Téléchargezgratuitement ModÚle de Lettre de rétraction d' achat immobilier, et rétractez -vous 7 jours maximum aprÚs avoir reçu de l' agence immobiliÚre le compromis de vente ou d' achat. Pour cela, complétez et signez le document en question, et envoyez le en recommandé avec accusé de réception afin que ce dernier soit réellement

Selon, l’observatoire des pannes lancĂ©es par l’UFC-Que Choisir, les matĂ©riels qui tombent le plus souvent en panne pour les particuliers sont L’imprimante, La machine Ă  laver, Le lave-linge, Le smartphone, Le rĂ©frigĂ©rateur, L’aspirateur, L’ordinateur portable. Lorsque vous confiez votre appareil Ă  rĂ©parer, celui-ci est tenu de vous la restituer en parfait Ă©tat de marche. La jurisprudence considĂšre en effet qu’il a une obligation de rĂ©sultat. Ce qui signifie notamment que lorsqu’une panne ou une dĂ©faillance quelconque survient aprĂšs une rĂ©paration, le rĂ©parateur auquel vous aviez confiĂ© votre appareil est prĂ©sumĂ© responsable. Vous n’avez donc pas Ă  prouver une faute quelconque de sa part, mais seulement Ă  dĂ©montrer que le dommage que vous avez subi Ă  la mĂȘme origine que ce pour quoi le rĂ©parateur est intervenu. Vous pouvez alors exiger qu’il remette votre appareil en Ă©tat de marche Ă  ses frais. Le rĂ©parateur ne peut se dĂ©gager de son obligation que s’il prouve qu’il n’a commis aucune faute. Il faut qu’il dĂ©montre que la panne est la consĂ©quence d’une usure normale, que l’appareil a Ă©tĂ© utilisĂ© de façon anormale depuis la rĂ©paration ou qu’il n’y a aucun lien de cause Ă  effet entre les rĂ©parations effectuĂ©es et la nouvelle panne. Exemple de courrier au garagiste en cas de panne aprĂšs la rĂ©paration d’un appareil informatique ou Ă©lectro-mĂ©nager Par exemple, il ne peut ĂȘtre tenu pour responsable de pertes de donnĂ©es dans un ordinateur en raison de la prĂ©sence d’un virus alors que la rĂ©paration qu’il a effectuĂ©e se limitait au remplacement d’une barrette de mĂ©moire RAM ou le remplacement de la batterie. Il est fortement recommandĂ© que la rĂ©clamation soit adressĂ©e par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception. ModĂšle de lettre en cas de panne aprĂšs la rĂ©paration d’un matĂ©riel d’électro-mĂ©nager ou informatique À l’attention du responsable , le Par lettre recommandĂ©e avec accusĂ© de rĂ©ception, N° de l’AR Objet demande de rĂ©paration d’une machine Ă  laver suite Ă  une nouvelle panne Madame, Monsieur, Le , je vous ai confiĂ© ma machine Ă  laver afin que vous procĂ©diez Ă  la rĂ©paration . J’ai rĂ©cupĂ©rĂ© ma machine Ă  laver le aprĂšs avoir payĂ© la facture pour un montant total de euros. Or, moins d’une semaine aprĂšs votre intervention, les mĂȘmes anomalies sont apparues et ma machine Ă  laver est Ă  nouveau tombĂ©e en panne. Je vous rappelle que vous ĂȘtes tenu Ă  une obligation de rĂ©sultat. ConformĂ©ment Ă  l’article 1147 du code civil, je vous demande de bien vouloir me fixer au plus vite un rendez-vous pour remettre ma machine Ă  laver en Ă©tat de marche Ă  vos frais. Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, Ă  l’expression de mes salutations respectueuses. Pour utiliser et personnaliser ce modĂšle de lettre en cas de panne aprĂšs la rĂ©paration d’un appareil, il vous suffit de faire un Copier & Coller » du texte de cet article dans votre traitement de texte Microsoft Word ou Writer d’Open Office. À propos Articles rĂ©cents SpĂ©cialiste de la finance et de la fiscalitĂ© grĂące Ă  mon activitĂ© professionnelle et ma formation universitaire, je partage sur le site Web Juristique mes connaissances et mon expĂ©rience. Je publie rĂ©guliĂšrement les derniĂšres valeurs d'indices Ă©conomiques tels que l'indice SYNTEC, BT01, ILAT, l'indice de la construction et de rĂ©fĂ©rence des loyers ainsi que des outils bancaires comme les codes SWIFT ou les codes CNAPS pour les transferts internationaux. email type de demande de prĂȘt Ă  la banque. Objet : demande de prĂȘt. 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Sommaire1 ModĂšle de contrat de location de matĂ©riel 1 – Nature et date d’effet du 2 – État du matĂ©riel 3 – Prix de la location du matĂ©riel 4 – RĂšglement des 5 – DurĂ©e et restitution du matĂ©riel 6 – Autres Ă©lĂ©ments et 7 – Clause en cas de litige Lors de tout contrat de prĂȘt d’un matĂ©riel BTP ou de sa mise Ă  disposition au profit d’un tiers, Ă  titre gratuit ou contre le versement d’un loyer, il est nĂ©cessaire d’établir un contrat entre le loueur et le locataire pour des raisons de sĂ©curitĂ© juridique et fiscale. En effet, les impĂŽts peuvent ĂȘtre regardant sur le sujet et pour une bonne gestion, il vaut mieux toujours formaliser par Ă©crit les situations de fait. Exemple de contrat de location de matĂ©riel BTP Ci-dessous un modĂšle de contrat de location simple d’un matĂ©riel BTP entre deux sociĂ©tĂ©s et qui peut ĂȘtre parfaitement adaptĂ© Ă  une location entre particuliers ModĂšle de contrat de location de matĂ©riel BTP ENTRE LES SOUSSIGNÉS, La sociĂ©tĂ© , au capital de euros, immatriculĂ©e au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s de sous le numĂ©ro , dont le siĂšge est Ă  , reprĂ©sentĂ©e par Monsieur en sa qualitĂ© de , AppelĂ© ci-aprĂšs le loueur, ET La sociĂ©tĂ© , au capital de euros, immatriculĂ©e au registre du commerce et des sociĂ©tĂ©s de sous le numĂ©ro , dont le siĂšge est Ă  , reprĂ©sentĂ©e par Monsieur en sa qualitĂ© de , AppelĂ© ci-aprĂšs le locataire, IL A ÉTÉ CONVENU CE QUI SUIT; 1 – Nature et date d’effet du contrat Le loueur met Ă  disposition du locataire, un matĂ©riel BTP de marque , numĂ©ro de sĂ©rie , Ă  titre onĂ©reux, Ă  compter du . 2 – État du matĂ©riel BTP Lors de la remise du matĂ©riel BTP et lors de sa restitution, un procĂšs-verbal de l’état du matĂ©riel BTP sera Ă©tabli entre le locataire et le loueur. Le matĂ©riel BTP devra ĂȘtre restituĂ© dans le mĂȘme Ă©tat que lors de sa mise Ă  disposition au locataire. Toutes les dĂ©tĂ©riorations sur le matĂ©riel BTP constatĂ©es sur le PV de sortie seront Ă  la charge du locataire. 3 – Prix de la location du matĂ©riel BTP Les parties s’entendent sur un prix de location euros HT par jour calendaires auquel se rajoute le montant de la TVA 20,6%, soit un prix TTC de 4 – RĂšglement des factures Les factures seront rĂ©glĂ©es en fin de mois par prĂ©lĂšvement automatique sur votre compte bancaire dĂšs rĂ©ception du mandat de prĂ©lĂšvement SEPA complĂ©tĂ© et signĂ©. 5 – DurĂ©e et restitution du matĂ©riel BTP Le contrat est Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e Ă  dĂ©faut prĂ©ciser les dates et la durĂ©e en jours calendaires. Il pourra y ĂȘtre mis fin par chacune des parties Ă  tout moment en adressant un courrier recommandĂ© en respectant un prĂ©avis d’un mois. 6 – Autres Ă©lĂ©ments et accessoires Le locataire prendra en charge l’ensemble des charges affĂ©rentes Ă  la mise Ă  disposition du matĂ©riel BTP Frais d’entretien du matĂ©riel BTP, ImpĂŽts et taxes liĂ©s au matĂ©riel BTP, Les frais de carburant, L’assurance du matĂ©riel BTP. La sous-location du matĂ©riel BTP par le locataire Ă  un tiers est exclue. 7 – Clause en cas de litige Les parties conviennent expressĂ©ment que tout litige pouvant naĂźtre de l’exĂ©cution du prĂ©sent contrat relĂšvera de la compĂ©tence du tribunal de commerce de . Fait en deux exemplaires originaux remis Ă  chacune des parties, A , le Le locataire signature prĂ©cĂ©dĂ©e de la mention manuscrite bon pour accord Le loueur signature prĂ©cĂ©dĂ©e de la mention manuscrite bon pour accord Pour utiliser et personnaliser ce modĂšle de contrat de location de matĂ©riel BTP, il vous suffit de faire un Copier & Coller » du texte de cet article dans votre traitement de texte Microsoft Word ou Writer d’Open Office. Vous pouvez Ă©galement tĂ©lĂ©charger gratuitement notre modĂšle au format PDF, ici ModĂšle contrat location matĂ©riel BTP – format PDF. À propos Articles rĂ©cents SpĂ©cialiste de la finance et de la fiscalitĂ© de part mon activitĂ© professionnelle et ma formation universitaire, je partage sur le site Web Juristique mes connaissances et mon expĂ©rience. Je publie rĂ©guliĂšrement les derniĂšres valeurs d'indices Ă©conomiques tels que l'indice SYNTEC, BT01, ILAT, l'indice de la construction et de rĂ©fĂ©rence des loyers ainsi que des outils bancaires comme les codes Swift ou les codes CNAPS pour les transferts internationaux.
