». Sans parler de la grande recherche de noblesse de 1665-1666, dite de Chamillart pour la Normandie et destinĂ©e Ă  faire condamner tous ceux qui, depuis 1606, ont usurpĂ© la qualitĂ© d’écuyers, l’édit royal de 1664 rĂ©voque tous les anoblissements accordĂ©s depuis 161454 ! Les tracas sont donc nombreux pour beaucoup de nouveaux gentilshommes qui doivent alors reprĂ©senter leurs preuves d’anoblissement et les certificats qui peuvent le justifier. S’ils sont confirmĂ©s dans leur anoblissement, ils doivent alors payer une taxe de maintenue ! Et presque toujours, un anobli confirmĂ© aprĂšs sa rĂ©vocation de 1664 l’est pour services militaires dans les armĂ©es du roi. Nicolas d’Orange, sieur des Roches, de Cherbourg, lieutenant d’une compagnie de chevau-lĂ©gers est anobli en mars 1653 pour services militaires. Il est rĂ©voquĂ© en 1664, mais il continue nĂ©anmoins Ă  servir. Il lui faut attendre fĂ©vrier 1679 pour quelles raisons ? pour se voir confirmĂ© dans son anoblissement. Et pourtant sa carriĂšre militaire ne manque pas de panache lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du roi, marĂ©chal gĂ©nĂ©ral des logis de la cavalerie lĂ©gĂšre, gouverneur de FougĂšres aux portes de la Bretagne 1681, gouverneur des Invalides 1696, brigadier des armĂ©es du roi, chevalier de Saint-Louis 1694, pour cinquante annĂ©es de services puis commandeur dans le mĂȘme ordre. Il est inhumĂ© en 1705 dans le caveau des gouverneurs des Invalides. 55 RĂ©my Villand, Analyse des papiers Le Gardeur de Croisilles et Le Louey conservĂ©s Ă  Brillevast »,... 45Le service armĂ© peut aussi sauver de la dĂ©rogeance un gentilhomme nĂ©cessiteux. Les Le Louey, sieurs de Beauchamps, de la vicomtĂ© de Valognes, ont achetĂ© leur noblesse en 1543. Mais Guillaume Le Louey dĂ©cĂ©dĂ© vers 1610 et son fils Thomas dĂ©cĂ©dĂ© vers 1655 en sont tous deux rĂ©duits Ă  exercer l’office de greffier en l’élection de Valognes pour survivre. Or cet office est dĂ©rogeant ! Aussi ne figurent-ils pas dans le rĂŽle de la noblesse de Cotentin de 1640. HervĂ©, sieur du Ronceray, fils de Thomas, devient, lui, conseiller en la mĂȘme Ă©lection. Il est sur le point d’épouser Françoise de Mons en 1646, lorsque sa future belle-famille semble lui faire quelques difficultĂ©s sur ses quartiers de noblesse. Il engage donc les procĂ©dures et se voit confirmĂ© dans sa noblesse en fĂ©vrier 1646 par lettres patentes, enregistrĂ©es Ă  la cour des aides de Normandie en dĂ©cembre 1648. Et comme justification, ces lettres de confirmation de noblesse portent que son grand-pĂšre Guillaume venant Ă  s’apercevoir qu’on luy pourroit objecter derogeance Ă  sa qualitĂ© noble, Ă  cause dudit exercice desdits greffes, il l’avoit quittĂ© et repris Ă  l’exemple de ses prĂ©dĂ©cesseurs l’exercice des armes, et avoit rendu ses services au Roy nostre trĂšs honorĂ© seigneur et pĂšre, prĂšz de la personne de nostre trĂšs cher cousin le prince de CondĂ©55 ». En octobre 1646 HervĂ© Le Louey peut enfin Ă©pouser la demoiselle de Mons. 46Et mĂȘme jusqu’au milieu du XVIIIe siĂšcle les vexations contre les nouveaux gentilshommes continuent, eux qui ont pourtant bien souvent dĂ©jĂ  dĂ©pensĂ© de fortes sommes pour ĂȘtre anoblis et qui ont servi dans les armĂ©es du roi. L’édit de septembre 1754 rĂ©voque ainsi tous les anoblissements depuis 1634 sauf Ă  titre militaire ! Il faut donc de nouveau prĂ©senter ses piĂšces justificatives. C’est le cas de la famille Morel, dĂ©jĂ  citĂ©e. Charles Morel de la Roguerie, le suppliant, rĂ©sume bien Ă  lui seul le regard des gentilshommes sur le service du roi » 56 Remy Villand, Inventaire du chartrier de la famille de Morel », Publications multigraphiĂ©es de ... [Il] ose