Lettrede contestation refus de prise en charge assurance prĂȘt immobilier : modĂšle gratuit ; Lettre de recommandation : notre modĂšle gratuit ; Lettre de renonciation assurance vie : notre modĂšle gratuit ; Lettre de mise en demeure : notre modĂšle gratuit ; 2 commentaires Ă  "Lettre de dĂ©claration de sinistre : dommages matĂ©riels causĂ©s Ă  autrui - notre modĂšle gratuit" Me

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteurs RĂ©sumĂ©s La station de sports d’hiver des Monts-d’Olmes prĂ©sente d’un cĂŽtĂ© une trajectoire originale elle est pensĂ©e par des passionnĂ©s locaux de ski puis portĂ©e, dans les annĂ©es 1960, par des industriels de la vallĂ©e soucieux de diversification. Son Ă©tude apporte d’un autre cĂŽtĂ© des Ă©lĂ©ments fondamentaux de connaissance sur l’amĂ©nagement des stations de moyenne montagne en gĂ©nĂ©ral. Le fonctionnement quatre saisons est pensĂ© d’emblĂ©e mais non rĂ©alisĂ©. Les donnĂ©es d’enneigement sont initialement nĂ©gligĂ©es car la promotion immobiliĂšre apparaĂźt en fait comme la motivation dĂ©terminante. Le changement climatique accroĂźt les difficultĂ©s d’exploitation, mais la dĂ©sindustrialisation des annĂ©es 2000 impose l’intervention des collectivitĂ©s locales parce que la station est devenue vitale pour l’emploi local. The winter sports resort of the Monts-d’Olmes presents on the one hand an original trajectory it was conceived by local ski enthusiasts and then, in the 1960s, carried forward by the valley’s industrialists who were concerned with diversification. On the other hand, the study of this resort provides fundamental elements of understanding of the development of mid-mountain resorts in general. The four-season operation was considered from the start but not never implemented. Snow data was initially neglected because real estate development appeared to be the determining motivation. Climate change increases the difficulties of operation, but the deindustrialization of the 2000s imposes the intervention of local authorities as the resort has become vital for local employment. La estaciĂłn de deportes de invierno de los Monts-d’Olmes presenta, por un lado, una trayectoria original fue concebida por los aficionados locales y luego llevada, en los años 60, por industriales del valle preocupados por la diversificaciĂłn. Por otra parte, su estudio aporta elementos fundamentales de conocimiento sobre el desarrollo de las estaciones de media montaña en general. El complejo estĂĄ diseñado para funcionar en cuatro temporadas, lo que no sucede. Los datos sobre la nieve se descuidan inicialmente el mayor objetivo pes la promociĂłn inmobiliaria. El cambio climĂĄtico aumenta las dificultades de funcionamiento, pero la desindustrializaciĂłn de la dĂ©cada de 2000 impone la intervenciĂłn de las autoridades locales porque el complejo se ha convertido en algo vital para el empleo de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1La place secondaire des PyrĂ©nĂ©es dans le paysage français des sports d’hiver fait souvent oublier la prĂ©cocitĂ© des espoirs et des rĂ©alisations dans le massif et la variĂ©tĂ© des stations qui s’y sont structurĂ©es. Les diffĂ©rents modĂšles forgĂ©s en gĂ©ographie et amĂ©nagement, dont le plus cĂ©lĂšbre est celui des quatre glĂ©nĂ©rations », ont conduit Ă  dĂ©calquer sur l’ensemble de la France un schĂ©ma Ă©volutionniste qui ne convenait en fait qu’imparfaitement, dĂ©jĂ , pour les seules Alpes du Nord PrĂ©au, 1967 ; Cumin, 1970 ; Knafou, 1978 ; VlĂšs, 2015. D’autres approches, cherchant Ă  se situer au plus prĂšs des attentes et des imaginaires des acteurs en prĂ©sence ont montrĂ© les tĂątonnements, les rapports de force, les contraintes commerciales, les imaginaires en concurrence et les rĂ©troactions imprĂ©vues de l’environnement qui ont actualisĂ© chaque amĂ©nagement. Ces approches montrent une histoire moins linĂ©aire et assez Ă©loignĂ©e de la colonisation » parfois dĂ©peinte Larrique, 2006 ; Denning, 2014 ; Franco, 2019. Ce dĂ©centrement thĂ©orique et gĂ©ographique permet par exemple de dĂ©naturaliser la trajectoire touristique pyrĂ©nĂ©enne et de voir que le massif prĂ©sente deux amĂ©nagements pionniers Ă  l’échelle nationale, avec SuperbagnĂšres et Font-Romeu, rĂ©unissant accĂšs en chemin de fer, remontĂ©e mĂ©canique pour les skieurs Ă  SuperbagnĂšres, hĂŽtellerie luxueuse, commerces et Ă©quipements sportifs dĂšs les hivers 1912-1913 et 1913-1914. De nombreux projets Ă©mergent ensuite qui se concrĂ©tisent surtout, comme dans les Alpes, aprĂšs 1945 Chadefaud, 1987 ; Hagimont, 2018. 1 Nous remercions Lucas Destrem, chargĂ© d’inventaire pour le PAH, AnaĂŻs Comet, chargĂ©e d’inventaire p ... 2L’un de ces projets paraĂźt Ă  la fois original, puisqu’il se construit au cƓur d’un territoire majeur de l’industrie textile, et reprĂ©sentatif des difficultĂ©s gĂ©nĂ©rales des stations de moyenne altitude il s’agit des Monts-d’Olmes, en AriĂšge. SituĂ©s sur une montagne peu Ă©levĂ©e et peu Ă©tendue massif de Tabe, entre 1 400 et 2 000 m d’altitude, son emplacement, sa promotion et son exploitation sont le produit des ambitions d’industriels qui prennent la suite de pionniers locaux de la pratique du ski Minovez, 2012 ; Minovez et Jimenez, 2019. Une enquĂȘte exhaustive, menĂ©e en partenariat avec le Pays d’art et d’histoire du Pays des PyrĂ©nĂ©es cathares, permet de recomposer cette histoire Ă  partir de sources variĂ©es nombreuses archives administratives locales et nationales, presse quotidienne et patronale et tĂ©moignages oraux 1. Deux questions liĂ©es viennent rapidement, Ă  l’aperçu de la trajectoire de la station pourquoi des industriels ont lancĂ© une station de sports d’hiver et pourquoi l’ont-ils fait dans un tel site, certes proches de Toulouse et de Montpellier, mais au domaine skiable limitĂ© et Ă  l’enneigement incertain ? Ce cas permet en fait d’interroger la prise en compte de la ressource naturelle dans l’amĂ©nagement et les motivations profondes de la promotion des stations de sports d’hiver. Les Monts-d’Olmes sont une mise en acte des rĂȘves suscitĂ©s par les grandes stations dĂ©veloppĂ©es dans les Alpes. Ils donnent une profondeur historique aux difficultĂ©s d’exploitation prĂ©sentes, en mettant en regard la variabilitĂ© de la ressource naturelle et des choix d’amĂ©nagement plutĂŽt inscrits dans le court que dans le long terme. Nous reviendrons dans un premier temps sur les origines de cette station avant d’examiner l’évolution de sa gestion et l’accumulation de difficultĂ©s. I – Aux origines industrielles d’une station de sports d’hiver 2 AD09, 342W58 statuts de l’APSPO. 3 Entretien avec Aldo Vila menĂ© par Minovez, 17/12/2018 ; Barthe, 1993, p. 95 ; archives dĂ©part ... 4 AD09, 535W122 lettre du commissaire au tourisme au prĂ©fet de l’AriĂšge, 02/08/1963. 3La pratique des sports d’hiver semble se dĂ©velopper en pays d’Olmes dans les annĂ©es 1930 grĂące Ă  des jeunes revenant du service militaire chez les chasseurs alpins Barthe, 1993, p. 94. Des ski-clubs naissent, impulsĂ©s par des industriels du pays d’Olmes comme RenĂ© Dumons ou Antoine Ricalens. Des sortes de bricolage permettent de rĂ©affecter un ancien baraquement de mineurs en refuge et de fabriquer un remonte-pente rudimentaire vers 1938, lieu-dit Fangas-Moulzoune. AprĂšs la guerre, les inaugurations des tĂ©lĂ©phĂ©riques d’Ax au Saquet 1956 et de Saint-Lary au Pla-d’Adet 1957 stimulent les aspirations locales. Dans ces projets, l’urbanisation d’altitude est d’abord exclue pour concentrer les retombĂ©es en vallĂ©e, mais le succĂšs des stations des Alpes du Nord vient montrer une autre voie. Dans celles-ci, créées en sites dits vierges » ralliĂ©s par la route, la promotion immobiliĂšre d’altitude doit permettre de compenser les investissements en remontĂ©es mĂ©caniques Hagimont, 2017, p. 796-823. En pays d’Olmes, comme dans bien d’autres vallĂ©es, l’idĂ©e de station d’altitude infuse et les sportifs locaux rencontrent l’intĂ©rĂȘt, inespĂ©rĂ©, de l’industriel AndrĂ© RoudiĂšre en 1963. L’Association de promotion du ski en pays d’Olmes APSPO est alors créée sous la prĂ©sidence de RoudiĂšre ; elle se donne pour mission de crĂ©er une station qui s’appellera Monts-d’Olmes ». Des repĂ©rages dans le massif de Tabe conduisent Ă  choisir la jasse des Pradeilles 1 400 m. Les fondateurs de l’APSPO, derriĂšre RoudiĂšre, sont des notables locaux Ă  l’exemple de l’industriel RenĂ© Dumons, de Louis Barthe directeur de fabrication, Lavelanet, de M. Teulier banquier de Lavelanet ou d’Henri Barbe principal nĂ©gociant en bois d’AriĂšge, habitant Saint-Paul-de-Jarrat, propriĂ©taire d’une partie des terrains oĂč doit s’établir la station 2. Cette liste donne un caractĂšre plutĂŽt bourgeois Ă  cette station mais ne doit pas faire oublier les personnes qui ont ƓuvrĂ© depuis les annĂ©es 1930 pour ce projet, comme le maçon Aldo Vila 1924-2019. Un premier projet d’amĂ©nagement est dĂ©posĂ© en septembre 1963 3 – au moment oĂč Ax revoit son projet de station de sports d’hiver et accepte une urbanisation d’altitude Ă  Bonascre 4. 1. Les motivations entre diversification Ă©conomique et spĂ©culation immobiliĂšre 5 Voir les projets dans AD09, 342W58. 4Les premiers projets d’amĂ©nagement dĂ©posĂ©s en prĂ©fecture explicitent les motivations des promoteurs 5. Il s’agit, d’abord, de diversifier par le tourisme l’activitĂ© du pays d’Olmes, de crĂ©er des revenus et des emplois nouveaux en exploitant la ressource richesse » neigeuse. Tandis que la modernisation agricole en cours rend cette montagne du pays d’Olmes [
] peu favorable Ă  une activitĂ© agricole telle qu’on l’entend de nos jours », le tourisme et les sports d’hiver offrent de meilleures possibilitĂ©s l’APSPO songe Ă  faire valoir la vocation touristique du pays d’Olmes, Ă  exploiter ses richesses [
]. Les champs de neige sont l’une de ces richesses ». La montagne de Tabe peut satisfaire aux besoins nouveaux des citadins, [
] d’évasion, de plein air, de retour Ă  la nature ». La crĂ©ation de la station est susceptible de crĂ©er un effet levier pour le territoire l’afflux de visiteurs rejaillira sur tout le pays d’Olmes, les commerces en place auront de nouveaux clients, de nouveaux pourront ouvrir articles de sports, artisanat ; des rĂ©sidences secondaires se multiplieront qui feront revivre des villages abandonnĂ©s ; les agriculteurs auront de nouveaux dĂ©bouchĂ©s et pourront loger les touristes, les jeunes resteront au pays ; et l’on verra comme dans les stations en plein renom, non seulement l’exode rural arrĂȘtĂ©, mais l’homme de la ville ou de la plaine revenir travailler Ă  la montagne ». 5Les espoirs sont immenses autour de cet or blanc », catalysĂ©s par l’accĂ©lĂ©ration de l’équipement hivernal des Alpes grĂące Ă  l’intervention financiĂšre et technique de l’État dans des sites qui offrent toutefois des conditions bien diffĂ©rentes aux sportifs et touristes. L’idĂ©e classique Hagimont, 2017 selon laquelle le tourisme est la meilleure spĂ©cialisation, voire la seule pour la montagne dans l’économie moderne, est avancĂ©e jusque dans cette rĂ©gion industrielle. Les promoteurs s’appuient sur les projections de croissance spectaculaire de la frĂ©quentation en montagne hivernale rĂ©alisĂ©es par l’INSEE, de l’ordre de 20 % par an. La demande est telle que toute offre est susceptible de rencontrer une demande, d’autant que les PyrĂ©nĂ©es seraient dĂ©jĂ  saturĂ©es. 6Un Ă©lĂ©ment est primordial quoique fort banal Ă  l’époque les promoteurs sont persuadĂ©s que cette station Ă  venir fonctionnera en Ă©tĂ© et en hiver et crĂ©era des emplois qui ne seront pas saisonniers car le tourisme s’étale de plus en plus tout au long de l’annĂ©e ». L’espoir est mĂȘme, Ă  l’instar du prĂ©sident du ski-club fuxĂ©en en 1968, de crĂ©er grĂące aux Monts-d’Olmes un effet d’entraĂźnement pour le tourisme estival de tout le dĂ©partement autour d’une route cathare » Ă  venir Huc-Dumas, 1968, p. 9 et suiv.. 7Les industriels du pays d’Olmes ajoutent des motivations spĂ©cifiques. Il s’agit, grĂące au tourisme, de supplĂ©er les Ă©ventuelles difficultĂ©s de l’activitĂ© textile du pays d’Olmes au cours d’annĂ©es 1960 troublĂ©es Minovez, 2012, p. 462-463. On lit ainsi dans le projet que la rĂ©alisation de la station concourra [
] Ă  crĂ©er des emplois et dĂ©bouchĂ©s nouveaux, ce qui permettra de surmonter plus aisĂ©ment toute Ă©ventuelle rĂ©cession dans l’industrie textile ». Elle rĂ©pond Ă©galement Ă  des objectifs sociaux offrir aux skieurs locaux un Ă©quipement de proximitĂ©. Point trĂšs important pour les industriels, les Monts-d’Olmes permettront en outre d’attirer et de fixer les cadres et personnels qualifiĂ©s nĂ©cessaires Ă  la croissance Ă©conomique durable pour les industries de la rĂ©gion ». Cette station s’inscrit au total dans un vrai projet d’amĂ©nagement du territoire, pensĂ© localement en lien Ă©troit avec l’industrie. 2. La neige, grande absente des projets
 L’intĂ©rĂȘt est ailleurs ? 6 AD09, 342W58 avant-projet de la station des Monts-d’Olmes, 1964. 8Le domaine skiable et l’enneigement, les ressources de base d’une exploitation hivernale, sont les grands absents des Ă©tudes prĂ©alables. Le massif est rĂ©putĂ© pour son enneigement, assurĂ© pendant cinq mois, qui n’attendrait que d’ĂȘtre exploitĂ©, lit-on, et l’on se contente de relevĂ©s nivologiques sur deux saisons avant de conclure laissons de cĂŽtĂ© enneigement et Ă©talement de cet enneigement 6 ». Cela paraĂźt rapide pour un amĂ©nagement de cette ampleur, ce qui invite Ă  se demander, au fond, ce que cherchaient vraiment les promoteurs, ici comme ailleurs exploiter la neige ou autre chose ? 7 Entretien avec RenĂ© Labadie menĂ© par Minovez, 15/11/2018. 8 Entretien avec Aldo Vila menĂ© par Minovez, 17/12/2018. 9Des tĂ©moignages ultĂ©rieurs apportent des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse. Selon RenĂ© Labadie, reprĂ©sentant en laine et en matĂ©riel textile qui a travaillĂ© avec RoudiĂšre, ce dernier aurait voulu faire aussi bien qu’un industriel du textile de la province de Biella en l’Italie, Ermenegildo Zegna, qui a lancĂ© en 1957 sa propre station, Bielmonte 7. Aldo Vila ajoute une perspective dĂ©cisive les profits immobiliers escomptĂ©s. Plusieurs tĂ©moignages avancent que RoudiĂšre n’avait pas de passion particuliĂšre pour les montagnes et le sport, au contraire de ses confrĂšres Ricalens ou Dumons. Selon Vila, RoudiĂšre avait en revanche dĂ©jĂ  fait de forts profits en achetant puis revendant des terrains en bord de mer. L’essor des stations de sports d’hiver l’invite Ă  reproduire l’opĂ©ration, en pays d’Olmes cette fois 8. Ce cas offre sans doute un Ă©lĂ©ment majeur de comprĂ©hension de l’emballement autour des sports d’hiver dans les annĂ©es 1960 et 1970 la crĂ©ation de remontĂ©es mĂ©caniques suffit Ă  valoriser des terrains de pleine montagne par de fructueuses opĂ©rations immobiliĂšres, avec peu de risques, quel que soit, finalement, l’enneigement. On lotit puis bĂątit Ă  la demande, Ă  faible coĂ»t, sur des terrains qui, eux-mĂȘmes, avaient jusque-lĂ  peu de valeur Ă©conomique. Tout le risque de l’opĂ©ration se situe dans l’exploitation des remontĂ©es mĂ©caniques. 3. Un amĂ©nagement polĂ©mique 10Pour amĂ©nager et exploiter les remontĂ©es et l’immobilier, deux sociĂ©tĂ©s sont formĂ©es. Le 11 septembre 1965 est créée la sociĂ©tĂ© anonyme SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis des Monts-d’Olmes STMO au capital de 600 000 francs souscrit par 208 particuliers. Les actionnaires financent 30 % de l’équipement, le reste venant d’un emprunt auprĂšs des banques locales. La sociĂ©tĂ© prend le domaine skiable en concession et doit rĂ©trocĂ©der l’équipement Ă  la commune de Montferrier au terme du contrat. Celle-ci reçoit pendant la durĂ©e d’exploitation 3 Ă  5 % des recettes Barthe, 1993, p. 117-IX. L’urbanisation est, elle, prise en charge par la SociĂ©tĂ© d’étude immobiliĂšre des Monts-d’Olmes SEIMO, sociĂ©tĂ© en nom collectif créée en novembre 1965. Elle est dĂ©tenue Ă  70 % par la SociĂ©tĂ© ariĂ©geoise immobiliĂšre Lavelanet SA, Ă  25 % par RoudiĂšre gĂ©rant et Ă  5 % par R. Savary. Elle acquiert le foncier 15 juillet 1966 et lotit les terrains. La sociĂ©tĂ© immobiliĂšre doit vendre les lots viabilisĂ©s, Ă  charge pour les acquĂ©reurs de les bĂątir. La SEIMO reverse 10 % de ses bĂ©nĂ©fices Ă  la commune. 11Pour les Ă©tudes de viabilisation, d’urbanisation et d’architecture gĂ©nĂ©rale, la SEIMO missionne P. Biagioni, architecte de Montpellier, Jean-Marc Legrand de Paris qui est intervenu Ă  Courchevel, Val-d’IsĂšre et Tignes rĂ©fĂ©rences alpines qui donnent l’ambition des promoteurs des Monts-d’Olmes et J. Sakarovitch, Ă©galement de Paris Huc-Dumas, 1968, p. 9 et suiv. ; Barthe, 1993, p. 117 et suiv.. En sĂ©parant la promotion immobiliĂšre de l’exploitation des remontĂ©es mĂ©caniques, au contraire des prĂ©conisations des Ponts et ChaussĂ©es, RoudiĂšre semble avoir cherchĂ© Ă  dissocier les risques, en concentrant les bĂ©nĂ©fices sur la SEIMO et en faisant assumer les principaux Ă©cueils d’exploitation et l’endettement Ă  une sociĂ©tĂ© anonyme. 9 AD09, 342W58 dossier Monts-d’Olmes dont dĂ©libĂ©rations du conseil municipal de Montferrier, 02/12/ ... 12Le projet s’affine suite Ă  la visite d’autres stations comme La Plagne en 1966 mais ne fait pas de choix clair entre station de week-end ou de passage et station de sĂ©jour, ce qui change pourtant tout dans l’engagement financier et le modĂšle d’exploitation. Le domaine skiable, d’une superficie de 300 ha, aurait, selon ses promoteurs, une capacitĂ© instantanĂ©e de 8 000 skieurs, ce qui semble surestimĂ©. Outre des tĂ©lĂ©skis, un tĂ©lĂ©siĂšge devant fonctionner l’étĂ© et l’hiver pour relier le bas de la station aux abords du pic de Galinat 2 000 m est immĂ©diatement prĂ©vu. Il doit permettre d’accĂ©der Ă  la neige en haut du domaine au cas oĂč son manque en bas empĂȘcherait de prendre les tĂ©lĂ©skis. Il ne voit finalement le jour qu’en 2008. Une extension des pistes en versant sud est Ă©galement envisagĂ©e au dĂ©part mais elle ne voit jamais le jour. L’emprise fonciĂšre est acquise par la commune de Montferrier auprĂšs de l’exploitant forestier Barbe qui profite de sa position de force pour obtenir en Ă©change d’excellentes forĂȘts communales. Ces terrains sont ensuite concĂ©dĂ©s Ă  la STMO 9. Figure 1 – Urbanisme de la station des Monts-d’Olmes 1967-2008 Source AnaĂŻs Comet dans le cadre du projet FEDER TCV-PYR 10 AD09, 342W58 lettre du prĂ©fet d’AriĂšge au commissaire gĂ©nĂ©ral au tourisme, 09/11/1964. 