dire, avec confiance, qu’il est peu de famille dont les services militaires et dans la magistrature soient multipliĂ©s et distinguĂ©s depuis plus de deux siĂšcles. Parmi les auteurs et collatĂ©raux de son nom, descendants d’AndrĂ© Morel, son troisiĂšme aĂŻeul, il s’en trouve plus de douze qui ont portĂ© les armes au service de Sa MajestĂ©, soit en qualitĂ© de capitaines ou de lieutenants de cavalerie, de dragons et d’infanterie, places qu’ils paraissent s’ĂȘtre disputĂ©s Ă  l’envie les uns et les autres de remplir avec la plus grande distinction. Lorsque leurs blessures ou infirmitĂ©s naturelles ne leur ont pas permis de continuer leurs services, ils n’ont pas Ă©tĂ© moins jaloux de remplir des charges dans la magistrature56 [
]. » 47Parmi les certificats de service qui justifient cette requĂȘte, on trouve ceux d’Adrien, chevalier de Saint-Louis et de Saint-Michel, de ThĂ©odore-AndrĂ©, dĂ©cĂ©dĂ© capitaine de dragons, du sieur Morel de Favencourt dĂ©cĂ©dĂ© lieutenant au rĂ©giment de Bourg-cavalerie en 1686, et des certificats de prĂ©sence au ban et Ă  l’arriĂšre-ban du grand bailliage de Cotentin. En considĂ©ration de ces services, l’acte de confirmation de noblesse des Morel est tout de mĂȘme signĂ© en 1758. * 57 En 1700 encore, l’intendant de Caen Foucault Ă©crit, Ă  propos de l’élection de Carentan qu’ il n’y ... 48Au terme de cette Ă©tude, que peut-on retenir sur ces gentilshommes du Cotentin servant dans les armĂ©es au milieu du XVIIe siĂšcle ? DĂšs la fin des annĂ©es 1630, les levĂ©es du ban et de l’arriĂšre-ban sont jugĂ©es inutiles, voire nuisibles pour la monarchie française entrĂ©e en guerre. DĂšs lors, les gentilshommes vont devoir s’engager pour partir servir le roi. Ceux qui peuvent soutenir cet effort financier sont estimĂ©s Ă  25 % du nombre total de gentilshommes du Cotentin dans la dĂ©cennie qui suit. Aussi, dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIIe siĂšcle, cette rĂ©gion va-t-elle fournir un nombre assez important d’officiers gĂ©nĂ©raux57 engageant dans leurs rĂ©giments des gentilshommes moins fortunĂ©s du Cotentin, voire de jeunes roturiers. Certains de ces derniers, aprĂšs plusieurs annĂ©es de service, moyennant finance et, ayant surmontĂ© les obstacles liĂ©s Ă  des Ă©dits d’anoblissements plusieurs fois annulĂ©s, peuvent enfin accĂ©der au rang de gentilshommes. Notes 1 Voir la synthĂšse de Jean Chagniot, Guerre et sociĂ©tĂ© Ă  l’époque moderne, Paris, PUF, 2001, au chap. XI qui prĂ©sente l’historique et la critique de ce concept. 2 John. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle. The French Army, 1610-1715, Cambridge, Cambridge University Press, 1997. 3 David Parrott, Richelieu’s Army. War, Government and Society in France, 1624-1642, Cambridge, Cambridge University Press, 2001. 4 Guy Rowlands, The Dynastic State and the Army under Louis XIV. Royal Service and Private Interest, 1661-1701, Cambridge, Cambridge University Press, 2002. 5 On peut citer les ouvrages de Jean-Marie Constant, La noblesse française aux XVIe et XVIIe siĂšcles, Paris, Hachette, 1994 et de Laurent Bourquin, La noblesse dans la France moderne XVIe-XVIIIe siĂšcles, Paris, Belin, 2002. 6 James B. Wood, The Nobility of The Élection of Bayeux 1463-1666. Continuity through Change, Princeton, Princeton University Press, 1980. 7 On peut citer les articles d’AndrĂ© Corvisier, La noblesse militaire aspects militaires de la noblesse française du XVIe au XVIIIe siĂšcle », Histoire sociale – Social History, t. 11, no 22, 1978, p. 336-355 et de Laurent Bourquin, Les carriĂšres militaires de la noblesse au XVIIe siĂšcle reprĂ©sentations et engagements », Josette Pontet, Michel Figeac et Marie Boisson Ă©d., La noblesse de la fin du XVIe au dĂ©but du XXe siĂšcle, un modĂšle social ?, Biarritz, Atlantica, 2002, t. 1, p. 271-288. 