13L’amĂ©nagement est en fait polĂ©mique. Les Ă©chelons politiques et administratifs interfĂšrent et s’entremĂȘlent aux rĂ©seaux de RoudiĂšre. La prĂ©fecture est ambivalente, soutenant dans un premier temps le projet avant de se montrer plus prudente. Dans une lettre au commissaire gĂ©nĂ©ral au tourisme, en 1964, le prĂ©fet indique que tous les efforts du dĂ©partement se concentrent pour l’heure sur Le Saquet, afin d’équiper une vraie station – et une seule – de classe nationale, et mieux internationale ». Pour les Monts-d’Olmes, il indique vouloir attendre que la route soit construite, que les premiĂšres remontĂ©es fonctionnent pour voir si les skieurs viennent. Au mieux, il pourra s’agir d’ une sous-station, destinĂ©e Ă  satisfaire les besoins d’une clientĂšle trĂšs diffĂ©rente dĂ©butants, scolaires, ouvriers qui n’ont pas les moyens ou le temps de frĂ©quenter une station de la classe du Saquet 10 ». D’aprĂšs le repĂ©rage effectuĂ© en hĂ©licoptĂšre en 1964 par Vincent Cambau Ponts et ChaussĂ©es et Émile Allais premier français champion du monde de ski de descente devenu conseiller technique, le site des Monts-d’Olmes ne permettrait qu’une station d’intĂ©rĂȘt local » dont les dĂ©penses d’infrastructures route principalement sont Ă  assumer par des collectivitĂ©s publiques », faute de perspectives de rentabilitĂ© pour le privĂ©. 11 AD09, 705W243 lettre de RoudiĂšre au directeur dĂ©partemental de l’équipement, 19/12/1966. 14La route d’accĂšs, indispensable pour ce site sinon totalement isolĂ©, illustre ces hĂ©sitations. Elle emprunte la piste forestiĂšre venant de la route du col de MontsĂ©gur avec nĂ©cessitĂ© d’élargir l’existant et de construire 4,7 km de route nouvelle. Un parking de 717 voitures, 42 cars et quelques emplacements le long des voies est prĂ©vu non loin des 1 000 de SuperbagnĂšres qui est encore, alors, une rĂ©fĂ©rence pyrĂ©nĂ©enne. Le SIVOM de la vallĂ©e du Touyre doit financer cette route 1,4 million de francs mais les rĂ©ticences de la prĂ©fecture et des Ponts et ChaussĂ©es bloquent toute aide de l’État. Or, suite Ă  la visite en AriĂšge du ministre Roger Freyles les 9 et 10 juillet 1964, le ministĂšre de l’IntĂ©rieur accorde une subvention, permettant d’emprunter le reste auprĂšs de la Caisse des dĂ©pĂŽts et consignations. Les rĂ©seaux nationaux de RoudiĂšre ont certainement jouĂ© Ă  plein pour dĂ©passer le blocage local. Les travaux dĂ©butent en 1965 mais sont toutefois perturbĂ©s. RoudiĂšre fustige alors l’administration et menace de quitter l’opĂ©ration 11 tandis que l’ingĂ©nieur en chef de la construction accuse, lui, la SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis elle a endommagĂ© la piste en cours de construction pour faire venir les remontĂ©es mĂ©caniques et a fait travailler l’entrepreneur de la route sur la station. Celle-ci est finalement ouverte en octobre 1967 mais ce retard fait Ă©chouer un projet de village vacances familles VVF qui se dirige vers Les Cabannes. 12 AD09, 342W58 lettre de Philip Ă  RoudiĂšre, 05/04/1965. 15Les services compĂ©tents, en premier lieu le service d’études de la commission interministĂ©rielle pour l’amĂ©nagement touristique de la montagne SEATM créé en 1964 et qui marque la volontĂ© de l’État de mieux contrĂŽler la profusion d’équipements hivernaux, ne croient toujours pas aux Monts-d’Olmes. Dans un rapport rendu au dĂ©but de l’annĂ©e 1965, le SEATM estime que le site, Ă  l’image des PyrĂ©nĂ©es en gĂ©nĂ©ral, n’est pas apte Ă  recevoir des urbanisations d’altitude car le nombre de sĂ©journants sera trop faible. Le directeur dĂ©partemental de la construction d’AriĂšge, M. Peyre, est, lui aussi, trĂšs dĂ©favorable au projet. Il prĂŽne la construction de 500 lits au maximum pour une capacitĂ© de skieurs limitĂ©e Ă  1 000. RoudiĂšre trouve appui du cĂŽtĂ© du prĂ©sident de l’Union touristique et thermale d’AriĂšge, P. Philip, ingĂ©nieur des travaux publics de l’État, qui critique ces avis. Il regrette qu’aprĂšs avoir abandonnĂ© les projets de domaines skiables non-urbanisĂ©s connectĂ©s aux bourgs de fonds de vallĂ©e, les Ponts et ChaussĂ©es rejettent dĂ©sormais un projet de station d’altitude qui rĂ©pond Ă  leur modĂšle 12. Pour RoudiĂšre Le Directeur de la Construction [
] n’a pas retenu qu’il y a des sans travail dans le pays d’Olmes, qu’il y a des hameaux qui se meurent et que la rĂ©alisation rapide des Monts-d’Olmes serait une survie pour certains, permettant d’ajouter une activitĂ© touristique complĂ©mentaire et indispensable Ă  une industrie aussi cyclique que l’industrie textile. [
] La direction dĂ©partementale de la construction est synonyme de dĂ©molition, de dĂ©couragement. 13 AD09, 342W58 lettre d’AndrĂ© RoudiĂšre au prĂ©fet, 21/05/1965. En capitales dans le texte. 16RoudiĂšre assure cependant que le projet se fera puisqu’aprĂšs tout, ceux qui subiront les prĂ©judices sont UNIQUEMENT les promoteurs qui sont d’accord pour engager LEURS capitaux, car nous ne demandons rien au ministĂšre de la Construction, seulement un peu de comprĂ©hension et de bonne volontĂ© 13 ». RoudiĂšre omet la prise en charge de l’emprunt de la route par la collectivitĂ©, les subventions des ministĂšres de l’IntĂ©rieur et de la Jeunesse et des Sports pour la route d’accĂšs et le Centre montagnard de la jeunesse, sans compter la demande de crĂ©dits au plan pour l’équipement en remontĂ©es mĂ©caniques. 14 AD09, 225W93 lettre de RoudiĂšre Ă  Vincent Cambau, 13/09/1966. 15 AD09, 356W23 rapport de prĂ©sentation sur la station des Monts-d’Olmes, DDE, 29/07/1981. 17Le SEATM pense simplement que les sports d’hiver ne seront pas rentables dans les PyrĂ©nĂ©es, en raison de l’insuffisance des domaines skiables qui ne peuvent attirer des clientĂšles nombreuses et riches, seules Ă  pouvoir rentabiliser l’urbanisation en altitude et du mĂȘme coup les remontĂ©es mĂ©caniques – Ă  quelques sites prĂšs BĂ©sines-Carlit, Envalira, Peyresourde-Les Agudes, Tourmalet/Saint-Lary. Mais l’insistance paie. Le directeur-adjoint du SEATM, Vincent Cambau, vient Ă  nouveau visiter le site en septembre 1966. Il est cette fois prĂȘt Ă  accepter le projet, sans doute suite au travail de persuasion menĂ© par RoudiĂšre. Il demande simplement des donnĂ©es sur l’enneigement, absentes du dossier. RoudiĂšre l’assure L’enneigement est excellent », rappelant qu’il a existĂ© un remonte-pente plus bas, aux mines de Fangas, preuve incontestable de l’excellent enneigement dont jouit ce premier contrefort pyrĂ©nĂ©en 14 ». Le 25 janvier 1967, le SEATM se prononce finalement pour une limitation de l’urbanisation Ă  2 000 lits sur 40 000 m2 de surfaces bĂąties dans des lots occupant 13 ha sur les 49 que couvre la station, avec un front de neige en grenouillĂšre pistes convergeant vers l’urbanisation, sur le modĂšle alpin 15. 16 Entretiens menĂ©s par Minovez avec Charles AuthiĂ© ancien mĂ©canicien textile, pionnier du ski ... 18La station a donc passĂ© cette premiĂšre Ă©tape, malgrĂ© les avis nĂ©gatifs, grĂące Ă  RoudiĂšre, aprĂšs que l’idĂ©e soit nĂ©e de jeunes skieurs du pays d’Olmes qui se sont aventurĂ©s dans la montagne de Tabe pour pratiquer leur passion et identifier le meilleur site Ă  amĂ©nager 16. AndrĂ© RoudiĂšre a vu cela et, dans un contexte gĂ©nĂ©ral d’essor trĂšs fort des sports d’hiver, a senti l’opportunitĂ© de crĂ©er une vĂ©ritable station dans le massif de Tabe – peut-ĂȘtre au profit du pays d’Olmes, certainement au sien. II – Le temps de la gestion privĂ©e 17 Un hĂ©licoptĂšre travaille Ă  la construction du nouveau tĂ©lĂ©ski des Monts-d’Olmes », La DĂ©pĂȘche, 01 ... 19Les quatre premiers tĂ©lĂ©skis ouvrent au public en janvier 1968. Les rĂ©sultats de la premiĂšre saison sont bons, avec 95 000 visiteurs journaliers contre 105 000 Ă  Bonascre, 65 000 Ă  Aulus-Latrappe 17. Pour s’afficher face Ă  ses concurrentes ariĂ©geoises, les Monts-d’Olmes jouent sur deux arguments c’est la plus jeune des stations de sports d’hiver du dĂ©partement et c’est la seule vĂ©ritable station de sports d’hiver Ă  l’image des rĂ©alisations alpines » Huc-Dumas, 1968, p. 9 et suiv.. Le marketing ne cache pas, rĂ©trospectivement, les limites de l’entreprise. 18 AD09, 595W401 SEIMO d’Olmes et SociĂ©tĂ© ariĂ©geoise immobiliĂšre et Cie, CrĂ©ation d’un ensemble im ... 20Les premiĂšres constructions, dont un hĂŽtel deux Ă©toiles A de 22 chambres, sont implantĂ©s en 1968 avec quatre nouveaux tĂ©lĂ©skis. Le plan de lotissement, approuvĂ© en prĂ©fecture le 29 aoĂ»t 1969 18, prĂ©voit 200 emplacements de chalets individuels et 100 autres pour des petits collectifs de deux Ă  cinq niveaux, pour un total de 2 000 lits. S’ajoutent un centre de classes de neige ainsi que des maisons de jeunes et des chalets de comitĂ©s d’entreprise. Le grand immeuble en front de neige, Le Cristal », est conçu par les architectes Legrand et Sakarovitch 4,7 millions de francs de coĂ»t, 98 logements vendus en copropriĂ©tĂ©. Au total, l’amĂ©nagement de la station doit coĂ»ter 22 millions de francs y compris 7 millions pour les chalets construits par les futurs propriĂ©taires. Les acquĂ©reurs de lot ont quatre ans pour bĂątir, le terrain Ă©tant sinon rĂ©trocĂ©dĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© promotrice. L’architecture doit rĂ©pondre Ă  une sĂ©rie de prescriptions afin d’ĂȘtre en harmonie avec le paysage » et de rappeler les vieilles maisons de la rĂ©gion ». Les installations, malgrĂ© ces prĂ©conisations, ressemblent trĂšs fortement Ă  ce que l’on trouve partout ailleurs. L’originalitĂ© de la station tient au faible nombre d’immeubles collectifs, au profit des chalets – parfois prĂ©fabriquĂ©s. La prĂ©sence d’arbres rĂ©pond aux dĂ©crets du 31 dĂ©cembre 1958 et du 7 septembre 1959 sur les espaces boisĂ©s Ă  conserver » offrant un rĂ©gime fiscal de faveur. La prĂ©fecture a veillĂ© Ă  la crĂ©ation de ces surfaces arborĂ©es en jugeant nĂ©cessaire de protĂ©ger l’arbre et les peuplements pour maintenir l’aspect, le site et le mode de vie comme l’ont d’ailleurs voulu les promoteurs ». Cela ne peut pourtant masquer les dommages infligĂ©s Ă  la forĂȘt d’altitude originelle et aux continuitĂ©s Ă©cologiques la jasse des Pradeilles, petite zone ouverte Ă  l’origine, devient le cƓur de 300 ha de terrains dĂ©frichĂ©s et remodelĂ©s au fil des ans pour accueillir les chalets, immeubles, routes, parkings, remontĂ©es mĂ©caniques, pistes de ski, pistes d’exploitation puis canons Ă  neige. Des habitats fragiles, en zones humides, forĂȘts, taillis et prairies permanentes, sont ainsi dĂ©truits. Figure 2 – La station des Monts-d’Olmes et ses champs de neige Source MIN-UT2J et Minovez Figure 3 – Le Cristal et les ateliers de la station des Monts-d’Olmes Source MIN-UT2J et Minovez Figure 4 – Le Cristal en front de neige avec chalets en fond Source MIN-UT2J et Minovez 1. Des difficultĂ©s immĂ©diates de gestion et d’enneigement de la plus jeune des stations ariĂ©geoises » 19 Schuss aux Monts-d’Olmes », Midi Auto Moto, 1969 ; Nouvelles installations aux Monts-d’Olmes », ... 21Le bĂątiment Cristal ouvre lors de la troisiĂšme saison 1969-1970. Il est prĂ©sentĂ© comme un immense paquebot des neiges », rĂ©fĂ©rence directe Ă  La Plagne, mais qui souffre pourtant de la comparaison. Il y a alors neuf remonte-pentes, avec une capacitĂ© de 5 400 skieurs/h, tandis que des travaux de terrassement sont entrepris pour aplanir les pistes et rĂ©duire l’enneigement nĂ©cessaire 19. La station prend forme, mais les problĂšmes d’exploitation sont immĂ©diats. 20 DĂ©libĂ©ration du conseil municipal de Montferrier, 18/12/1968 ; La DĂ©pĂȘche, 12/12/1968, 27/02/1969 ; ... 21 La DĂ©pĂȘche, 09/12/1969. 22DĂšs la saison 1968-1969, la deuxiĂšme, les conditions d’accĂšs sont difficiles faute de bon dĂ©neigement tandis que, globalement, la neige manque. La station accuse, cette saison-lĂ , 280 000 francs de pertes. Le coĂ»t d’installation du tĂ©lĂ©siĂšge ajourne sans cesse son installation, accentuant les problĂšmes d’exploitation 20. DĂ©but dĂ©cembre 1969, Ă  l’ouverture de la saison, aprĂšs que la commune de Montferrier et le dĂ©partement se sont rejetĂ©s la responsabilitĂ© du dĂ©neigement de la route et les frais affĂ©rents, la station est Ă  nouveau prise de vitesse par l’arrivĂ©e de la neige. Conclusion un week-end terrible oĂč la station des Monts-d’Olmes ne s’est pas mise en Ă©vidence 21 ». 400 voitures se trouvent bloquĂ©es dans la montĂ©e, tandis qu’en haut les quelques centaines de visiteurs sont tombĂ©s sur une station qui n’est pas prĂȘte les restaurants sont dĂ©bordĂ©s et il n’y a pas assez Ă  manger pour tout le monde. La DĂ©pĂȘche conclut que ce genre de problĂšmes d’organisation explique la prĂ©fĂ©rence du public rĂ©gional pour l’Andorre et les Alpes. Figure 5 – Skieurs, front de neige et Cristal aux Monts-d’Olmes Source MIN-UT2J et Minovez Figure 6 – Hameau de chalets dans un paysage qui se veut alpin Source MIN-UT2J et Minovez 22 La DĂ©pĂȘche, 22/10/1971 ; AD09, 295W89 avant-projet de lotissement, 26/04/1968. 23 Les Monts-d’Olmes. Station pyrĂ©nĂ©enne de sports d’hiver », Les Nouvelles industrielles et commerc ... 23L’urbanisation se poursuit cependant. En 1971, des immeubles collectifs et une trentaine de chalets sortent de terre 22. On envisage de dĂ©buter les plantations de rĂ©sineux pour que les Monts-d’Olmes restent une vĂ©ritable station-paysage oĂč les constructions s’imbriqueront harmonieusement dans la nature sauvage face aux verts alpages 23 ». Il s’agit d’entretenir l’illusion d’une modernitĂ© respectueuse de la nature sauvage. La station atteint 13 tĂ©lĂ©skis en 1972-1973 pour 6 300 skieurs/h. Les pistes sont alors ensemencĂ©es pour stabiliser la neige. Deux chenillettes de damage sont acquises. 24 La DĂ©pĂȘche, 22/01/1970 ; AD09, 225W93 correspondances, 24/08/1973 et 14/10/1974. 24Tandis que l’animation fait dĂ©faut et que VVF se dĂ©tourne Ă  nouveau du site au profit de Bonascre, cette fois 1974 24, les difficultĂ©s s’amoncĂšlent. La saison 1974-1975 est catastrophique ; la neige n’arrive qu’en mars, heureusement en abondance ce qui permet de sauver en partie la situation. Les commerçants tentent d’obtenir des autoritĂ©s le classement en zone sinistrĂ©e pour absence de neige, menaçant de dĂ©pĂŽt de bilan. À l’argument qu’il n’existe pas de texte lĂ©gal pour justifier une telle demande, ils rĂ©torquent qu’il doit en exister pour certaines catĂ©gories de Français, notamment les agriculteurs » 25 AD09, 225W93 lettre du comitĂ© de la station des Monts-d’Olmes au prĂ©fet de rĂ©gion, 03/03/1975. Il est vrai que ceux-ci ont des moyens particuliers, bien Ă  eux, pour que soient créés des textes en leur faveur flambĂ©es spectaculaires des voies ferrĂ©es, barrages gigantesques sur les routes, manifestations devant les prĂ©fectures, etc.. Nous, par contre, fidĂšles aux traditions du pays dans lequel nous vivons, berceau du catharisme, partisans de la non-violence, serons-nous qualifiĂ©s d’hĂ©rĂ©tiques et immolĂ©s sur le bĂ»cher purificateur comme jadis les bonshommes de MontsĂ©gur 25 ? 25AndrĂ© Saint-Paul, prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral et dĂ©putĂ© de l’AriĂšge, dĂ©fend Ă  l’AssemblĂ©e nationale des mesures exceptionnelles pour les professionnels des stations ariĂ©geoises exonĂ©rations d’impĂŽts, subventions, prĂȘts Ă  taux rĂ©duit. L’absence de neige n’est finalement pas reconnue comme un cas de sinistre, d’autant que les professionnels ont pu faire face Ă  leurs obligations. Le problĂšme de l’enneigement est en tout cas posĂ© dĂšs l’origine et vient sanctionner une station qui est structurellement mal pensĂ©e. 2. La relance de l’urbanisation et la nĂ©cessitĂ© d’ouvrir de nouveaux lits touristiques les annĂ©es 1980 26 AD09, 356W28 tableau dressĂ© par l’antenne SEATM PyrĂ©nĂ©es, juin 1977. 26À la fin des annĂ©es 1970, les Monts-d’Olmes sont une des sept stations pyrĂ©nĂ©ennes gĂ©rĂ©es par des sociĂ©tĂ©s anonymes, tandis que vingt-trois autres le sont par des collectivitĂ©s, et deux par des sociĂ©tĂ©s d’économie mixte Ă  base dĂ©partementale. Elle est d’une taille modeste qui la situe 26 au 3e rang ariĂ©geois sur 4 et 13e pyrĂ©nĂ©en sur 32 en termes de frĂ©quentation ; au 9e rang pyrĂ©nĂ©en en termes de chiffre d’affaires des remontĂ©es mĂ©caniques avec 1,2 million de francs 5,8 millions de francs ; au 11e rang en nombre de remontĂ©es mĂ©caniques 13 mais aucun tĂ©lĂ©siĂšge ; au 12e rang en termes d’emplois 23 dont 11 permanents ; au 16e rang des capacitĂ©s d’hĂ©bergement 1 200 lits. Son taux de banalisation proportion des lits disponibles Ă  la location par rapport au total de lits dans la station est le plus faible de la chaĂźne avec 41 %. 27 AD09, 356W28 lettre de RoudiĂšre au directeur dĂ©partemental de l’équipement, 27/09/1980. 27Les appels Ă  relancer », Ă  redĂ©marrer » la station se multiplient alors mĂȘme que les Monts-d’Olmes n’ont que 12 ans d’activitĂ©. AndrĂ© RoudiĂšre, toujours Ă  la tĂȘte de la SEIMO, propose de porter le bĂąti jusqu’aux 40 000 m2 autorisĂ©s en 1969 et de doubler cette surface constructible. À ce moment-lĂ , 9 immeubles collectifs dont le Cristal, 99 chalets et 32 emplacements de chalets non-bĂątis ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s ou vendus ; 24 396 m2 sont donc occupĂ©s sur les 40 000 m2 autorisĂ©s initialement, 1 220 lits construits ou Ă  venir sur les 2 000 prĂ©vus au dĂ©part 27. 28 AD09, 356W26 amĂ©nagement touristique de la montagne, rĂ©union du 06/02/1979. 29 AD09, 356W28 rapport du chargĂ© de mission du SEATM au prĂ©fet d’AriĂšge, 14/08/1980. 30 AD09, 356W23 rapport de la DDE d’AriĂšge, 29/07/1981. 31 La DĂ©pĂȘche, 18/08/1969. 32 AD09, 356W23 rapport de la DDE d’AriĂšge, 29/07/1981. 28Diverses voix pointent alors les faiblesses structurelles de la station. Une rĂ©union de travail en prĂ©fecture dĂ©gage un diagnostic pessimiste sur les stations ariĂ©geoises en gĂ©nĂ©ral, seule Ax-Le Saquet Ă©tant un motif de satisfaction. La conclusion, nette, est amenĂ©e Ă  ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e sans effet sĂ©rieux l’AriĂšge doit [
] jouer une autre carte que celle du ski alpin [