8 AndrĂ© Corvisier, Les contrĂŽles de troupes de l’Ancien RĂ©gime, Vincennes, ministĂšre de la DĂ©fense, Service historique des armĂ©es, 1968-1970, 4 vol. 9 HervĂ© DrĂ©villon, L’impĂŽt du sang. Le mĂ©tier des armes sous Louis XIV, Paris, Tallandier, 2005, dont le chapitre vii p. 273-315. 10 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 63. 11 Gustave Dupont, Histoire du Cotentin et de ses Ăźles, Caen, Le Blanc-Hardel, 1870-1885, t. 4, p. 78. L’auteur n’indique pas sa source. 12 AD du Calvados, Fonds Petitville, 1 F 352 1635. 13 JoĂ«l Cornette, Les annĂ©es cardinales. Chronique de la France, 1599-1652, Paris, Sedes, 2000, p. 275. 14 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 63. 15 MĂ©moires de Henri de Campion, Marc Fumaroli Ă©d., Paris, Mercure de France, 1990, p. 81. 16 Charly Guilmard, MĂ©moire gĂ©nĂ©alogique sur la maison de Billeheust, Valognes, chez l’auteur, 2007, p. 125. 17 Service historique de la DĂ©fense dorĂ©navant notĂ© SHD A1 30, fo 337, 27 novembre 1636. Lettre citĂ©e par D. Parrott, ibid., p. 64. 18 PubliĂ©e partiellement par RenĂ© de BrĂ©bisson, États des nobles et des anoblis dans les neuf Ă©lections de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen, 1598-1599 », Revue catholique de Normandie, t. 24, 1915 p. 423-428. 19 GĂ©rard Mauduech, Recherche de noblesse de d’Aligre 1634, publication multigraphiĂ©e, archives dĂ©partementales de la Manche, s. d. 20 Copie manuscrite des deux rĂŽles consultable aux AD de la Manche, 1 Mi 395, R 10, fo 31-45. 21 Hippolyte Sauvage, La recherche de Paris intendant de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen, 1624 », Notices, mĂ©moires et documents de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Manche, t. 29, 1911, p. 31-58 et t. 30, 1912, p. 29-59. 22 Ce rĂŽle a Ă©tĂ© publiĂ© dans les Notices, mĂ©moires et documents, t. 11, 1893, p. 2-89. 23 J. B. Wood, The Nobility of the Election of Bayeux [
], op. cit., p. 77-78. 24 L. Bourquin, Les carriĂšres militaires de la noblesse au XVIIe siĂšcle reprĂ©sentations et engagements », La noblesse de la fin du XVIe siĂšcle au dĂ©but du XXe siĂšcle [
], op. cit., p. 280. 25 J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., p. 369. 26 L. Bourquin, art. citĂ©, p. 273-277. 27 Inventaire du chartrier Simon du Buisson », Publications multigraphiĂ©es de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Manche, fasc. 27, Saint-LĂŽ, 1975, p. 22. 28 AD de la Manche, notariat de Valognes, acte du 7 novembre 1642 cote 5 E 14594. 29 Inventaire citĂ© par Claude Pithois, Brix, berceau des rois d’Écosse, chez l’auteur, 1980, p. 167. 30 ValĂ©rie Houlbert, Arbre gĂ©nĂ©alogique et notices biographiques de la maison des Montgomery, publication multigraphiĂ©e publiĂ©e grĂące au programme Leader II de l’Avranchin, 1998, 2 vol. 31 Jean Durand de Saint-Front, Les Pracomtal de Normandie », Publications multigraphiĂ©es de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Manche, fasc. 31, 1978. 32 Notice sur M. Gombert », Revue catholique de Normandie, 6e annĂ©e, 1896-1897, p. 499-507. 33 D. Parrott, Richelieu’s Army [