]. Le devenir du tourisme ariĂ©geois passe peut-ĂȘtre plutĂŽt par un tourisme estival et automnal. À cet effet, il faut inventer de nouveaux produits touristiques » et aller vers un Ă©talement de la saison estivale. Mais il faut bien faire avec ce qui existe et l’on n’envisage pas de fermer des remontĂ©es mĂ©caniques dĂ©ficitaires 28. En 1980, le SEATM et la DDE sont sĂ©vĂšres Ă  l’égard des Monts-d’Olmes en particulier mĂȘme si le site est agrĂ©able et bĂ©nĂ©ficie de la proximitĂ© avec MontsĂ©gur pour l’étĂ©, l’équipement actuel de la station est mĂ©diocre 29 ». L’urbanisation a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e petit Ă  petit, au grĂ© des acquisitions de lots, ce qui donne Ă  la station un caractĂšre dispersĂ© et inachevĂ© sans point fort rĂ©el 30 », en dĂ©pit des arguments promotionnels initiaux 31. Il est conseillĂ© d’aller vers une restructuration urbanistique » en renforçant le front de neige 32, et de s’occuper du manque de publicitĂ©, d’animation pour les non-skieurs, de lits banalisĂ©s, d’équipements d’étĂ© et de commerces. 33 AD09, 356W28 avis des services d’urbanisme de l’AriĂšge au dossier UTN dressĂ© en octobre 1980. 34 AD09, 356W28 CR de la rĂ©union entre les services du dĂ©partement, de l’État et les acteurs locaux, ... 35 AD09, 356W28 enquĂȘte sur la banalisation des lits, 1980 ; rĂ©union du 15/04/1980 entre le maire de ... 29La banalisation est centrale les rĂ©sidences secondaires et logements inoccupĂ©s crĂ©ent un problĂšme d’accueil touristique dans la station et fragilisent du mĂȘme coup la rentabilitĂ© des remontĂ©es mĂ©caniques, sous-utilisĂ©es. Ces pertes d’exploitation empĂȘchent la construction de nouvelles remontĂ©es, en particulier de ce tĂ©lĂ©siĂšge qui permettrait de rĂ©soudre le problĂšme d’enneigement en pied de piste. Il faudrait aussi rĂ©pondre Ă  l’attente d’une clientĂšle de plus en plus attentive Ă  la qualitĂ© de l’environnement, en se rapprochant du caractĂšre station-village » – ce nouvel archĂ©type de l’amĂ©nagement en site vierge » aprĂšs le lancement de Valmorel en 1976 –, et en protĂ©geant les abords de la station 33 ». Des rĂ©flexions s’engagent aussi pour lancer un plan d’équipement touristique Ă  l’échelle du territoire. La station doit ĂȘtre le produit d’appel du pays d’Olmes et l’on doit complĂ©ter l’offre en densifiant l’hĂ©bergement disponible et en mettant en valeur le chĂąteau de MontsĂ©gur ou le musĂ©e du textile et du peigne de Lavelanet 34. Quant Ă  la diversification hivernale vers le ski de fond, elle butte sur les rĂ©ticences du propriĂ©taire des forĂȘts voisines, Barbe, qui craint les dĂ©gradations sur ses pistes forestiĂšres et qui obtient, finalement, la mise Ă  l’étude de tracĂ©s qui permettraient d’amĂ©liorer sa propre exploitation 35. 36 AD09, 356W28 chargĂ© de mission SEATM au prĂ©fet, 14/08/1980. 37 AD09, 356W28 dossier UTN, octobre 1980. 30La relance de l’urbanisation passe d’abord par la construction d’un nouvel immeuble en front de neige et par une banalisation des lits existants. La sociĂ©tĂ© anonyme Merlin immobilier, qui s’est illustrĂ©e dans l’urbanisation de Saint-Jean-de-Monts ensemble Merlin plage », sur les cĂŽtes aquitaine et languedocienne et, depuis 1977, en montagne aux Sept-Laux IsĂšre et Ă  PyrĂ©nĂ©es 2000 PyrĂ©nĂ©es-Orientales, est la seule Ă  rĂ©pondre Ă  l’appel d’offre. L’architecture des immeubles Merlin est gĂ©nĂ©ralement mĂ©diocre », estime le SEATM, mais elle offre une possibilitĂ© de relance 36. L’essentiel de l’opĂ©ration serait de quadrupler la capacitĂ© du Cristal par un immeuble le prolongeant, comprenant 368 appartements de 15 Ă  32 m2, en front de neige. On espĂšre au dĂ©part se passer d’une procĂ©dure d’unitĂ© touristique nouvelle UTN, prescrite nationalement depuis le dĂ©cret du 24 aoĂ»t 1979 en cas de nouvelle construction en montagne, car l’opĂ©ration de 12 250 m2 plancher rentre dans la surface initialement autorisĂ©e 37. Mais cette extension non-prĂ©vue au plan d’urbanisme initial ne peut en fait y Ă©chapper. Elle doit aussi s’accompagner d’un plan pluriannuel de dĂ©veloppement touristique selon les dispositions de la directive sur l’amĂ©nagement de la montagne du 22 novembre 1977 pensĂ© Ă  l’échelle du pays d’Olmes et non seulement de la station. 38 AD09, 356W23 comitĂ©s interministĂ©riels des UTN, 24/03/1981 et 16/06/1981 ; CR de la rĂ©union du 18 ... 39 AD09, 356W23 protocole de banalisation, 24/02/1982. 31AprĂšs un premier refus, le comitĂ© des UTN du 16 juin 1981 accepte le projet sous rĂ©serve que la banalisation des lits soit effectuĂ©e 38. La construction de l’immeuble front de neige par Merlin coĂ»t 4 millions de francs est accompagnĂ©e d’un protocole de banalisation entre la commune, la SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis, l’agence de location touristique Lo-Vac et la SEIMO. La difficultĂ© de mettre en place une centrale de rĂ©servation Ă  l’échelle de la station fait prĂ©fĂ©rer la dĂ©lĂ©gation Ă  Lo-Vac, qui reçoit mandat pour assurer la banalisation, la gestion et le remplissage des produits locatifs de la station en Ă©tĂ© et en hiver, soit les logements que doit construire Merlin immobilier dans l’immeuble front de neige et ceux que les propriĂ©taires de la station aimeraient louer. Lo-Vac souhaite vendre dans ses 2 500 agences des produits complets comprenant appartement, forfaits de remontĂ©es mĂ©caniques, Ă©cole de ski, restauration et transport. La SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis doit, elle, rĂ©aliser le tĂ©lĂ©siĂšge en recevant de la SEIMO un quart du prix de vente des terrains Ă  Merlin, la SEIMO devant, pour sa part, dĂ©velopper une animation d’étĂ© 39. Les prĂ©conisations du comitĂ© UTN sont satisfaites. 40 Archives nationales, 19980052/8 Ă©changes entre le ministre de l’Urbanisme et le prĂ©fet d’AriĂšge, ... 32La banalisation butte toutefois sur un problĂšme, rĂ©dhibitoire l’hostilitĂ© des propriĂ©taires de chalets et d’appartements Ă  la location de leur bien puisqu’ils souhaitent pouvoir y venir quand ils le veulent et qu’ils ont peur des dĂ©gradations. Merlin ne semble pas non plus trĂšs disposĂ© Ă  accepter la clause de location lors des ventes. Cette banalisation Ă©tant la condition sine qua non pour l’urbanisation nouvelle, Merlin dĂ©cide de proposer en 1983 un nouveau plan d’immeuble, en continuitĂ© du Cristal, qui se situe en-deçà du seuil de dĂ©clenchement UTN. L’immeuble est rapidement construit. Le plan pluriannuel de dĂ©veloppement touristique n’avance pas rĂ©ellement, bien que des Ă©tudes prĂ©alables sur l’extension du domaine, la diversification plurisaisonniĂšre, l’architecture, les risques, l’insertion paysagĂšre et l’impact agropastoral aient Ă©tĂ© prĂ©vues 40. MalgrĂ© un intense travail de concertation et de rĂ©flexion, rien n’a donc Ă©tĂ© rĂ©glĂ©. II – La reprise en main publique d’une station en dĂ©sĂ©quilibre structurel 1. Une ressource capricieuse la multiplication des annĂ©es sans neige 41 Entretien avec Maryse Carbonnel fille d’AndrĂ© RoudiĂšre et Ă©pouse de Jean-Pierre Carbonnel menĂ© pa ... 42 DĂ©tente consultants et FININDEV, Étude sur les capacitĂ©s financiĂšres et les conditions de rentabi ... 33Le record d’affluence est atteint lors de la saison 1983-1984 avec 101 000 forfaits vendus. Mais les hivers sans neige se multiplient, tout particuliĂšrement lors des hivers 1987-1988, 1988-1989 et 1989-1990 qui plongent bien des stations dans le rouge. Plus que dans d’autres secteurs Ă©conomiques, la ressource rappelle qu’elle dĂ©termine la possibilitĂ© mĂȘme de l’offre. Les collectivitĂ©s publiques supplĂ©ent alors les carences privĂ©es mais les PyrĂ©nĂ©es semblent dans une impasse Ă  terme elles ne peuvent Ă©galer les grands amĂ©nagements alpins, seuls Ă  avoir fait leurs preuves, et ne sont pas viables hors perfusion publique en raison de leur structure sportive et immobiliĂšre et des dĂ©fauts d’enneigement. PlutĂŽt qu’une rĂ©elle rĂ©flexion, c’est une course Ă  l’enneigement artificiel qui dĂ©bute avec une dizaine d’annĂ©es de retard sur les Alpes et des capacitĂ©s de financement et d’endettement restreintes. C’est dans ce contexte qu’aux Monts-d’Olmes, AndrĂ© RoudiĂšre dĂ©cide de cĂ©der ses parts. La SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis est par la suite en pĂ©ril avec un manque Ă  gagner de 11 millions de francs en janvier 1990. Les emplois saisonniers sont en danger. Jean-Pierre Malecamp, devenu le principal actionnaire de la SociĂ©tĂ© des tĂ©lĂ©skis, Ă©ponge ce dĂ©ficit d’exploitation avec l’appui de l’assureur Jean-Pierre Carbonnel. Tous deux sont directement liĂ©s Ă  RoudiĂšre puisqu’ils sont ses gendres 41. La saison 1992-1993 est Ă  nouveau marquĂ©e par le manque de neige. En 1994-1995, le nombre de forfaits journaliers vendus est tombĂ© Ă  79 000 contre 243 211 Ă  Ax, 111 389 Ă  Guzet 42. 43 AD09, 583W28 dĂ©tente consultants et FININDEV, Étude sur les capacitĂ©s financiĂšres et les condit ... 44 Le rĂ©chauffement climatique d’origine anthropique est un phĂ©nomĂšne identifiĂ© depuis la fin du xixe ... 34La neige se fait attendre lors de la saison 1995-1996 et manque carrĂ©ment lors des hivers 1996-1997 et 1997-1998 17 000 et 28 000 journĂ©es-skieurs aux Monts-d’Olmes. Les chiffres d’affaires des stations pyrĂ©nĂ©ennes chutent alors de 20 Ă  50 % par rapport aux saisons prĂ©cĂ©dentes. Suite Ă  ce nouvel Ă©pisode calamiteux, le conseil gĂ©nĂ©ral commande une Ă©tude sur les capacitĂ©s financiĂšres et les conditions de rentabilitĂ© des stations d’AriĂšge pour dĂ©cider de la stratĂ©gie et des investissements Ă  venir 43. Le sous-investissement dans les domaines ariĂ©geois depuis le milieu des annĂ©es 1980 renforce les problĂšmes liĂ©s au manque d’enneigement. En 1998-1999, Ax-Bonascre, qui concentre prĂšs de 55 % du chiffre d’affaires des stations du dĂ©partement, est la seule station en Ă©quilibre mais elle est lourdement endettĂ©e et prĂ©voit un plan d’investissement de 100 millions de francs sur cinq ans 1999-2004. Toutes les autres stations d’AriĂšge sont en difficultĂ©, MijanĂšs et Ascou Ă©tant dans une situation particuliĂšrement noire. Les Monts-d’Olmes, avec 11 % du chiffre d’affaires hivernal ariĂ©geois, huit permanents, trente saisonniers, quatre dameuses, six restaurants et une discothĂšque, sont confrontĂ©s Ă  des problĂšmes d’enneigement rĂ©currents et Ă  l’obsolescence de l’immobilier et de remontĂ©es mĂ©caniques jamais renouvelĂ©es. Ils prĂ©sentent une image populaire, dĂ©suĂšte, peu qualitative ». La station a un avantage indĂ©niable ses tarifs seraient les moins Ă©levĂ©s de la chaĂźne mais l’offre de pistes noires et rouges 11 sur un total de 20 pistes est trop importante pour le public familial qui la frĂ©quente. La capacitĂ© d’hĂ©bergement sur site atteint dĂ©sormais 2 171 lits, 9 000 avec le canton. Comme MijanĂšs, Ascou et dans une moindre mesure Guzet, les Monts-d’Olmes risquent la fermeture si les collectivitĂ©s ne comblent pas les dĂ©ficits en cas de nouvelle annĂ©e sans neige, qui viendra. L’étude conclue en effet sur la tendance Ă  la baisse de l’enneigement, en liaison avec un phĂ©nomĂšne de rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral dont apparemment il semble qu’il soit scientifiquement acquis 44 ». 35Dans toutes les PyrĂ©nĂ©es, dĂ©sormais, de lourds investissements sont engagĂ©s, qui ne visent pas tant Ă  prendre des parts de marchĂ© qu’à rester dans la course et Ă©viter de fermer. L’immobilier qui se vend mal ne peut plus tirer les stations, il ne reste que l’endettement, potentiellement Ă  fonds perdus. Il faudrait investir tout azimut dans les domaines skiables, dans l’immobilier, dans l’animation ; or, les investissements consentis pour le ski ne laissent aucune marge ou presque pour lancer des produits innovants. La situation de nombre de stations pyrĂ©nĂ©ennes semble en fait inextricable. Elles sont prises dans un phĂ©nomĂšne de dĂ©pendance au sentier empruntĂ© path dependence, une voie prise que l’on ne peut plus ensuite quitter ; Bruno et Palier, 2010 il leur faut investir pour Ă©viter l’obsolescence et la fermeture en cas de manque de neige alors que des emplois en dĂ©pendent et que des investissements Ă©normes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© consentis ; en mĂȘme temps, cet investissement accroĂźt la vulnĂ©rabilitĂ© des stations. La possibilitĂ© d’abandonner les centres en dĂ©sĂ©quilibre structurel est Ă©voquĂ©e dans l’étude commandĂ©e par le conseil gĂ©nĂ©ral. Mais en raison de leur effet sur l’emploi, de leur rĂŽle dans l’équilibre territorial et dans le maintien d’un peuplement en montagne, de l’absence d’alternative assurĂ©e, les collectivitĂ©s ne peuvent s’y rĂ©soudre. La gestion intercommunale ou la dĂ©partementalisation sont d’autres possibilitĂ©s qui libĂšreraient les finances locales et rĂ©partiraient la charge de l’endettement sur des bases plus solides. 2. La collectivisation d’une exploitation dĂ©ficitaire mais indispensable pour l’économie locale 45 La DĂ©pĂȘche, 30/11/2001, 17/11/2005 ; dĂ©libĂ©ration du conseil municipal de Montferrier, 19/01/1999. 36En janvier 1999, au terme de la concession et en vertu de la loi Montagne qui fait des remontĂ©es mĂ©caniques un service public, la commune de Montferrier reprend la main sur les tĂ©lĂ©skis et investit pour la modernisation d’installations devenues obsolĂštes. Jean-Pierre Malecamp estimant la reprise des installations sous-estimĂ©e financiĂšrement, un long contentieux judiciaire dĂ©bute. Le plan quinquennal d’investissements lancĂ© par la commune permet d’installer 40 canons Ă  neige, de crĂ©er une retenue collinaire Ă  la place d’une zone humide et d’engazonner les pistes centrales pour en faciliter l’enneigement artificiel et la praticabilitĂ© mĂȘme en cas de faible couverture neigeuse 45. Cela reprĂ©sente 40 millions de francs d’investissement et un fort endettement public, tandis que la crise industrielle frappe le pays d’Olmes et assĂšche les capacitĂ©s financiĂšres des collectivitĂ©s du fait de la baisse des entrĂ©es de taxe professionnelle. Ce plan d’investissement repose sur un doublement du chiffre d’affaires Ă  terme, ce qui est trĂšs optimiste dans un contexte gĂ©nĂ©ral de stagnation du marchĂ© hivernal. Les habitants du pays d’Olmes semblent se dĂ©sintĂ©resser de leur station ; l’ancrage local, originellement fort, s’est distendu dans un contexte oĂč une partie de l’industrie textile est en crise. Figure 7 – Le tĂ©lĂ©siĂšge avec, en fond, les chalets et l’ancien hĂŽtel en front de neige Source MIN-UT2J et Minovez 46 La DĂ©pĂȘche, 03/11 et 10-31/12/2007. 37DĂšs 2000, Montferrier ne s’estime pas assez solide et souhaite voir la communautĂ© de communes du Pays d’Olmes reprendre l’exploitation car la pression sur les finances communales est trop forte. Ce transfert est effectif en novembre 2003 et permet d’installer le tĂ©lĂ©siĂšge, inaugurĂ© en dĂ©cembre 2007, et de conjurer l’absence de neige en bas de domaine 46. Les trois saisons qui suivent, faiblement enneigĂ©es, semblent confirmer que l’équipement Ă©tait indispensable puisqu’il permet d’assurer une activitĂ© minimale. De nouveaux bĂątiments sont projetĂ©s pour relancer la station, mais sans suite. Les tensions sont dĂšs lors vives au sein de l’intercommunalitĂ© quant au coĂ»t de cette station et Ă  l’avenir qu’il conviendrait de lui donner. 38Alors que l’enneigement devient de plus en plus alĂ©atoire, l’exploitation du domaine skiable est transfĂ©rĂ©e lors de la saison 2015-2016, Ă  titre expĂ©rimental d’abord, Ă  la Savasem Ski alpin vallĂ©es d’Ax – sociĂ©tĂ© Ă©conomique mixte, en dĂ©lĂ©gation de service public DSP. Le savoir-faire technique de la Savasem amĂ©liore l’exploitation, en particulier le rendement des canons Ă  neige. La Savasem exploite dĂ©jĂ  les remontĂ©es d’Ax et d’Ascou tout en intervenant sur des opĂ©rations de maintenance ailleurs dans la chaĂźne. Son capital regroupe la commune d’Ax, la communautĂ© de communes de la vallĂ©e d’Ax et le dĂ©partement. Elle exploite chaque station avec un statut particulier afin de minimiser les risques. Pour Ax-Trois-Domaines, il s’agit d’un affermage la commune d’Ax supporte les gros investissements et la Savasem lui verse un loyer au moins Ă©quivalent Ă  cet effort communal tout en assumant les pertes d’exploitation. À Ascou, station structurellement dĂ©ficitaire, la Savasem est en rĂ©gie intĂ©ressĂ©e elle exploite pour le compte de la communautĂ© de commune propriĂ©taire de laquelle elle reçoit une rĂ©tribution. Aux Monts-d’Olmes, sa rĂ©munĂ©ration est proportionnĂ©e aux rĂ©sultats d’exploitation. Cela n’enlĂšve pas, pour la collectivitĂ© locale, la responsabilitĂ© d’assumer les investissements de modernisation et l’essentiel des risques financiers, le dĂ©lĂ©gataire ne s’engageant qu’à amĂ©liorer l’exploitation. 39La station compte aujourd’hui 2 200 lits et 13 remontĂ©es mĂ©caniques un tĂ©lĂ©siĂšge quatre places, douze tĂ©lĂ©skis pour une capacitĂ© de 11 638 skieurs par heure et une frĂ©quentation qui oscille entre 60 000 et 100 000 journĂ©es-skieurs par an depuis bientĂŽt quatre dĂ©cennies. Son cinquantenaire, cĂ©lĂ©brĂ© Ă  partir de janvier 2018, a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’aura procurĂ©e par la mĂ©daille d’or aux Jeux olympiques d’hiver de Perrine Laffont, skieuse sur bosses originaire du pays d’Olmes. La nature s’est nĂ©anmoins montrĂ©e, encore une fois, capricieuse puisqu’un Ă©boulement sur la route d’accĂšs a bloquĂ© 2 000 personnes dans la station la nuit du 20 au 21 fĂ©vrier 2018. 40Les Monts-d’Olmes, ouverts en janvier 1968, sont d’un cĂŽtĂ© un cas original puisque leur lancement est dĂ» Ă  l’action dĂ©terminĂ©e de particuliers et d’industriels du textile de Lavelanet, autour d’AndrĂ© RoudiĂšre, dans une stratĂ©gie de diversification Ă©conomique d’une rĂ©gion industrielle avec comme modĂšle les grandes stations alpines amĂ©nagĂ©es au mĂȘme moment en sites vierges. Les collectivitĂ©s ont au dĂ©part une place plus rĂ©duite qu’ailleurs dans la chaĂźne. D’un autre cĂŽtĂ©, par bien des aspects, les Monts-d’Olmes concentrent nombre des difficultĂ©s caractĂ©ristiques des stations de moyenne altitude. L’enneigement, largement nĂ©gligĂ© lors de la crĂ©ation de la station, prĂ©sente un problĂšme majeur duquel dĂ©coulent les problĂšmes de rentabilitĂ© des Ă©quipements – comme ailleurs. LancĂ©e pour l’étĂ© et l’hiver, dans l’idĂ©e de servir Ă  la mise en valeur touristique de tout le pays d’Olmes, la station n’a pu atteindre cet objectif vers lequel tendent toujours, pourtant, les espoirs locaux. Son exploitation est marquĂ©e par les difficultĂ©s immĂ©diates liĂ©es Ă  la mauvaise Ă©valuation des capacitĂ©s naturelles du site. La raison d’ĂȘtre de la station semble finalement immobiliĂšre, sauf qu’une fois les premiers lotissements effectuĂ©s, il a fallu assumer un Ă©quipement largement dĂ©ficitaire mais crĂ©ateur d’emplois. 47 Entretiens menĂ©s par Minovez avec Marc Sanchez maire de Lavelanet, 17/06/2018 ; GĂ©rald Sgob ... 48 Entretien avec Jordane Malecamp petite-fille d’AndrĂ© RoudiĂšre et cogĂ©rante de la SEIMO menĂ© par J ... 