], op. cit., p. 317. 34 Voir J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., chap. viii, The Culture of Command », p. 248 sq., ainsi que les ouvrages faisant le lien entre l’idĂ©e de race et l’honneur chez les gentilshommes Arlette Jouanna, L’idĂ©e de race en France au XVIe siĂšcle et au dĂ©but du XVIIe siĂšcle, 1498-1614, Montpellier, universitĂ© Paul ValĂ©ry-Montpellier III, 1981 ; Ellery Schalk, L’épĂ©e et le sang. Une histoire du concept de noblesse vers 1500-vers 1650, Champ Vallon, Seyssel, 1996 ; Kristen B. Neuschel, Word of Honor. Interpreting Noble Culture in Sixteenth-Century France, Ithaca, Cornell University Press, 1989; Jay M. Smith, The Culture of Merit Nobility, Royal Service, and the Making of Absolute Monarchy in France, 1600-1789, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 1996. 35 LĂ©once de Pontaumont, Les olims de l’arrondissement de Cherbourg », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Cherbourg, t. 13, 1879, p. 109. 36 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 82. 37 Madame de SĂ©vignĂ©, Correspondance, Ă©d. Roger DuchĂȘne, Paris, 1972-1978, t. 1, p. 38-39. 38 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 106. 39 Voir l’article d’HervĂ© DrĂ©villon, Publier nos playes et valeurs. Le fait d’armes et sa notoriĂ©tĂ© pendant la guerre de Trente Ans 1635-1648 », La noblesse de la fin du XVIe au dĂ©but du XXe siĂšcle [
], op. cit., t. 1, p. 289-308. 40 J. A. Lynn, Giant of the Grand SiĂšcle [
], op. cit., p. 251. 41 Charles Dreyss, MĂ©moires de Louis XIV, pour l’instruction du dauphin, Paris, Didier, 1860, vol. 1, p. 273. 42 Nous avons pu en retrouver un exemplaire Ă  la bibliothĂšque municipale de Toulouse, Fonds ancien, cote C 292 65. Les citations du paragraphe en sont tirĂ©es. 43 SHD, A1 222, lettre du 14 juin 1668 citĂ©e par Camille Rousset, Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, Paris, Didier, 1861-1863, vol. 1, p. 148. 44 Michel VergĂ©-Franceschi Ă©d., Mes campagnes de mer sous Louis XIV par Philippe de Villette-Mursay, Paris, Tallandier, 1991. 45 Ibid., p. 419. 46 Ferenc Toth, Saint-Gotthard, 1664. Une bataille europĂ©enne, Paris, Éd. Lavauzelle, 2007. 47 Madeleine Foisil, La parentĂšle et la clientĂšle du duc de Longueville », Yves Durand dir., Hommage Ă  Roland Mousnier. ClientĂšle et fidĂ©litĂ©, Paris, PUF, 1981, p. 153-168. 48 Archives nationales, Archives du Palais de Monaco, J 46, microfilmĂ© en 590 Mi 322. 49 EugĂšne de Beaurepaire, Thomas Leroy et le manuscrit des Curieuses recherches [du Mont-Saint-Michel] », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© des antiquaires de Normandie, t. 29, Caen, 1875, p. 682. 50 MĂ©moires de Henri de Campion, op. cit., p. 67-68. 51 GĂ©rard d’Arundel de CondĂ©, Dictionnaire des anoblis normands 1600-1790, Rouen, chez l’auteur, 1976. 52 En rappelant que toutes ces donnĂ©es ne sont pas exemptes d’approximations, car l’identification de certains gentilshommes manque parfois de prĂ©cision. 53 Michel Le Pesant, ArrĂȘts du Conseil du Roi. RĂšgne de Louis XIV. Inventaire analytique des arrĂȘts en commandement, t. 1 20 mai 1643-8 mars 1661, Paris, Archives nationales, 1976, p. 48. 54 GĂ©rard d’Arundel de CondĂ©, id., voir l’introduction. 55 RĂ©my Villand, Analyse des papiers Le Gardeur de Croisilles et Le Louey conservĂ©s Ă  Brillevast », Publications multigraphiĂ©es de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Manche, fasc. 6, 1968, p. 61. 56 Remy Villand, Inventaire du chartrier de la famille de Morel », Publications multigraphiĂ©es de la SociĂ©tĂ© d’archĂ©ologie et d’histoire de la Manche, fasc. 58, Saint-LĂŽ, 1985, t. 1, p. 107. 57 En 1700 encore, l’intendant de Caen Foucault Ă©crit, Ă  propos de l’élection de Carentan qu’ il n’y a point de contrĂ©e de la Normandie, et peut-ĂȘtre du royaume, oĂč plus de personnes de qualitĂ© et de distinction possĂšdent des terres et seigneuries ». CitĂ© dans L’intendance de Caen en 1700 Ă©dition critique des mĂ©moires pour l’instruction du duc de Bourgogne, Pierre Gouhier Ă©d., Paris, ComitĂ© des travaux historiques et scientifiques, 1998, p. 224. Auteur

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