41Nombre d’élus du pays d’Olmes, dont l’industrie a brutalement reculĂ© dans les annĂ©es 1990 et 2000, misent dĂ©sormais sur le tourisme pour relancer l’activitĂ© Ă©conomique. Les Monts-d’Olmes sont donc centraux dans leurs rĂ©flexions. Sont-ils un atout pour l’attractivitĂ© touristique, rĂ©sidentielle et entrepreneuriale du territoire, ou un stigmate encombrant du passĂ© industriel et d’un certain court-termisme des Trente Glorieuses, un fardeau dans les dĂ©penses publiques qui empĂȘche de se consacrer Ă  autre chose ? Les rĂ©flexions battent en tout cas leur plein pour envisager la diversification de l’offre, une requalification paysagĂšre, une mise en synergie avec les attraits touristiques locaux, une valorisation de l’environnement local 47. En dĂ©pit du rĂ©alisme dont font preuve les acteurs locaux quant Ă  la gravitĂ© financiĂšre et climatique de la situation, certains veulent croire Ă  une reprise de l’urbanisation, seule maniĂšre d’assurer de nouveaux revenus Ă  la station et de permettre de se moderniser 48. Ici comme ailleurs perdure la tentation de la fuite en avant pour ne pas fermer, entretenue par le haut niveau d’endettement et la fragilitĂ© des emplois locaux – peut-ĂȘtre aussi par un optimisme technologique liĂ© aux canons Ă  neige autant que par rĂ©action contre un sentiment d’impuissance. Dans un pays de montagne oĂč tout semble Ă©chapper Ă  l’action politique, une station reste un moyen pour les Ă©lus de montrer leur pouvoir de faire – au risque de l’absurde lorsque tout semble compromis par un environnement en dĂ©route. Les archives permettent de comprendre comment l’impasse s’est construite, dĂšs l’origine, avant mĂȘme l’irruption du changement climatique. Elles ne montrent pas vraiment de porte de sortie qu’il appartiendra Ă  la crĂ©ativitĂ© des acteurs en prĂ©sence de trouver. Haut de page Bibliographie Barthe L., Les Quatre Saisons, Association pour l’animation d’actions culturelles dans la haute vallĂ©e de l’Hers, BĂ©lesta, 1993. 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Haut de page Notes 1 Nous remercions Lucas Destrem, chargĂ© d’inventaire pour le PAH, AnaĂŻs Comet, chargĂ©e d’inventaire pour la rĂ©gion Occitanie et l’universitĂ© de Toulouse – Jean JaurĂšs dans le cadre du programme europĂ©en FEDER TCV-Pyr 2017-2020 et Marina Salby, animatrice de l’architecture et du patrimoine pour le Pays d’art et d’histoire des PyrĂ©nĂ©es cathares. 2 AD09, 342W58 statuts de l’APSPO. 3 Entretien avec Aldo Vila menĂ© par Minovez, 17/12/2018 ; Barthe, 1993, p. 95 ; archives dĂ©partementales d’AriĂšge AD09, 225W93 lettre de RoudiĂšre au SEATM, 13/09/1966 ; AD09, 342W58 dossier Station des Monts-d’Olmes », 1963 ; cadastre sur 4 AD09, 535W122 lettre du commissaire au tourisme au prĂ©fet de l’AriĂšge, 02/08/1963. 5 Voir les projets dans AD09, 342W58. 6 AD09, 342W58 avant-projet de la station des Monts-d’Olmes, 1964. 7 Entretien avec RenĂ© Labadie menĂ© par Minovez, 15/11/2018. 8 Entretien avec Aldo Vila menĂ© par Minovez, 17/12/2018. 9 AD09, 342W58 dossier Monts-d’Olmes dont dĂ©libĂ©rations du conseil municipal de Montferrier, 02/12/1964, 15/05/1965 ; Barthe, 1993, p. 111-113. 10 AD09, 342W58 lettre du prĂ©fet d’AriĂšge au commissaire gĂ©nĂ©ral au tourisme, 09/11/1964. 11 AD09, 705W243 lettre de RoudiĂšre au directeur dĂ©partemental de l’équipement, 19/12/1966. 12 AD09, 342W58 lettre de Philip Ă  RoudiĂšre, 05/04/1965. 13 AD09, 342W58 lettre d’AndrĂ© RoudiĂšre au prĂ©fet, 21/05/1965. En capitales dans le texte. 14 AD09, 225W93 lettre de RoudiĂšre Ă  Vincent Cambau, 13/09/1966. 15 AD09, 356W23 rapport de prĂ©sentation sur la station des Monts-d’Olmes, DDE, 29/07/1981. 16 Entretiens menĂ©s par Minovez avec Charles AuthiĂ© ancien mĂ©canicien textile, pionnier du ski Ă  la mine du Fangas, 08/11/2018 ; Raoul Pigeon cadre dirigeant chez Michel-Thierry, 13/11/2018 ; Georges MarcĂ©rou ancien artisan-tisserand, vice-prĂ©sident du ski-club de Montferrier, 05/02/2019. 17 Un hĂ©licoptĂšre travaille Ă  la construction du nouveau tĂ©lĂ©ski des Monts-d’Olmes », La DĂ©pĂȘche, 01/08/1968. 18 AD09, 595W401 SEIMO d’Olmes et SociĂ©tĂ© ariĂ©geoise immobiliĂšre et Cie, CrĂ©ation d’un ensemble immobilier. RĂšglement des servitudes d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral du lotissement », 24/06/1968. 19 Schuss aux Monts-d’Olmes », Midi Auto Moto, 1969 ; Nouvelles installations aux Monts-d’Olmes », À l’assaut de la montagne », La DĂ©pĂȘche, 18/08/1969 et 24/11/1969. 20 DĂ©libĂ©ration du conseil municipal de Montferrier, 18/12/1968 ; La DĂ©pĂȘche, 12/12/1968, 27/02/1969 ; AD09, 225W93. 21 La DĂ©pĂȘche, 09/12/1969. 22 La DĂ©pĂȘche, 22/10/1971 ; AD09, 295W89 avant-projet de lotissement, 26/04/1968. 23 Les Monts-d’Olmes. Station pyrĂ©nĂ©enne de sports d’hiver », Les Nouvelles industrielles et commerciales, no 155, 1970, p. 466-467. 24 La DĂ©pĂȘche, 22/01/1970 ; AD09, 225W93 correspondances, 24/08/1973 et 14/10/1974. 25 AD09, 225W93 lettre du comitĂ© de la station des Monts-d’Olmes au prĂ©fet de rĂ©gion, 03/03/1975. 26 AD09, 356W28 tableau dressĂ© par l’antenne SEATM PyrĂ©nĂ©es, juin 1977. 27 AD09, 356W28 lettre de RoudiĂšre au directeur dĂ©partemental de l’équipement, 27/09/1980. 28 AD09, 356W26 amĂ©nagement touristique de la montagne, rĂ©union du 06/02/1979. 29 AD09, 356W28 rapport du chargĂ© de mission du SEATM au prĂ©fet d’AriĂšge, 14/08/1980. 30 AD09, 356W23 rapport de la DDE d’AriĂšge, 29/07/1981. 31 La DĂ©pĂȘche, 18/08/1969. 32 AD09, 356W23 rapport de la DDE d’AriĂšge, 29/07/1981. 33 AD09, 356W28 avis des services d’urbanisme de l’AriĂšge au dossier UTN dressĂ© en octobre 1980. 34 AD09, 356W28 CR de la rĂ©union entre les services du dĂ©partement, de l’État et les acteurs locaux, prĂ©fecture d’AriĂšge, 07/10/1980. 35 AD09, 356W28 enquĂȘte sur la banalisation des lits, 1980 ; rĂ©union du 15/04/1980 entre le maire de Montferrier, Verdier, Barbe et la prĂ©fecture. 36 AD09, 356W28 chargĂ© de mission SEATM au prĂ©fet, 14/08/1980. 37 AD09, 356W28 dossier UTN, octobre 1980. 38 AD09, 356W23 comitĂ©s interministĂ©riels des UTN, 24/03/1981 et 16/06/1981 ; CR de la rĂ©union du 18/11/1981, prĂ©fecture d’AriĂšge. 39 AD09, 356W23 protocole de banalisation, 24/02/1982. 40 Archives nationales, 19980052/8 Ă©changes entre le ministre de l’Urbanisme et le prĂ©fet d’AriĂšge, 14/03/1984, 14/08/1984 ; avis de l’antenne de Toulouse du SEATM, 1984. 41 Entretien avec Maryse Carbonnel fille d’AndrĂ© RoudiĂšre et Ă©pouse de Jean-Pierre Carbonnel menĂ© par Minovez, 13/11/2018. 42 DĂ©tente consultants et FININDEV, Étude sur les capacitĂ©s financiĂšres et les conditions de rentabilitĂ© des stations de ski de l’AriĂšge », rapport imprimĂ©, 2000. 43 AD09, 583W28 dĂ©tente consultants et FININDEV, Étude sur les capacitĂ©s financiĂšres et les conditions de rentabilitĂ© des stations de ski de l’AriĂšge », rapport imprimĂ©, 2000. 44 Le rĂ©chauffement climatique d’origine anthropique est un phĂ©nomĂšne identifiĂ© depuis la fin du xixe siĂšcle, scientifiquement reconnu depuis 1979 et mesurĂ© depuis 1995. 45 La DĂ©pĂȘche, 30/11/2001, 17/11/2005 ; dĂ©libĂ©ration du conseil municipal de Montferrier, 19/01/1999. 46 La DĂ©pĂȘche, 03/11 et 10-31/12/2007. 47 Entretiens menĂ©s par Minovez avec Marc Sanchez maire de Lavelanet, 17/06/2018 ; GĂ©rald Sgobbo prĂ©sident de la communautĂ© de communes du Pays d’Olmes, 17/06/2018. 48 Entretien avec Jordane Malecamp petite-fille d’AndrĂ© RoudiĂšre et cogĂ©rante de la SEIMO menĂ© par Minovez, 13/11/ de page Table des illustrations Titre Figure 1 – Urbanisme de la station des Monts-d’Olmes 1967-2008 CrĂ©dits Source AnaĂŻs Comet dans le cadre du projet FEDER TCV-PYR URL Fichier image/jpeg, 644k Titre Figure 2 – La station des Monts-d’Olmes et ses champs de neige CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 372k Titre Figure 3 – Le Cristal et les ateliers de la station des Monts-d’Olmes CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 168k Titre Figure 4 – Le Cristal en front de neige avec chalets en fond CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 180k Titre Figure 5 – Skieurs, front de neige et Cristal aux Monts-d’Olmes CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 6 – Hameau de chalets dans un paysage qui se veut alpin CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 188k Titre Figure 7 – Le tĂ©lĂ©siĂšge avec, en fond, les chalets et l’ancien hĂŽtel en front de neige CrĂ©dits Source MIN-UT2J et Minovez URL Fichier image/jpeg, 159k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Steve Hagimont et Jean-Michel Minovez, Or blanc » et promotion immobiliĂšre en territoire industriel les Monts-d’Olmes AriĂšge de la diversification Ă  la reconversion des annĂ©es 1960 Ă  nos jours », Sud-Ouest europĂ©en, 51 2021, 9-23. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Steve Hagimont et Jean-Michel Minovez, Or blanc » et promotion immobiliĂšre en territoire industriel les Monts-d’Olmes AriĂšge de la diversification Ă  la reconversion des annĂ©es 1960 Ă  nos jours », Sud-Ouest europĂ©en [En ligne], 51 2021, mis en ligne le 27 janvier 2022, consultĂ© le 28 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteurs Steve HagimontMaĂźtre de confĂ©rences en histoire Ă  l’universitĂ© Paris-Saclay, du mĂȘme auteur Avant-propos Paru dans Sud-Ouest europĂ©en, 51 2021 Turning national the new path of tourism for a border district, the Val d’Aran in Catalonia xix-xxi century Los procesos de apropiaciĂłn turistica de un territorio fronteziro. la trayectoria del Valle de Aran Cataluñya, siglos xix-xxi Paru dans Sud-Ouest europĂ©en, 39 2015 Jean-Michel MinovezProfesseur des universitĂ©s en histoire Ă  l’universitĂ© Toulouse – Jean JaurĂšs, du mĂȘme auteur Avant-propos Paru dans Sud-Ouest europĂ©en, 51 2021 Haut de page

Lorsde tout contrat de prĂȘt d’un matĂ©riel bricolage ou de sa mise Ă  disposition au profit d’un tiers, Ă  titre gratuit ou contre le versement d’un loyer, il est nĂ©cessaire d’établir un contrat entre le loueur et le locataire pour des
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